Jean Goychman nous propose une relecture de la géopolitique mondiale depuis 1945. Tout se passe, en effet, comme si les Occidentaux n'avaient pas voulu envisager 1989-1991 comme une fin de cycle (la guerre froide) mais comme un simple jalon dans une histoire inachevée, celle de la destruction de la puissance russe et de la marche des USA vers la domination en Eurasie.
Dans son discours du 30 septembre, Vladimir Poutine est allé au fond des choses. Depuis plus d’un siècle, un plan longuement élaboré pour arriver à mettre toute la population mondiale sous l’autorité d’un gouvernement unique. La première impulsion a été donnée par un groupe de jeunes lords anglais, conscient que l’élite britannique avait vocation à diriger le monde « pour le plus grand bien de l’humanité ». La puissance de la marine britannique, conjuguée à leur puissance financière au travers de la livre Sterling leur a permis de réaliser le Commonwealth.
Leur échec devant la Chine et les guerres de l’opium les ont conduit à s’appuyer sur l’industrie américaine, après que les banquiers de la City aient pris le contrôle du dollar en créant en 1913 la Réserve Fédérale. La première guerre mondiale, suivie de la seconde, ont eu raison de l’isolationnisme américain consécutif à l’application de la doctrine de Monroe.
En 1945, le monde n’était pas encore prêt à la « grande bascule ». La guerre de 14 avait entraîné la disparition des empires monarchiques, celle de 40-45 avaient mis un terme aux empires coloniaux.
Restaient donc à la surface de la planète, les nations.
Or, dans dans un monde « monopolaire », dirigé par un gouvernement mondial, les nations n’ont plus leur place et doivent disparaître.
La nécessité de la guerre froide
La souveraineté des nations, même si elle figure dans la Charte des Nations-Unies, était un obstacle majeur à l’accomplissement du projet mondial. L’idée était de passer du national au supranational, puis de fondre tout cela ensemble. Il fallait « contourner » les peuples des démocraties afin de leur ôter progressivement leur souveraineté avant de les fondre dans le creuset mondial.
Dès lors, les objectifs intermédiaires apparaissaient clairement :
Imposer la démocratie partout où c’était possible et faire ensuite un partage du monde entre le camp de la démocratie, appelé « Camp du bien » et le reste du monde.Le seul adversaire véritablement capable de s’opposer à l’hégémonie américaine était l’Union Soviétique. Je ne sais comment ce qui précède à influencé les accord de Yalta, mais peut-être le saura-t-on un jour ?
Le monde étant partagé en deux blocs, à quelques exceptions prés, il fallait passer à l’étape suivante
nécessaire pour la suite. La « guerre froide » fut le moyen choisi.
De Gaulle perturbe le jeu
De Gaulle avait compris depuis longtemps quel était le projet Anglo-Américain de domination mondiale. Cela explique en grande partie sa politique internationale et notamment le rôle de « puissance d’équilibre » qu’il voulait faire jouer, non pas à la France uniquement, comme on le voit souvent écrit, mais à l’Europe issue du « Marché Commun ».
Pour restaurer une indépendance européenne, et non une souveraineté, c’est important de le souligner, il fallait s’affranchir de l’OTAN, d’où le Traité de l’Élysée de 1963 proposant à l’Allemagne d’étendre la protection nucléaire de sa « force de dissuasion » à cette dernière.
Cette proposition a naturellement (et pour cause) été torpillée par les États-Unis qui tenaient à imposer l’OTAN. Cette dernière, et on le constate aujourd’hui, faisait partie intégrante du plan.
Pour la petite histoire, ce fut même une des raisons qui ont conduit à créer le « Club des Bilderberg » en 1954, dont le côté « mondialiste » apparaît évident. Le fait que de Gaulle se soit toujours fermement opposé à l’entrée de l’Angleterre dans le Marché Commun procède de la même raison.
Le refus de l’Allemagne a conduit de Gaulle à « l’enjamber » pour tendre la main au camp adverse en proposant des accords techniques et commerciaux avec l’Union Soviétique et en reconnaissant la Chine communiste, au grand dam des États-Unis.
