L’hydroxychloroquine et ses effets sur le virus Sars-cov 2 fut un des sujets les plus brûlant qui a émergé dès le début de la pandémie. Objet d’espoir et quasi totem pour les injustement qualifiés d’« anti-vax » (car nombre d’entre eux n’étaient et ne sont pas « anti-vax » en soi mais se méfiaient d’un sérum basé sur la technologie ARNm ayant fait l’objet d’une période d’essai aussi brève), et sujet de discussions ayant férocement opposé les «anti » et les « pro », le tout s’étant cristallisé autour de la personnalité singulière du Professeur RAOULT.
L’objectif de cet article n’est pas de faire le panégyrique de celui qui compte parmi les virologues/microbiologistes les plus gradés au monde, mais il n’est pas sans intérêt de mentionner que le sujet de l’efficacité du traitement à l’HCQ sur des coronavirus respiratoires similaires au Sars-cov-2 fit l’objet d’études scientifiques d’envergure. Ainsi, le « Journal of virology » publia le 22 août 2005 une étude signée par 8 chercheurs et médecins, qui révéla que l’HCQ est un inhibiteur puissant du virus respiratoire SRAS (nom de nomenclature : SARS COV-1), apparu en 2002 en Chine, et propagé dans le monde en 2023, et dont le SARS-COV 2 s’est avéré être un proche cousin.
D’après cette étude, le HCQ présente la spécificité d’inhiber le lien « virus-récepteur » et d’ainsi limiter la réplication du virus au sein des cellules, et par conséquent l’infection.
Au début de l’année 2020, selon un arrêté ministériel publié au Journal Officiel le 15 janvier 2020, l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes fut classée sur la liste II des « substances vénéneuses », ce qui a induit pour conséquence que la seule spécialité contenant de l’HCQ ayant reçu l’agrément de l’Agence française du médicament, le plaquenil (commercialisé par SANOFI), ne pouvait plus être délivrée que sur ordonnance.
ACTE 1 : RETRACTATION DE L’ETUDE DU LANCET DE MAI 2020
Le 22 mai 2020, la revue the LANCET publiait une étude basée sue l’examen de 96.000 dossiers médicaux, et concluant que l’hydroxychloroquine, associée ou non à un antibiotique tel que l’azithromycine (soit le protocole du Professeur RAOULT), augmentait la mortalité et les arythmies cardiaques chez les patients hospitalisés pour le Covid-19. Cette étude eut un impact immédiat et radical, à savoir l’abrogation de la dérogation permettant l’utilisation de cette molécule contre le SARS-CoV-2, et la suspension des essais cliniques destins à tester son efficacité.
Le New England Journal of Medicine (NEJM) le concluait dans la même direction dans un article publié le 1er mai 2020.
Dans les deux cas les données provenaient de la société SURGISPHERE, qui se présente comme une société d’analyse de données de santé.
Dès sa sortie, cette étude du LANCET a fait l’objet de vive critiques de scientifiques du monde entier, car il a très vite été révélé qu’un des auteurs de l’étude, M. Sandeep DESAI, était en fait le fondateur et gérant de SURGIPHERE.
Face aux critiques, les auteurs annoncèrent un audit indépendant sur leurs résultats et l’origine de leurs données. SURGISPHERE a refusé de transférer les bases de données en raison des accords de confidentialité.
Patatras, le 4 juin 2020, le LANCET a publié un communiqué de rétractation, en substance :
« Mandeep Mehra, Frank Ruschitzka (hôpital universitaire de Zurich) et Amit Patel (université de l’Utah)n’ont pas été en mesure d’effectuer un audit indépendant des données qui sous-tendent leur analyse (…) En conséquence, ils ont conclu qu’ils ne peuvent plus garantir la véracité des sources de données primaires. The Lancet prend les questions d’intégrité scientifique extrêmement au sérieux, et il y a de nombreuses questions en suspens concernant SURGISPHERE et les données qui auraient été incluses dans cette étude ».
SURGISPHERE restait également en défaut de communiquer sa certification ISO.
