C’est une information choc que la DARES vient de publier aujourd’hui : 16% des travailleurs, soit 4,5 millions de personnes, perçoivent une rémunération inférieure à 1.100€. Toute la question est de savoir pourquoi tant de millions de personnes en France vivent si mal de leur travail…
Il faut absolument lire l’étude de la DARES sur les travailleurs à bas revenus d’activité, qui montre qui, depuis la crise de 2008, encaisse les chocs de précarité les plus durs. Nous vous en donnons un résumé ici :
- la situation des hommes s’est dégradée alors que celle des femmes s’est améliorée
- ce sont les plus de 50 ans qui subissent le plus le choc des faibles revenus
- les deux catégories socioprofessionnelles où les bas revenus progressent le plus sont celles des artisans, commerçants et chefs d’entreprise (+ 4 points) et des ouvriers (+ 4 points également). Les employés ont vu leur situation s’améliorer
- ce sont les plus diplômés qui subissent le choc le plus violent (+ 4 points) alors que la situation des sans diplômes s’est améliorée sensiblement
- les personnes seules se sont précarisées (+ 4 points)
- la proportion d’étrangers touchés par les bas revenus d’activité a doublé, quand celle des Français diminuait
- le phénomène touche les urbains hors quartiers politique de la ville
Au total, le volume de personnes percevant des bas revenus d’activité a augmenté de 300.000.
On sent bien que ce mouvement de précarisation touche fortement les classes moyennes et produit des effets psychologiques désastreux.
Précarisés ou « avachis »?
C’est la conséquence de l’allègement des charges sur les bas salaires. Comment voulez-vous payer des salaires intéressants quand 62 % du chiffre d’affaires des entreprises partent dans les caisses de l’Etat et de la Sécurité Sociale ?