Également conscient du jeu de ces derniers qui voulaient étendre la doctrine de Monroe à l’Amérique du Sud, il y effectua une vaste tournée afin de leur proposer la « 3ème voie », celle des pays non-alignés. La France y gagna en notoriété, d’autant plus que le Discours de Phnom Penh l’avait déjà positionné comme initiateur de ce concept.
Mais de Gaulle n’était pas éternel et il faut constater que ses successeurs à l’Élysée n’ont pas suivi ses traces.
Le passage à l’acte en Europe et l’encerclement de la Russie
En 1991, l’URSS disparaissait, minée de l’intérieur par des nations qui voulaient retrouver leur indépendance et, il faut bien le dire, poussée par les Etats-Unis dans le piège Afghan. La Chine ne s’était pas encore éveillée et ils restaient seuls en lice. Le plan de domination pouvait rentrer dans sa phase ultime. Le terrain choisi fut celui des accords de « libre-échange » qui devaient progressivement s’étendre à la planète entière, bien entendu sous le contrôle des grandes multinationales d’origine américaine, elles-mêmes soutenues par les banquiers internationaux.
Le livre de Zbignew Brzezinski décrit tout à fait les stratégies géopolitiques qui allaient se mettre en place pour « dissoudre la Russie » et mettre le continent asiatique sous la domination américaine.
Entre temps, l’US Navy s’était développée et pouvait intervenir, comme son illustre aïeule Britannique, sur les cinq continents.
L’Union Européenne ayant ratifié les traités qui, tous sans exception la conduisait au supranationalisme, ressemblait de plus en plus à « l’appartement-témoin du mondialisme », il suffisait de laisser les choses s’accomplir de leur libre cours. L’Euro, calqué sur le dollar, liait d’une façon réputée irréversible les différents pays de la zone et l’entrée dans l’OTAN des pays du pacte de Varsovie était pour eux une sorte d’antichambre de l’Union Européenne.
L’UE s’agrandissait ainsi au rythme où s’amenuisait la zone tampon résultant des discussions de 1991 sur la réunification allemande, où tous les participants avaient accepté que l’OTAN ne s’étende pas au-delà de l’Elbe.
Les événements de 2014
Comme l’avait prédit Brzezinski, l’Ukraine allait, de par sa position, jouer un rôle-clé dans l’opération d’encerclement de la Russie. Il fallait dorénavant la faire basculer dans l’Union Européenne et dans l’OTAN. Les stratèges américains, qui n’avaient pas compris, ou qui voulaient passer outre les conseils de prudence, ont pensé qu’ils pouvaient « passer en force » et que la Russie n’avait ni les moyens, ni le désir, de s’opposer à eux.
Georges Friedman, patron de la Stratfor, officine très écoutée au Pentagone et à la CIA, dans un article publié en 2015, avait bien résumé la situation et mis en garde ces stratèges.
La suite est connue et nous pouvons revenir au discours de Moscou du 30 septembre.
Vladimir Poutine pose les termes du choix
La presse mainstream et les dirigeants politiques Occidentaux veulent résumer la situation actuelle autour de la guerre en Ukraine en un choix entre la démocratie et la liberté contre le retour aux régimes totalitaires. Ce narratif est nécessaire pour justifier, notamment auprès des peuples occidentaux, l’engagement de leur pays en faveur de l’Ukraine. C’est une guerre menée contre la liberté, la démocratie et la souveraineté nationale de l’Ukraine, donc nous devons aider ce pays.
En droit international, si cela a encore un sens, rien ne nous y oblige. Les dirigeants européens ont fait ce choix, mais n’ont-ils pas outrepassé leur pouvoir ?
Et que se passerait-il si, finalement, un processus de paix était trouvé aux termes d’un accord entre les deux belligérants ? Après tout, tout le monde pourrait s’en satisfaire.
Je doute fort que cela soit le cas. Au delà de cette guerre en Ukraine, c’est tout le devenir géopolitique de la planète qui semble en jeu.
Quelle différence entre un monde « monopolaire » et un monde « multipolaire » ?
