Alors que la France est championne des prélèvements obligatoires dans le monde industrialisé, et surtout championne des dépenses publiques, le gouvernement n’a aucune stratégie sérieuse pour baisser les dépenses. Et, après avoir juré ses grands dieux que les impôts n’augmenteraient pas, le Premier Ministre lache du lest : un impôt sur les « rentiers » devraient apparaître. Le seul mot de « rentiers » suffit à donner la tonalité des mois qui viennent : ceux qui ont eu le malheur de constituer un patrimoine devraient payer pour les autres. Combien cet impôt rapportera-t-il ? Ce n’est pas le sujet. Ce qu’il faut, c’est sacrifier les « riches », cause de tous nos malheurs, et épargner les vrais rentiers du système, les fonctionnaires, protégés par la garantie de l’emploi, dont la retraite est financé à fonds perdus par les salariés du secteur privé.
Tout le monde se souvient du dieu proche-oriental Moloch-Bâal, aussi adoré à Carthage, qui, en cas de crise, demandait son lot d’enfants sacrifiés pour apaiser sa colère. Le Moloch-Bâal contemporain, l’Etat en France, ne procède pas autrement lorsque le déficit public explose : il exige des sacrifices fiscaux, de préférence parmi les « riches », catégorie fourre-tout où se mélangent des exilés fiscaux (qui échappent à l’impôt, puisqu’ils sont partis) et contre qui personne ne peut donc plus rien, et la veuve de l’île de Ré héritière d’une bicoque de pécheurs dont les prix ont explosé grâce aux bobos.
Alors que Gabriel Attal n’a pas la moindre vision stratégique sur les réformes de structure à mener pour diminuer les dépenses, et alors qu’il n’a aucun poids politique pour imposer ces baisses de dépenses, le Premier Ministre vient en revanche d’annoncer des hausses d’impôt ciblées sur les rentiers.
En principe, ce prélèvement nouveau ne devrait concerner ni l’épargne des classes moyennes, ni l’assurance-vie. Il semblerait que les multi-propriétaires soient dans le collimateur. Mais, pour le moment, tout cela reste très flou et personne ne sait exactement sur quelle piste fiscale le gouvernement atterrira. La vigilance s’impose.
Comme ils ne savent pas par quel bout le prendre ne seraient ils pas en train de tâter le terrain et d’effectuer un sondage d’opinion ?
Ls vont réussir à faire fuir les derniers (un peu) « riches » de France. Mais le socialisme n’est-il pas l’égalité dans la misère? Enfin, l’égalité… sauf la Nomenklatura.
« En principe, ce prélèvement nouveau ne devrait concerner ni l’épargne des classes moyennes, ni l’assurance-vie. Il semblerait que les multi-propriétaires soient dans le collimateur. »
Quand on connait la grande rigueur morale de la Macronie, en particulier en ce qui concerne le mensonge, il n’y aucune raison pour que l’on soit rassuré !
Les comptes an banque n’appartiennent pas à leurs détenteurs. La loi Sapin ayant été votée, elle sera actionnée. Une loi qui ne sert pas n’est pas votée.
Bonjour,
Merci pour votre analyse pertinente.
Mais il faut préciser:
1. que l’abyssal déficit actuel est le résultat d’une gestion aberrante de la crise sanitaire. Ce sont donc des décisions d’hommes et de femmes dont les mensonges ont été maquillés par les médias, qui ont généré cette situation. Or, ce sont les mêmes qui sont toujours au gouvernement;
2. que le gouvernement n’est en rien au service de la France et des français: les décisions d’alimenter le conflit russo-ukrainien qui par effet boomerang pénalisent notre économie (et on se souviendra des déclarations de Le Maire: encore des mensonges) en sont le témoignage le plus marquant;
La masse de fonx ne diminuera pas pour la simple et bonne raison que l’État a besoin d’un armée tantôt mexicaine pour faussement s’occuper des problèmes qu’ils ne veulent pas voir se résoudre voire qu’ils encouragent, et tantôt pour réellement cogner sur ceux qui pourraient représenter une alternative ou qui contestent leur politique.
Bref, toujours plus d’inutiles, du moins une partie, pour appliquer à dessein, une politique mortifère.
Vous nous parlez d’efforts, de sacrifice, mais si on commençait déjà par évaluer les mauvaises dépenses de l’état, la gabegie d’argent public du gouvernement, les privilèges des gouvernants actuels et passés… est-ce nécessaire d’entretenir à vie les anciens présidents et ministres ? Puis les associations qui nous coûtent une blinde, les syndicats financés par l’état…. Il y a beaucoup d’économies à faire, mais fini la paix sociale pour le gouvernement.
Je suis surprise de vos propos sur cette question du déficit public!!! Je vous recommande cet article d’un grand économiste allemand qui replace nos déficits public dans le contexte de la centralisation mondiale des pouvoirs financiers avec une analyse magistrale de la DOXA économique construite pour organiser l’immense transfert d’argent du public à une poignée de banques centrales et de fonds privés. https://professorwerner.org/category/articles-essays/ Ne trouvez-vous pas plus qu’étrange qu’après des années et des années à nous bassiner avec les politiques d’austérités (sans résultats positifs), juste là pour casser les services public et désindustrialiser la France, tout à coup le gouvernement ouvrait tous les robinets avec le fameux quoiqu’il en coûte! Mais certainement pas dans l’intérêt public! Tous les 49.3 qui ont servi à augmenter les salaires des fonctionnaires mais surtout à engager des dépenses délirantes comme l’engagement en Ukraine ou le service des milliards à Big Pharma! Pourquoi ne pas remettre les comptes à zéro non pas en faisant marcher la planche à billets (là vous avez raison! mais en effaçant la dette! Ceux qui se sont créés des transferts d’argent massif du public au privé comme les fonds de pension Black Rock et compagnies Oui en effet feraient faillite, et au moins ensuite nos impôts ne serviront plus à payer un service de la dette à des fonds étrangers TRES LOIN de se préoccuper de la souveraineté des français. Je vous conseille vraiment de de lire cet article d’un grand économiste allemand: Nous n’avons pas besoin des banques centrales: https://professorwerner.org/category/articles-essays/
Il n’y a aucune politique d’austérité depuis des années. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi.
L’austérité et la suppression de fonctionnaires existe dans des catégories des services publics en pleine disparition mais ,ce qui existe aussi c’est l’augmentation des dépenses et des fonctionnaires dans d’autres secteurs : les écarts non seulement se creusent mais vont nous envoyer tous dans le gouffre.