Nous connaissons tous l’excès de bureaucratie en France, qui conduit à mettre un fonctionnaire derrière quatre salariés, en moyenne. Grâce à une réglementation mal ficelée et proliférante, l’Etat est parvenu à fabriquer des millions de fraudeurs, souvent à l’insu d’eux-mêmes, puisque personne ne connaît suffisamment la loi pour bien la respecter. Et que propose le programme (sommaire) du Rassemblement National présenté hier ? Une lutte accrue contre les fraudeurs. Traduction : on va recruter dans les URSSAF, pour mieux contrôler les méchants employeurs…
Dans la série “cette saison, on rase gratis”, le programme du Rassemblement National mérite une mention bienveillante. Si, en comparaison des propositions socialistes de 2022, le parti fait plutôt profil bas, il continue à mettre en avant des mesures qui relèvent de l’injonction paradoxale et qui promettent une mise sous surveillance généralisée de la population, et singulièrement des entreprises.
Par exemple, le Rassemblement National promet, de façon très vague, de “simplifier la vie des Français” en “stoppant la multiplication des normes abusives” (allez comprendre ce concept de “stop à la multiplication”) qui pèsent sur les familles et les entreprises. C’est un peu le minimum syndical en matière de lutte contre la bureaucratie, mais on avouera que ça ne mange pas de pain.
Dans le même temps, le RN propose, pour “réaliser des économies de bon sens”, de lutter contre “les grandes fraudes sociales et fiscales”. On connaît cette musique qui préfigure des recrutements massifs de contrôleurs URSSAF ou des impôts, chargés de fliquer n’importe quel citoyen, qui est toujours un potentiel fraudeur. Et on connaît cette musique qui annonce que l’on va “réaliser des économies de bon sens” en recrutant des fonctionnaires pour traquer les fraudeurs.
Dans cette proposition, on voit avec quelle naïveté le RN a adhéré aux élucubrations de Charles Prats, qui a confondu benoîtement carte Vitale et prestation de la sécurité sociale, et qui a nourri, avec l’aide d’une certaine presse menée par André Bercoff et ses amis, le fantasme selon lequel la sécurité sociale était ruinée par les Arabes et les Musulmans. La réalité profonde est que la lutte contre les fraudes se tournera très vite vers un contrôle systématique des employeurs, chez qui tout bon contrôleur URSSAF trouve toujours un fraudeur.
Et voilà, simplifier la vie des Français se résumera rapidement à empoisonner celle des plus entreprenants. Et que pas une tête ne dépasse !
Conseil pour un contrôle fiscal d’entreprise : toujours laisser un os à ronger au contrôleur, du genre une note de frais de repas d’affaire incorrecte ou insuffisante, un remboursement d’essence non justifié, histoire d’avoir un petit redressement de quelques centaines d’euros qui paie son déplacement et son séjour de 1 à 3 jours dans vos locaux.
S’il ne trouvait rien par une étude rapide de votre dossier, malheur à vous : il épluchera tout et vous fera la vie impossible jusqu’à débusquer quelque chose, n’importe quoi, et ça vous coûtera cher, voire vous mènera à la ruine.
la meilleurs façon de lutter contre la fraude est de simplifier le droit, arrêter la spoliation et ouvrir à la concurrence.
dans cette phase de déclin accéléré que connaît la France il y a une mesure qui ne coûte rien et qui rapporterait gros aux Français et aux entrepreneurs c’est de sortir du marché européen de l’électricité. Apparemment personne ne la propose. Le floch prigent ferait un bon ministre de l’énergie..
L’inflation de la bureaucratie qui chasse les fraudeurs ne cessera pas. Tacite avait très bien analysé la maladie qui allait ronger l’empire romain : « moins un pays a de mœurs plus il a de lois ». A la révolution française « la déclaration des droits de l’homme et du citoyen » remplace le Bien Souverain défini par la Religion par la souveraineté de l’individu et la souveraineté de l’individu est immédiatement transférée à celle de l’Etat qui doit sans cesse arbitrer les conflits entre les individus. Ainsi la déchristianisation de la révolution française nous amène progressivement à Mussolini « Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat » .En conclusion, les sommets de la bureaucratie, le communisme, le fascisme et le nazisme sont les fruits vénéneux de la révolution française.
Dis-moi Eric, ton texte fait de toi presqu’un suspect…Je vais en parler à Robert-Paul le bull-dog et Jeannot le finot…ce sont les meilleurs redresseurs du service Redressement et Amendes Fiscales ( R.A.F. ) des champions toutes catégories !
Il y a une solution très simple : supprimer la cause de la fraude, fermer le robinet de pognon gratuit et instaurer le salaire complet pour que les travailleurs profitent intégralement des profits de leur labeur. Si vous traquez les faudeurs, ils pourraient mal voter.
Le message envoyé aux Français est clair : l’Etat providence va continuer à prospérer à leurs dépends.
Pour rappel, Charles Prats ne cotise pas à la Sécu mais à un régime spécial entretenu par l’impôt.