Bien que personne ne veuille l’exprimer clairement, un monde monopolaire est un monde dirigé par une seule entité, et peu importe qu’on l’appelle gouvernement mondial ou d’un autre nom. Une chose apparaît cependant certaine, c’est que ses dirigeants ne seront pas élus au suffrage universel. Un tel monde serait-il alors démocratique ? Assurément non. Et c’est cette contradiction que relève Vladimir Poutine dans son discours. Nous sommes à l’heure du choix entre ce monde monopolaire et un autre, réputé multipolaire. Les deux peuvent a-priori se concevoir. Le premier suppose une domination de l’ensemble par une oligarchie qui devrait en permanence défendre sa position hégémonique et dont en constate les effets actuellement alors que le second débouche plutôt sur un monde « Westphalien » dans lequel aucun pays ne pourrait imposer sa domination aux autres. Seul ce dernier pourrait prétendre à une paix d’équilibre, comme le fut la « Paix de Westphalie » de 1648 en Europe.
Il apparaît alors clairement que le choix appartient non pas à un seul état, fût-il le plus puissant, mais bien à l’ensemble de la Communauté mondiale. C’est ce message que veut faire passer le Président Russe:
« L’Occident est prêt à franchir toutes les limites pour préserver le système néocolonial qui lui permet de vivre aux crochets du monde, de le piller grâce à la domination du dollar et de la technologie, de percevoir un véritable tribut de l’humanité, d’extraire sa principale source de prospérité imméritée, la rente versée à son hégémonie »
Cette phrase, qui vise l‘élite anglo-saxonne est surtout destinée à éveiller les esprits qui ne voient jusqu’à présent que les « bons sentiments » mis en avant par cette oligarchie qui, selon lui, ne veut pas renoncer à ce qui a fait sa fortune sur le dos des autres. Il leur dit en substance :
Voici longtemps que vous avancez sous un « faux nez », mettez vos actions en regard de vos principes en disant :
« Les pays occidentaux disent depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres nations. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Au lieu d’apporter la démocratie, ils ont réprimé et exploité, et au lieu de donner la liberté, ils ont asservi et opprimé. Le monde unipolaire est intrinsèquement anti-démocratique et non-libre ; il est faux et hypocrite de bout en bout »
Les choses sont plus claires
Il est clair que Vladimir Poutine s’adresse, comme de Gaulle l’avait fait en son temps, aux pays non-alignés, et particulièrement ceux qui ont eu à pâtir des agissements de l’État Profond américain. Il sait que la démographie mondiale est pour lui car l’Occident ne compte plus que pour 12% dans la population mondiale. Il leur dit sans ambages que le choix entre ces deux mondes, l’un unipolaire et sous domination occidentale et l’autre, multipolaire et organisé différemment, dans lequel chaque nation pourra exercer sa souveraineté :
« Le monde est entré dans une période de transformation fondamentale et révolutionnaire. De nouveaux centres de pouvoir émergent. Ils représentent la majorité – la majorité ! – de la communauté internationale. Ils sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts mais aussi à les protéger. Ils voient dans la multipolarité une occasion de renforcer leur souveraineté, ce qui signifie obtenir une véritable liberté, des perspectives historiques, le droit à leurs propres formes de développement indépendantes, créatives et originales, à un processus harmonieux.
Comme je l’ai déjà dit, nous avons beaucoup de personnes partageant les mêmes idées en Europe et aux États-Unis, et nous sentons et voyons leur soutien. Un mouvement essentiellement émancipateur et anticolonial contre l’hégémonie unipolaire prend forme dans les pays et les sociétés les plus divers. Sa puissance ne fera que croître avec le temps. C’est cette force qui déterminera notre future réalité géopolitique »
On peut souscrire ou non à la vision de Vladimir Poutine. Pour ma part, j’avoue préférer un monde qui ressemble le moins possible au « meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, c’est-à-dire sans « grand incubateur » ni transhumanisme, qui me paraît être dans la logique d’un monde « globalisé ».
Il reste à savoir si l’élite mondialiste acceptera ce changement ou s’y opposera par tous les moyens à sa disposition.
Merci monsieur Goychman pour la fluidité de cet enchaînement historique coulant de source, la vôtre.
Une pierre imprévisible s’est introduite dans la botte du Yankee :
la réaction quasi instantanée de Poutine, d’ordinaire si longuement réfléchie, l’a stoppé net. Il se voyait déjà avec ses missiles tactiques et ses F-35 stratégiques à Rostov, prenant à revers la Crimée.
