On l’a compris, les classes moyennes et leur colère sont au coeur de la lutte politique qui s’ouvre dans les perspectives de 2027 : il faut « récupérer » les classes moyennes, qui se détournent chaque jour un peu plus de la démocratie, et de l’obéissance aux âneries que la caste professe sans vergogne. Ces classes moyennes se sentent flouées et tondues méthodiquement par un système qui ne leur profite plus. Mais comment analyser et comprendre ce sentiment ? Nous faisons le point aujourd’hui sur les gagnants et les perdants de notre système.
Le désespoir des classes moyennes en France s’explique-t-il rationnellement ? La réponse est oui, bien sûr, et pour le comprendre, il faut procéder à l’anatomie de la redistribution en France :
- 25% de la population profite massivement de la redistribution
- les 50% du « milieu » (les classes moyennes) participent au jeu de chaise musicale, et n’en tire aucun vrai bénéfice
- dans ces 50%, tous ceux qui font mine de tirer leur épingle du jeu sont rattrapés illico par l’impôt
- les 25% disposant du niveau de vie le plus élevé sont les contributeurs nets de la redistribution : ils abandonnent une part importante de leur revenu à l’amélioration du sort des 25% les moins dotés
Dans cet ensemble, les statistiques montrent qu’il existe une grande constante dans la répartition des richesses depuis une vingtaine d’années : les inégalités n’ont ni augmenté, ni diminué…
Question : à aucun moment il n’est indiqué si les comparaisons sont déflatées, même avec l’inflation INSEE qui est fort contestable…
Qu’en est-il des célibataires sans enfants au revenu moyen (22000 à 26000)dont j’ai crus comprendre que leur nombre augmentait, surtout dans les grandes villes?
L’INSEE (pas vous) fait l’impasse, de par le mode d’analyse, sur la toute petite fraction de la population qui s’est considérablement enrichie ces deux dernière décennies. Encore qu’il ne s’agit pas, ou pas seulement de revenus, mais de patrimoine, comme vous l’indiquez bien.
De plus, nous avons une petite caste (dont nous parlons souvent) de parasites qui au nom de postes qu’ils occupent – souvent inutiles – sont des bénéficiaires importants de la redistribution.
En valeur, cela pèse peu, mais le symbole et le sentiment d’injustice sont importants. D’autant que les statistiques occultent évidemment ce phénomène…
Ces transferts n’ont pas d’autre but que de créer une base électorale pour la caste. Le hic qu’elle grossit a vue a mesure les payeurs s’appauvrissent et sont de moins en moins nombreux. Ça mise passera très mal quand ils iront chez Lidl et Aldi faire leurs courses avec ceux qu’ils ont enrichis sans travailler.
Merci d’avoir traité un sujet ardu avec votre talent pédagogique, l’objectivité des chiffres ne calmera pas le ressenti subjectif de l’être humain qui est fondé sur le désir mimétique et la rivalité décrits par René Girard, quoique que l’on fasse l’herbe du champ du voisin est toujours plus verte. Une question plus concrète, je ne vois pas l’impact négatif de l’Euro sur les 20 dernières années ? Avons nous tort de vouloir quitter la monnaie unique ?
Pour analyser la situation sous l’angle électoral, il faudrait qu’on soit sûr que les élections de 2027 auront lieu.
Il y a 36 façons de s’en passer ou d’obtenir le résultat souhaité. La vraie caste (celle au niveau mondial, pas la caste française qui a le niveau d’une sous-préfecture), le sait. L’avis des électeurs est donc parti pour peser encore moins à l’avenir.
Les élections pourquoi faire ? Nous sommes en post démocratie et le coup d’état est passé en douceur dans le silence du cartel des médias subventionnés.
Dans votre analyse, il me semble qu’un information statistique est importante pour pouvoir réellement conclure. Le découpage par décile (découpage de la population par 10) et l’analyse de la moyenne devrait également faire apparaitre l’écart-type.
Cordialement