Emmanuel Macron semble temporiser sur le projet de loi concernant la fin de vie, mais il est à fond les ballons sur l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution. Le texte est actuellement en cours de discussion à l’Assemblée Nationale. En revanche, il semblerait que le Sénat soit moins enclin à adopter le texte en tant que tel. Le Président Larcher semble hostile au principe même du texte, et le président du groupe républicain au Sénat, Bruno Retailleau, ne devrait guère se montrer plus allant. Toutefois, certains LR pourraient vouloir se démarquer de cette ligne traditionnaliste, ouvrant un nouveau front au sein même d’un parti qui part en capilotade.
Les Républicains survivront-ils à ce nouvel assaut du macronisme qu’est le projet de loi constitutionnelle introduisant la liberté d’avorter dans le texte suprême. On se souvient que cette idée a germé après la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis de laisser chaque Etat libre de décider si oui ou non l’avortement était autorisé. Les mouvements “progressistes” avaient alors crié au scandale et en avaient profité pour réclamer la constitutionnalisation, en France, de ce droit.
Finalement, Emmanuel Macron a opté pour la reconnaissance de la liberté d’avorter, ce qui est moins brutal que le droit d’avorter, surtout à un moment où la natalité s’effondre. C’est le fameux “en même temps” présidentiel : d’un côté, on annonce un plan de lutte contre l’infertilité, de l’autre, on constitutionnalise la liberté d’avorter.
Les Républicains, déjà moribonds, semblent à nouveau en mauvaise posture sur ce sujet. Gérard Larcher, le Président du Sénat, semble bien décidé à s’opposer à l’adoption de ce texte. Or, une révision constitutionnelle ne peut être adoptée sans un vote favorable du Sénat, sur un texte rédigé dans les mêmes termes que l’Assemblée. Majoritairement, les Républicains devraient s’y opposer, mais il semblerait que des “progressistes” veuillent éviter de se ringardiser en suivant cette ligne conservatrice.
Rien n’exclut donc un nouveau naufrage de la droite avant les Européennes. Rappelons que, pour celles-ci, le tête de liste Bellamy est désormais donné à 8%.
Cet alinéa est totalement absurde et encombrerait inutilement la loi constitutionnelle. L’IVG est naturellement libre puisque les droits de l’homme ne reconnaissent aucun droit au bébé à naître même pas le droit de naître et de vivre. L’article 1 de la DUDH : “Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit”. Les bébés à naître ne sont donc pas concernés. La femme est parfaitement libre de l’amputer comme n’importe quel organe de son corps, y compris son sexe.
Quant à la mutilation volontaire, elle n’est régie que par l’ordonnance 2006-637 portant sur la justice militaire. Il serait ainsi interdit d’avorter dans l’intérêt de l’ennemi.
Cet alinéa constitutionnel obligerait donc l’Etat à créer une loi conditionnant l’exercice de la liberté d’avorter. Il est donc liberticide. Certains pays préparent aussi des lois sur la liberté des mineurs à changer de sexe, alors que naturellement le sexe est déterminé par 1 chromosome sur 46.
Macron a l’art de diviser le parlement sur des absurdités avec force propagande afin de réduire l’influence du pouvoir législatif par dérision.
Je dois être trop sensible , mais je suis bouleversé par la photo illustrant l’article, je sais que la vie est dure mais je pense qu’il faudrait empêcher au maximum l’IVG, pourquoi pas adopter les enfants à naître ?
Comment ne pas voir l’inutilité totale d’un tel article, renvoyant à une loi qui pourra dire ce qu’on veut sur le sujet, y compris imposer des conditions très restrictives ? Potentiellement restrictives au point que ça pourrait rende l’IVG difficilement réalisable, tout en faisant croire qu’il est “sanctuarisé”. Mais nos politiciens sont tellement obsédés par les aspects idéologiques et démagogiques, qu’ils ne voudront pas le voir et se battront sur une absurdité.