C’est une véritable polémique qui agite en ce moment le milieu entrepreneurial. Le président du groupe Michelin, Florent Ménégaux, a jeté un pavé dans la mare en présentant la nouvelle politique salariale de l’entreprise clermontoise, laquelle n’est plus à présenter, bien sûr ; rappelons tout de même qu’elle a inventé la roue pneumatique, imitée dans le monde entier, mais dont elle reste le leader. Quand nous parlons d’une entreprise « clermontoise », c’est avant tout une allusion à son origine géographique, mais en réalité, à mesure que s’est déroulé, disons un gros siècle, elle a acquis une dimension mondiale, avec 132.000 salariés répartis sur 121 sites aux quatre coins du Globe, notamment au Brésil où elle gère une unité importante.
L’objet de la polémique, donc, est le Smic, le salaire minimum interprofessionnel de croissance, héritier depuis 1970 du « Smig », le salaire minimum interprofessionnel garanti, en vigueur depuis 1950, mais lui-même héritier du « Salaire minimum vital » instauré en 1941 au temps de l’Etat français. En principe, le Smic, la version actuelle, donc, de ce salaire minimum légal, est destiné à permettre au salarié situé au plus bas de l’échelle salariale de couvrir ses frais sur tout le mois, de façon à lui éviter la spirale de l’endettement, pour autant qu’il n’aura pas contracté lui-même des dettes déraisonnables. Mais M. Ménégaux vient de remettre en question cette réputation en arguant que, en réalité, le Smic n’est pas un salaire décent. Qu’entend-il – ou plutôt, qu’est-ce que Michelin entend – par un « salaire décent » ? Eh bien, c’est un niveau de rémunération qui permet, je cite,
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On rêverait de voir le PDG de Michelin prendre la place du ministre de l’économie.
Je pense qu’il y a plusieurs défauts dans le corps de phrase suivant :
… » Or, nous sommes passés en dix de moins de 11% à aujourd’hui à plus de 17% de salariés payés au Smic » …
Bon texte !
Sans oublier que, s’ils coutent un peu plus cher que ceux de leurs concurrents, leurs produits sont de bien meilleure qualité et durent nettement plus longtemps. Carton plein pour Michelin qui a quand même du fermer ses usines allemandes après l’explosion du prix de l’énergie.