Dans ce nouvel épisode de la chronique de la royauté, Yves-Marie Adeline nous rappelle les grandes lignes de l’affaire Dreyfus et de son impact sur la pensée à la fois nationaliste et royaliste en France. Durablement, l’affaire Dreyfus marque la mutation d’un antijudaïsme pour ainsi dire traditionnel en France, vers un antisémitisme moderne, caractéristique d’une certaine droite française.
En soi, l’anti-dreyfusisme n’a pas de signification politique particulière :
- il se trouve qu’il s’est “chargé” d’une signification politique lorsqu’Emile Zola a lancé sa campagne contre l’accusation abusive contre Dreyfus
- l’affaire Dreyfus a alors cristallisé un rejet de la République et de ses valeurs par la droite légitimiste
- durablement, l’affaire Dreyfus clive l’opinion publique en France et rejette les partisans de l’ordre dans un antisémitisme moderne, qui marque la vie politique jusqu’à la chute de Vichy
- l’affaire donne le signal d’une épuration dans l’armée, et d’une utilisation de la franc-maçonnerie comme auxiliaire de la doctrine républicaine qui laissera de longues traces dans la pensée française
- inversement, de nombreux légitimistes associeront le judaïsme et la franc-maçonnerie à la lutte de la République “contre” la France et en tireront de longues conséquences
- la séparation de l’Eglise et de l’Etat et la laïcité furent des conséquences directes de cette affaire
Très intéressant résumé de l’affaire Dreyfus exposé de manière équitable par YM Adeline. Il faut être nostalgique de l’époque où la presse d’opinion existait et où il n’était pas interdit de débattre. Le vrai traître était Esterazy nom d’origine Hongroise, heureusement cela n’a pas déclenché d’anti magyarisme. Je crois qu’il ne faut pas confondre l’anti judaïsme des catholiques qui rêvaient de convertir les juifs et l’antisémitisme raciste fou d’ AH qui expliquait la défaite de 1918 par l’entrée en guerre des US en échange de la déclaration Balfour de 1917. Là aussi la question est débattue de manière farouche.
L’attaché militaire prussien dont Madame Bastian pillait la corbeille à papier était Maximilien von Schwartzkoppen, membre actif — c’est le cas de le dire — de la section tudesque du lobby LGBT. Déjà…