Elon Musk,soutien à Trump, avec ses millions d’abonnés sur la plateforme X (anciennement Twitter), reste dans la ligne de mire de la deep state. L’industriel milliardaire Elon Musk est « à fond » pour la réélection de Donald Trump, et il le prouve chaque jour sur la plateforme X. Depuis qu’il a déclaré son soutien à Trump, il n’a cessé de vanter l’idéologie du candidat républicain. Avec ses publications, Musk brouille les frontières entre la liberté d’expression et le soutien politique explicite. Pour beaucoup, Elon Musk a fait de X un instrument de propagande politique, une menace pour les démocrates.
De nombreuses personnalités publiques utilisent leurs comptes sur les réseaux sociaux pour exprimer leurs opinions politiques. Toutefois, lorsqu’il s’agit du propriétaire d’une plateforme influente comme X, la question se complexifie. Scott Talan, professeur de communication publique à l’American University, s’interroge : « X est-elle encore une plateforme numérique, ou a-t-elle basculé vers un rôle d’éditeur de contenu ? » Ce questionnement prend tout son sens car, contrairement aux éditeurs traditionnels, les plateformes sont soumises à des réglementations plus souples, favorisant la liberté d’expression sans devoir s’aligner sur des règles éditoriales strictes.
Une campagne médiatique controversée
Cela fait deux ans qu’Elon Musk est à la tête de la plateforme de réseaux sociaux X (l’ancien Twitter). Depuis qu’il a décidé d’apporter son soutien à Donald Trump pendant sa campagne présidentielle, le milliardaire n’a cessé de faire des publications en faveur de son candidat. Plusieurs célébrités à l’instar de Taylor Swift et Hulk Hogan ont fait comme lui. Ils ont exprimé sur les réseaux leurs avis politiques.
La différence, c’est que Musk fait des recommandations de manière constante. Les utilisateurs de X tombent régulièrement sur ses publications même s’ils ne le suivent pas. Le seul moyen de ne pas voir ses messages, c’est de le bloquer. Or, cette fonctionnalité pourrait être supprimée selon le milliardaire.
« X est-il un éditeur de presse ou une plateforme numérique ? ».
Le professeur principal de communication publique à l’American University, Scott Talan, a fini par poser cette question. Le débat est ouvert et il s’annonce plutôt complexe puisqu’Elon Musk a présenté X comme un fournisseur d’informations pour les journalistes citoyens. On ne peut donc pas le considérer comme une simple plateforme numérique. De plus, X fait désormais office de support pour la campagne présidentielle de Trump.
X, la tribune privée de Musk
En défendant Trump et en utilisant X pour soutenir ses idéologies, Musk modifie le rôle de la plateforme, qui risque de perdre son statut d’espace neutre. L’analyste Rob Enderle, du groupe Enderle, pense même que Musk contourne les règles de divulgation de campagne : « X est désormais un instrument de la campagne de Trump, et il est probable que des règles sont contournées. Musk se croit au-dessus des règles, mais cela pourrait lui coûter cher s’il dépasse certaines limites. »
Certains soupçonnent Musk d’avoir ajusté les algorithmes de X pour amplifier sa propre voix. Scott Talan souligne : « Il joue avec sa propre plateforme en manipulant l’algorithme pour mettre en avant ses messages. » Cette stratégie pourrait-elle poser un problème ? Pour beaucoup, c’est déjà une réalité préoccupante, d’autant plus que de nombreux Américains s’informent principalement sur les réseaux sociaux.
Jason Mollica, professeur à l’Université James Madison, avertit que X est désormais très éloignée de la plateforme qu’était Twitter.
« Musk, qui se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, a diffusé de la désinformation. Même si X perd de l’argent, il semble déterminé à l’utiliser pour promouvoir ses propres idéologies. Ce phénomène ne semble pas prêt de s’arrêter. »
Selon les observateurs, Musk a payé 44 milliards de dollars pour faire de Twitter sa tribune privée. Tout comme Jeff Bezos qui a payé 250 millions de dollars pour obtenir le Washington Post en 2013 et Marc Benioff et son épouse qui ont déboursé 190 millions de dollars pour acquérir le magazine Time. Mais Musk a payé le prix fort, en changeant simplement le nom de Twitter, Musk s’est assuré « une influence immédiate sur un grand nombre de personnes . »
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