Au cours de la crise Covid-19, les scientifiques se sont demandés pourquoi certaines personnes étaient naturellement immunisées contre le SRAS-CoV-2. Des chercheurs ont mené une étude afin de comprendre la résistance de certaines personnes au Covid-19. Ils veulent savoir si on pourrait expliquer cette forte immunité par la génétique. Cette nouvelle étude vient de révéler qu’on pourrait expliquer cela par l’activité élevée du gène HLA-DQA2 chez elles. Avec le Covid, certaines personnes génèrent des réponses immunitaires robustes et durables, tandis que d’autres ne semblent pas répondre aussi efficacement “malgré une vaccination”, qui au contraire, ont affaibli leur système immunitaire. Cette nouvelle avancée pourrait ouvrir la voie à des traitements plus ciblées et efficaces, en imitant les réponses immunitaires naturelles observées chez les individus résistants à l’infection.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les scientifiques se sont interrogés sur les raisons pour lesquelles certaines personnes semblaient naturellement immunisées contre le virus. Une nouvelle étude suggère que la réponse pourrait résider dans les gènes qui contrôlent le système immunitaire. Des recherches récentes ont mis en lumière des gènes spécifiques qui pourraient jouer un rôle crucial dans la résistance au virus, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour comprendre et combattre d’autres pathologies.
Des études visant à découvrir la cause de cette résistance à l’infection au Covid-19
En 2021, des chercheurs britanniques ont voulu savoir pourquoi certaines personnes non vaccinées n’ont jamais été infectées par le Covid-19. Ils ont alors décidé de mener une étude à ce sujet. Les experts ont demandé à une poignée de jeunes adultes de prendre part à l’expérience.
Les volontaires sont non vaccinés et n’ont jamais connu un épisode de Covid-19. On leur a exposé volontairement au virus SRAS-CoV-2. Puis, on leur a fait subir un test PCR. Seules 6 personnes parmi les 16 participants ont été testées positives au Covid et ont été malades. Trois autres ont eu une infection transitoire, ce qui signifie que le virus a été bel et bien détecté dans leurs fosses nasales, mais ils ne présentaient aucun symptôme. Les 7 derniers ont été testés négatifs au Covid.
Les chercheurs ont analysé les gènes des participants. Ils ont alors découvert que l’activité du gène HLA-DQA2 était plus élevée chez les participants testés négatifs que chez ceux qui sont tombés malades. Ils ont donc conclu que l’activation de ce gène a empêché le développement de l’infection.
Une autre étude a été menée par des chercheurs brésiliens en 2021. Ils ont étudié les cas de 83 couples, dont l’un des partenaires a été infecté par le Covid-19, mais n’a pas transmis la maladie à l’autre. Les chercheurs ont aussi constaté des mutations dans les gènes HLA-A (famille des HLA classe I) et HLA-DRB1 (famille des HLA classe II) chez les personnes immunisées.
Enfin, en 2023, une étude américaine menée auprès de 1428 participants a montré que ceux qui étaient asymptomatiques lors d’une infection avaient deux fois plus de chances d’être porteurs d’une mutation dans le gène HLA-B (famille des HLA classe I) que ceux qui développaient des symptômes. Ces résultats renforcent l’idée que les gènes du complexe HLA jouent un rôle central dans la lutte contre la COVID-19, en modulant la réponse immunitaire et en protégeant contre la maladie.
Des gènes contrôlant le système immunitaire
Toutes ces études indiquent que les gènes du complexe HLA sont des alliés ans la lutte contre le virus du Covid-19. Apparemment, ils jouent un rôle crucial dans l’activation des cellules immunitaires. Selon les chercheurs brésiliens, ces gènes capables de contrôler la réponse immunitaire peuvent être utilisés pour identifier les facteurs génétiques pouvant protéger un individu contre le Covid-19. Par ailleurs, en 2020, des chercheurs danois déclaraient dans une étude publiée dans Blood Advances , « que le groupe sanguin O était significativement associé à une sensibilité réduite à l’infection par le Sars-CoV-2 ».
Toutes ces études ont permis de connaître la réaction du système immunitaire face au virus et à son évolution. Ce qui signifie que c’est une avancée qui pourrait apporter une aide précieuse en cas de menaces virales futures, selon les auteurs de l’étude.
Malgré tout, les autorités sanitaires mondiales continuent à inciter la population à la vaccination, notamment ceux qui appartiennent aux groupes à risque, pourtant des questions subsistent quant à la contribution du vaccin à un affaiblissement de l’organisme.