Les déficits publics posent désormais un problème – tout à fait prévisible, quoiqu’obstinément nié par le gouvernement et l’opinion – qu’il est difficile de contourner. Les Républicains ont annoncé qu’ils pourraient souscrire à une motion de censure contre Gabriel Attal lors des prochaines discussions budgétaires. Une hypothèse, pour Emmanuel Macron, serait de choisir Jordan Bardella comme Premier ministre pour lui laisser le soin de gérer cette situation délicate. Concrètement, quelle politique un Bardella pourrait-il mener ?
Le Rassemblement National parle rarement de propositions économiques chiffrées. C’est un procès qu’on peut lui faire : il est plus facile de caresser l’opinion dans le sens du poil que de proposer des mesures concrètes qui risquent de fâcher. Et, à l’approche d’une crise majeure des finances publiques, ces mesures seront particulièrement sensibles.
Pour l’heure, nous devons nous contenter de la tribune (très “légère”) de Marine Le Pen dans les Echos, début mars, où elle annonce son “programme” en matière de finances publiques. Nous récapitulons dans la capsule ci-dessus notre analyse de ce texte.
Dans tous les cas, le programme du RN chiffre 30 milliards d’économies (en fourchette haute, la réalité est probablement très inférieure). Il faut pourtant réaliser de 50 à 70 milliards € d’économie d’ici à 2027 pour tenir les engagements internationaux de la France…
Où Marine Le Pen trouvera-t-elle cette somme ? Pour l’instant, elle ne semble pas y avoir réfléchi, et on n’entend guère Jordan Bardella s’exprimer sur ce sujet.
Rappelons que le RN n’a rien à voir avec un parti d’extrême droite. Il suffit de relire son programme économique qui a tout d’un programme socialiste, en la matière. Il suffit aussi d’analyser son électorat (ouvriers, employés, petits fonctionnaires) pour comprendre qu’il serait très embarrassé d’accéder au pouvoir, qui plus est coincé entre un électorat hostile à toute réforme économique et un Macron qui ferait tout pour saboter son action.
Comme le dit Charles Sannat, “les mesures a prendre pour éviter la faillite auront les mêmes conséquences que celles de la faillite”.
Il est coincé.
La révolution est en vue..
Jordan Bardella, quelle expérience? Quelle crédibilité?
On n’a pas un économiste qui tient la route en France? Agnès Verdier-Molinié?…
PS: Maastricht, c’était 51% – 49%, une bien faible majorité pour un sujet de cette importance, et après une campagne où les sondages ont martelé que le “oui” l’emporterait très largement…
Le futur gouvernement pourrait s’inspirer de la Suède qui a connu une faillite dans les années 90 et qui a réformé l’état, par exemple sortir l’éducation nationale du fonctionnariat tout en la conservant gratuite. Relancer les programmes Phénix et Astrid des centrales nucléaires qui brulent des déchets nucléaires ( nous en avons en abondance) qui nous donneraient une électricité peu chère pendant 2000ans, la France deviendrait l’Arabie saoudite de l’électricité. Il faudrait juger Jospin et Macron qui ont stoppé ces programmes pour faire plaisir aux écologistes.
Ce ne serait pas du luxe de réfléchir aussi à l’inadvertance qui nous couté 1000 milliards de dette supplémentaire et tant qu’à faire dans la dynamique celle qui nous à foutu dans la même proportion de volume de dette 10 ans plus tôt histoire de ne pas retomber dans une histoire identique sur le fond aux 2 précédentes après avoir subit le purgatoire de l’austérité et de sacrifice pour des prunes.