Deux journalistes de Libé, le fameux quotidien donneur de leçons incessantes en matière de bienveillance et de bienpensance, viennent d’être licenciés pour leur rôle dans la Ligue du LOL. Ce groupe secret sur les réseaux sociaux rassemblait des journalistes parisiens passionnés par le cyberharcèlement.
L’affaire de la ligue du LOL a permis de montrer que beaucoup de journalistes bien-pensants n’hésitaient pas à se cacher derrière le pseudonymat pour libérer des pulsions totalement contraires aux leçons qu’ils prêchaient dans les colonnes de leurs journaux. C’est le cas de deux journalistes de Libération, Alexandre Hervaud et Vincent Glad. Ils viennent d’être licenciés pour avoir fondé la ligue ou y avoir activement participé.
Des victimes ont dénoncé des campagnes sexistes, racistes, ou homophobes, orchestrées par ce groupe secret, qui comportait d’autres membres. Le Monde a le bon goût de les citer:
Guillaume Ledit, journaliste à Usbek & Rica a, lui, été mis à pied. Une mesure semblable a été prise par Publicis Consultants à l’égard du communicant Renaud Loubert-Aledo. Le site de podcasts Nouvelles Ecoutes a mis fin à sa collaboration avec Guilhem Malissen et annoncé suspendre l’émission qu’il animait. Rédacteur en chef du Tag parfait, une revue en ligne traitant de la culture pornographique, Stephen des Aulnois a, pour sa part, annoncé qu’il se retirait de son poste. Après avoir été entendus par leur hiérarchie, Olivier Tesquet et Christophe Carron, respectivement journaliste à Télérama et rédacteur en chef de Slate, n’ont pas fait l’objet de sanctions. A des degrés divers, il leur est reproché à tous d’avoir participé à la Ligue du LOL.
La presse parisienne, repaire de Tartuffe(s)?