Yankee ne se revêtira jamais de la peau de l’Ours russe, qu’il se contente de son aigle charognard pris d’hubris.
« La référence à De Gaulle est scandaleuse. »
Au delà de l’affirmation péremptoire, en quoi rappeler ce qu’a fait de Gaulle en voulant donner à la France et aux pays qui le suivraient une position d’équilibre entre les 2 blocs?
Je ne fais pas parler de Gaulle, je ne fais que jalonner son parcours.
Votre remarque au sujet de Louis XIV et Napoléon est totalement dépourvue de sens. Vous devriez
plutôt regarder le monde tel qu’il est et nous faire part de votre vision.
De Gaulle aurait approuver le massacre des ukrainiens par les russes ?
Je pars du principe qu’on ne doit pas faire parler les morts.
Mais je vois que la modération à effacé mon message… donc moi non plus je en dois pas parler apparemment.
Je trouve la remarque de David hors de propos, et celle de Jean Goychman tout à fait pertinente. Nous n’avons jamais eu autant besoin qu’aujourd’hui d’un grand discours de Phnom Penh.
François Martin
Tiens David! Le petit Johnny » la vérité vient du god qui nous protège, nous autres les wok-transhumanistes »
David est partout car David est mondialiste.
n’avez vous rien compris ?
Ou êtes vous dans le dogmatisme ?
écoutez De Gaulle…
« Une chose apparaît cependant certaine, c’est que ses dirigeants ne seront pas élus au suffrage universel. Un tel monde serait-il alors démocratique ? Assurément non. Et c’est cette contradiction que relève Vladimir Poutine dans son discours. »
Sans porter de jugement sur la réalité d’un monde unipolaire, je ne vois pas bien en quoi un monde multipolaire, dont un des « blocs » serait constitué de la Russie, de la Chine et éventuellement de l’Iran (on pourrait aussi y ajouter le Corée du Nord), serait porteur de plus de démocratie mondiale… Le suffrage universel dans ces 4 pays est très… particulier. Mais il est vrai que les anciennes républiques socialistes soviétiques dont tant de lecteurs du CDS semblent nostalgiques, comme Poutine au demeurant, s’appelaient démocratiques…
Pravda ne sait pas encore que nous sommes en post-démocratie.
Cher Pravda
Il ne s’agit pas tant de la démocratie, au sens où nous la concevons, mais plutôt des souverainetés nationales qui seraient conservées. Je pense que la démocratie n’est que l’une des formes de cette souveraineté, lorsqu’elle peut s’exprimer pleinement. Les peuples qui ont cette culture la garderont, mais il existe également des peuples qui n’ont pas cette culture. Il faut reconnaître qu’hélas, c’est au nom de la démocratie qu’on a souvent installé des dictatures. Hitler est venu au pouvoir par les urnes, ne l’oublions pas….
Excellente précision. Nous pouvons aussi montrer les votes démocratiques par länder en 1933. Nous pouvons aussi montrer la carte des votes démocratiques à Paris lors de l’avant dernière élection présidentielle qui ressemble à celle d’une république bananière soumise aux médias : 90% pour le bonimenteur Macron.
Nous pouvons aussi montrer le vote démocratique du référendum autour de Maastricht, ainsi que ‘les revotes’ quand le peuple non encore dissous vote mal. Sans parler des pressions onusiennes sur Google pour mettre en tête les bons articles du réchauffement climatique. Hiver russe en vue !
L’idée n’est pas de savoir ce que feront les autres blocs mais de ne pas leur imposer quelque chose qu’ils ne veulent pas
A leur peuple de réclamer (ou se battre) ce qu’ils souhaitent et qu’on arrête de se mêler des affaires des autres en permanence
De toute façon même chez nous les élections sont truquées mais je préfère quand même vivre en occident pour le moment
Mais pour combien de temps ? Je ne sais pas. Les 3 dernières années ont drastiquement changé mon point de vue
Tout a fait d’accord… Poutine n’avait pas à interférer par les armes dans les problèmes internes d’une nation voisine…
Quand ça veut pas comprendre…(soupir)
Pourtant les Etats-Unis ne se sont pas gênés pour interférer en Ukraine en 2014.
en envahissant l’ukraine avec des chars ?