On en retiendra que cette étude était en une sorte de faux scientifique, aux sources opaques et non-vérifiables, tout cela dans un contexte de conflit d’intérêts majeur et grossier. On ne peut que se réjouir de la réactivité des scientifiques qui ont effectué d’emblée des recherches – 14 jours seulement entre la publication de l’étude et sa rétractation ! Les conséquences eurent été lourdes, plus d’administration de l’HCQ en milieu hospitalier.
ACTE 2 : RETRACTATION DE L’ETUDE « PRADELLE LEGA » de janvier 2024
Le 2 janvier 2024 sort une étude française (responsables des recherches Alexiane PRADELLE et Jean-Christophe LEGA, Université de Lyon), qui a pour objectif de démontrer le nombre de décès induits par l’administration, en milieu hospitalier, de l’HCQ pendant la première vague de Covid-19. Cette étude se base sur 44 études de cohortes menée dans 6 pays, à savoir la Belgique, la France, l’Italie, l’Espagne, la Turquie et les USA. La conclusion est que l’HCQ est à l’origine de 16.990 décès.
Dès le lendemain, la presse subventionnée s’en donne à cœur joie : titres chocs, « près de 17.000 morts potentiellement imputables au traitement préconisé par Didier RAOULT », épouvantail des médias ; « Ces résultats illustrent le danger de la réutilisation des médicaments avec des preuves de faible niveau», pointent les auteurs de l’étude, les chercheurs des Hospices civils de Lyon. La presse belge est quant à elle plus modérée, il est vrai que l’hystérie contre le Professeur RAOULT (on se souviendra des invectives virulentes des médecins de plateau, engagés dès le début de la pandémie) n’a pas traversé les frontières de l’hexagone. Le 23 août 2024, soit près de 9 mois après la publication de l’étude, patatras : l’éditeur de la revue « BIOMEDCINE AND PHARMACOLOGY » annonce sa rétractation.
Cette rétractation est due au travail inlassable de l’association BonSens.org, pendant plus de 8 mois. BonSens.org est une association indépendante qui vise à « préserver le bon sens pour les générations actuelles et futures. Elle publie des vidéos, des articles et des études sur des sujets sanitaires et écologiques, et organise des débats et des actions juridiques ».
Voici le communiqué de BonSens, publié le 23 août :
« Après de nombreux mois et de nombreuses heures de travail pour démontrer que l’étude PRADELLE/LEGA (ou étude RECOVERY) n’avait aucune valeur scientifique, toute l’équipe de BonSens.org se réjouit du retrait de la publication de cette étude. Nous félicitons tous les scientifiques de BonSens.org qui ont contribué à démontrer que cette étude ne méritait pas d’être publiée, car elle était entachée de biais et d’erreurs graves.
BonSens.org félicite également les chercheurs Vincent PAVAN et Emmanuelle DARLES, ainsi que de nombreux autres scientifiques moins connus, qui ont contribué à faire gagner Science. »
Que s’est-il passé ? Ayant constaté des soucis d’ordre méthodologique, les chercheurs de BonSens ont sollicité la mise en place du processus COPE (Comité d’Ethique des Publications), à la suite d’observations externes qui avaient été communiquées aux auteurs.
Ces considérations avaient également été communiquées au Professeur MOLIMARD de l’université de Bordeaux, qui avait effectué la promotion de cette étude dans les médias, alors que pourtant il avait été aussi informé des critiques émises par nombre de scientifiques.
De toute évidence, ce fait constituait pour BonSens la preuve d’une volonté des auteurs de faire perdurer cette étude douteuse, et par la même, de contribuer à la désinformation.
Voici traduit en français ce que dit la revue BIOMEDECINE et PHARMACOTHERAPY au sujet de cette rétractation :
« Après la publication, la Revue a été informée du débat des lecteurs sur cet article. La Revue a reçu un certain nombre de lettres à l’éditeur et de correspondance de lecteurs. Le plan, tel que publié dans une première version d’une note de l’éditeur, était initialement de publier ces lettres à l’éditeur, après que les auteurs de l’article ci-dessus aient eu le droit de répondre et de soumettre une réponse (qui serait également publiée, après examen).
