Oui, certainement, mais aurait-il déclenché des passions ? Un tel fanatisme ? Si l’industrie du cinéma n’en avait pas fait ce que l’on appelle une star aurait-il été adulé à ce point ? Essayons d’y voir plus clair et de comprendre notre perception de la beauté vraie et de la beauté fictive et pourquoi la beauté pure a disparu de nos écrans.
Dans « Philosophie de la soustraction »1, j’écrivais un texte qui titrait « Beauté vraie, beauté fausse ». J’expliquais que les jugements esthétiques ne s’appliquent qu’aux créations humaines vues par l’Homme, comme les objets, l’architecture, l’art, la marchandise en général. Dans la nature, pas de beauté, pas de laideur, pas d’œil social pour en juger.
Beauté vraie et beauté fictive
Je m’appuyais sur le philosophe Héraclite d’Éphèse qui disait en 550 av JC : « Le plus beau des singes est laid » (comparé à un cheval, par exemple). Il nous expliquait déjà que les jugements de beauté et de laideur, n’existent que par comparaison et non par essence pure.
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Article particulièrement judicieux mais très difficile à commenter pour une qui a toujours été parfaitement indifférente à ce que vous appelez, la beauté d’Alain Delon.
Cependant je mentirais si je ne disais pas avoir vu, à leur sortie, une grande partie de ses films. Mais aujourd’hui le seul film que j’ai revu est : “Mr. Klein”, car c’est le seul où Delon ne me paraît pas être cette “vulgaire marchandise” dont vous parlez.