Sauf que dans cette nation voisine l’Histoire est bien davantage russe qu’ukrainienne et que sa population est à 40% d’origine russe, le reste étant un vieux fond de Sarmates locaux sur lequel s’est ajouté les invasions de Huns, de Kazhars turkmènes, de Tatars, de Bulgares de la Volga, de Mongols auxquels il faut ajouter des scandinaves blonds de type viking venus eux du nord de l’Europe alors que les précédemment cités viennent en très grande partie de l’Asie centrale.
charabia
C’est vrai mais ça dépend à partir de quelle date vous commencez à regarder l’histoire, on ne prend pas les dates là où ça nous arrange
C’est tout le fond du problème
Si depuis plus d’une dizaine d’années le régime de Kyev s’était comporté correctement avec son peuple à l’Est, il n’y aurait eu aucune excuse pour envahir
Malheureusement les occidentaux qui étaient les garants des accords de Minsk n’ont pas fait le job volontairement ou involontairement
Cela n’excuse en rien les Russes de tout un tas d’atrocités ailleurs dans le monde mais de là à ne pas se rendre compte que notre camp des gentils occidentaux fait pareil ou pire c’est triste voire navrant et désespérant
Les populations sont manipulées partout et il est grand temps que les gueux s’en rendent compte plutôt que de savoir si l’occident c’est bien ou mal, la Russie c’est bien ou mal
Une amie de plus de 80 ans dont le fils vit à Moscou me disait depuis environ 3 ans que c’était mieux là-bas. Plusieurs personnes m’ont dit qu’elles ne ressentaient pas l’insécurité comme en France, que le peuple était souriant… Je n’y suis jamais allée mais pourquoi pas? Il est temps de reprendre les cours de russe… 🙂
C’est ce que font tous les politiques français depuis 30 ans
Pourtant De Gaulle, les blancs et les arabes c’est comme essayé de mélanger de l’eau et de l’huile dans une bouteille. On a beau secoué à la fin ils finissent par aller chacun de leur côté
Qui est gaulliste maintenant ?
Ce n’est pas raciste mais il faut accepter que tout le monde ne souhaite pas la même chose c’est ainsi
« Il reste à savoir si l’élite mondialiste acceptera ce changement ou s’y opposera par tous les moyens à sa disposition. »
Votée conclusion je la trouve bien naïve ou vous le faîtes exprès. Regardez autour de vous et vous aurez la réponse! 😉
Cet article est excellent. Il met bien les choses en perspective. Je remarque notamment que la Guerre froide y est justement perçue comme une phase d’un processus qui avait commencé avant et qui s’est poursuivi après. Par ailleurs, l’auteur a raison de souligner l’optique « westphalienne » de Poutine, donnée essentielle de la situation actuelle.
Merci Monsieur Jean Goychman pour cette excellente vision narrative de l’histoire ‘récente’, un bon roman refondateur. Je retiens le mot ‘Commonwealth’ et son devenir sous forme de club d’affaires bilatérales. Je rebondis sur ‘en reconnaissant la Chine communiste’ pour augurer le processus progressif qui aboutira à la prochaine reconnaissance ‘américaine’ des frontières de Moscou à Odessa. J’aimerais connaître le poids politique et juridique de « où tous les participants avaient accepté que l’OTAN ne s’étende pas au-delà de l’Elbe. » Et enfin, cet appel inéluctable à une réalité invisible, « l’ensemble de la Communauté mondiale », me fait penser au mantra des experts de plateau quand ils invoquent mains jointes « La communauté scientifique ». Manifestement, nous avons tous un besoin psychologique de faire appel à une autorité supérieure (la communauté scientifique, l’ONU, l’oumma, la communauté mondiale, l’Humanité avec un grand H, l’OTAN …) pour accrocher par le haut notre discours afin de le rendre plus cohérent, plus solide vis-à-vis de l’auditeur. La démocratie représentative veut désespérément nous convaincre que l’autorité viendrait du ‘bas’ ; Robespierre cherche quand même une clef de voûte, en haut, avec son superEtre (le superman hollywoodien du narratif des dollarisés dans ‘l’Occident collectif’). Idem pour tous ces recours ‘sémantiques’ à ‘une communauté’ de type babélienne fondée à la force du poignet de certains hommes. La question se pose : Et si la multipolarité était dans l’ère du ‘réseau’ incontrôlé, à l’apparence acheiropoïète mais quand même invisiblement soumis à une Bête ? Le ‘monde’ est aliéné dans les mains des Puissances et des Dominations perdues dans le brouillard, dépourvues de l’unique Horizon.