Après avoir évalué toutes les informations à ce stade, ainsi que l’étendue et la profondeur des critiques, le rédacteur en chef a pris la décision de changer d’approche et de traiter cette question par le biais du processus du Comité d’éthique des publications (COPE) pour les corrections du dossier scientifique.
À l’issue de ce processus et après un examen attentif de toutes les informations disponibles, cet article a été retiré à la demande du rédacteur en chef.
La décision de se rétracter a été prise en raison de deux problèmes majeurs.
1. Fiabilité des données et choix des données. Les données belges en particulier se sont révélées peu fiables, sur la base d’estimations.
2. L’hypothèse selon laquelle tous les patients admis à la clinique étaient traités de la même manière pharmacologiquement était incorrecte.
Les deux problèmes mentionnés ci-dessus ont conduit le rédacteur en chef à considérer que les conclusions de l’article n’étaient pas fiables et que, par conséquent, l’article devait être rétracté. »
En d’autres termes, la mise en place du processus COPE a identifié un problème majeur dans la fiabilité des données et le choix des données, ainsi que un problème majeur lié à l’hypothèse selon laquelle tous les patients admis en clinique recevaient la même dose de médicament.
Ce dernier point est crucial, car justement il soulève le grave problème des doses massives d’hydroxychloroquine reçus par les patients hospitalisés en phase tardive de l’étude RECOVERY (à savoir, une dose 4 fois supérieure à la dose acceptée chez l’homme), ce qui n’était pas du tout la pratique normale dans les hôpitaux, en Europe et dans le monde.
La conclusion de BonSens :
« c’est une grande victoire pour tous ceux qui travaillent sans relâche, et sans aucun conflit d’intérêt, pour que la science ne soit pas capturée par quelques incompétents notoires. »
ACTE 3 ?
Quel pourrait être cet acte 3 ? Une réhabilitation du traitement par hydroxychloroquine ne sera sans doute pas envisageable, la comparaison des tableaux cliniques des malades dans les pays d’Europe où il fut administré, de même que des traitements exacts s’avère compliquée rétroactivement, malgré la masse de données existantes. Les témoignages de personnes qui se sont senties mieux après l’administration de ce protocole sont légion, et nous en connaissons tous dans notre entourage, mais bien sûr, c’est dépourvu de valeur scientifique objective.
On se prend à rêver à retrouver un minimum d’honnêteté intellectuelle et d’intégrité dans la presse et les médias. Le 3 janvier 2024, des dizaines d’articles et tous les journaux télévisés faisait état de cette étude et de ces chiffres glaçants : 17.000 morts. Comment peut-on accepter que le 27 août, il n’y ait aucune mention de cette rétractation faite le 23 août par l’éditeur lui-même ?
Comment cette attitude scandaleuse, cette omerta systématique sur tous les éléments qui permettent de remettre un tant soit peu en cause le narratif imposé par les politiques sur cette pandémie pourrait ne pas creuser encore la défiance des citoyens ? La route semble encore longue…
Le Courrier des Stratèges
Pensez par vous-même
Voilà une information qu’on ne trouvera pas dans les médias mainstream.
Leur principale façon de mentir est l’omission…
Pour ma part j’admirais ce grand professeur bien des années avant tout ce tapage autour de l’hydroxychloroquine pour le dézinguer, alors faire le panégyrique de ce personnage hors du commun est tout sauf de la flagornerie. Ca permet au contraire de remettre l’église au milieu du village
A souligner et ne pas oublier les raisons stratégiques et donc intentionnelles de cette cabale contre l’hydroxychloroquine et se rappeler que c’est l’absence de traitements contre le Covid 19 qui justifie et permet la mise en place de politiques vaccinales (OMS). C’est pourquoi et comme vous le précisez, cette victoire dont nous saluons tous la valeur, ne redonnera pas l’accès à l’hydroxychloroquine, l’objectif étant de maintenir coute que coute l’idée d’absence de traitements valables pour valider les campagnes de « vaccination » futures.