Il me semble que la réalité de patrie est vraiment un roc, une réalité tangible, concrète. Regardez la patrie polonaise aux contours fluctuants. La Ruthénie ou l’Ukraine sont-elles des patries ou des réalités changeantes ou mêmes éphémères ? Y aura-t-il demain une seule ou plusieurs patries issues des USA, ce melting spot éclatant ? Le terme ‘l’ensemble de la communauté mondiale’ est employé par fatigue, par paresse intellectuelle, par faute de mieux. Si l’on emploie le mot patrie alors se pose les délicates questions à trancher de la binationalité, de la désertion. Croyons-nous vraiment que E. Macron, le mari de Brigitte, puisse déserter la communauté appelée « l’Occident collectif » ? N’est pas De Gaulle qui veut ? Le papa d’Anne vivait de la Foi et ne pouvait donc pas devenir démiurge ou tyranneau. Nous en revenons toujours à la question du Haut et donc de la nudité adamique qui mena à Caïn. Poutine, patriote russe dont le pays est menacé par les otaniens depuis des décennies, me (je dis ‘me’) semble lié intérieurement à la Force et à la Croix glorieuse, comme le fut le ‘fasciste’ ou ‘nazi’ ou ‘dictateur’ De Gaulle.
https://www.saphirnews.com/Face-a-l-Azerbaidjan-et-la-Turquie-l-Armenie-plus-que-jamais-menacee-par-une-invasion-dans-l-indifference-du-monde_a29159.html
et en attendant le défenseur de la Nouvelle Rome, le héraut de la Chrétienté, le membre de l’OTSC également, le leader de cette partie occidentale de l’Asie… ne remplit pas ses obligations et laisse tomber l’Arménie.. Mais que vaut donc la parole russe pour ses alliés ? le grand vainqueur de tout cela, en pied de nez à Poutine, ce sera Erdogan, qui va réussir sa visée panturque là où Poutine a de toute façon déjà lamentablement échoué dans son panslavisme rétrograde..
Oh quelle joie ! L’homme de la Pravdatlantiste, et non de Tautavel, va apprécier demain le ‘panslavisme rétrograde’ des polonais qui vont s’aider de leurs frères russes pour récupérer les territoires polonais perdus. Le dindon de la farce, ce sont ‘les Allemands’ nés au 19ème siècle.
@ M. le Vivant.. vos mots sont brillants mais d’un creux abyssal comme à l’accoutumée
Merci Monsieur le lecteur pour votre compliment. Ils brillent tellement qu’ils vous éclairent du fond de l’abîme, un peu à la manière de la lumière dans la caverne de Platon qui vous entoure quotidiennement. Ne prenez plus votre pain quotidien sous ma plume qui ne mérite pas de recevoir votre addiction. Ne perdez pas votre temps à lire mes pauvres mots alignés. Passez votre chemin au lieu de scruter et de sonder les abysses où la caravane passe.
Je note que la fonction Répondre est inactivée. J’aurais aimer sévèrement clasher @david @pravda envahisseurs envoyés par l’otan corrompue dans nos colonnes. Beurk, encore des proxys. Ceux là sont inoffensifs, leur baratin repris des media de grand chemin tombe à plat. Toujours cet enfantillage areu areu qui commence l’histoire le 24 février 2022. Bin non les gens, ça arrangerait l’otan que nous ayons des cervelles de poisson rouge mais non. Merci à Monsieur Goychman pour son résumé des épisodes et le teasing sur la prochaine saison. Hourra pour LCDS!! Mais je m’enflamme…
Vous n’êtes pas encore parti rejoindre les supplétifs de Kadyrov ! bien dommage!
Quand bien même l’histoire commence avant février 2014, et c’est bien le seul point sur lequel nous pourrions avoir un avis commun, cela ne justifie en rien une invasion armée avec les dizaines de milliers de morts (et certainement des 100aines de milliers sous peu) qui en découlent… Et quelle que soit l’issue de cette guerre à terme, on sait déjà que l’Ukraine, si elle continue d’exister, en sera meurtrie durablement et que la Russie va perdre de sa puissance géopolitique avec une démographie en baisse, une fuite des populations jeunes et diplômées et une perte de son influence manifeste en Asie centrale (Arménie, Azerb., kazak.; Ouzbekistan…), et une inévitable vassalisation par la Turquie et la Chine… Par ailleurs, un rideau de fer plus ou moins épais va tomber entre l’occident et la Russie… et je doute que les chinois et indiens soient aussi tendres que les Européens en matière commerciale…
mais bon, continuez à défendre Poutine vaille que vaille… avant qu’il ne soit éliminé par l’armée russe, sans cesse humiliée par un décérébré fondamentaliste et un mercenaire repris de justice…
Ha ha ha! La pleurniche théâtreuse après l’enfantillage. Grandis un peu garçon. Comme l’a remarquablement énoncé le Président Poutine (ci-dessous), face à l’agression vicieuse permanente de l’état profond américain, dos au mur la Russie prend son destin en mains. Les éléments de langage des franco-larbins ne dévalorisent rien ni personne. Les suprémacistes socialo les cacous raisonneurs, eux, font pitié. Aucun peuple ???????????? ne les considère plus; c’est amplement mérité.
Je cite:
Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est un champ de bataille pour notre peuple, pour la grande Russie historique. (Applaudissements.) Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger contre l’asservissement et les expériences monstrueuses qui visent à paralyser leur esprit et leur âme.
Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’idée de personne que la Russie, notre peuple, notre langue ou notre culture puissent être effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une société consolidée, et cette consolidation ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.
Et je voudrais conclure avec les mots d’un vrai patriote, Ivan Ilyin : « Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime comme un Russe, que je contemple et pense, chante et parle comme un Russe; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin; sa souffrance est mon chagrin; et sa prospérité est ma joie. »
Derrière ces mots se cache un choix spirituel glorieux, qui, pendant plus de mille ans d’existence de l’État russe, a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix ; les citoyens des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et les habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec leur patrie, de partager son destin et d’être victorieux avec elle.
La vérité est avec nous, et derrière nous, il y a la Russie!
Magnifique texte patriotique de M. Vladimir POUTINE. Aucun président américain ne peut parler de ‘mille ans’. Tout homme sensé sur terre peut apprécier la grandeur d’âme qui souffle à travers ce discours de chef d’Etat. Texte à comparer aux insanités diffusées par des communicants de l’Occident collectif. Les Russes ont une patrie. Nos communicants semblent apatrides, manipulés par des forces financières, hors-sol, jet-setteurs déracinés et deshumanisés. Le monde entier sait qu’il n’y a pas de ‘culture française’ ! Ni de tapis de monastères ! Si je suis chinois ou indien ou tanzanien ou mexicain alors je trouve que ce discours russe est rempli de vie, rempli de sens existentiel. Avez-vous entendu une seule fois la marionnette Zelenski, le petit comique troupier déguisé, s’adresser à la mosaïque de peuples et de langues, qui fuient ou survivent sous son joug de fer et de sang, en leur donnant un solide projet existentiel enraciné dans les siècles ? Il me semble qu’il y a actuellement un passeport ukrainien, des dettes ukrainiennes, des milices, des bandits, des mafias, des dollars mais pas de mère-patrie. Quand auront lieu les prochaines élections présidentielles en Zelenskie ‘occupée’ par les Otaniens ? Je pense en ce moment à la Lorraine et à la Savoie.
C’est ballot mais j’ai tendance à croire qu’il existe une nation Ukrainienne, ethniquement pure, alors que la nation russe est un patchwork de peuplades disparates – tchétchène, musulmans du Daghestan, bouriates, Tatars, avec de multiples langues et confessions, qui prédisposent ce territoire trop grand pour être géré depuis Moscou, à inévitable éclatement, bien alimenté par les chinois et les Turcs… Mais sans doute votre idole « brutus » Kadyrov saura gérer tout cela..
indépendamment du fond de votre intervention qui m’intéresse que peu je trouve Trop drôle votre.. Ethniquement pure wouarrrrf ,
il serait judicieux de faire une analyse génétique pour découvrir les origines patchwork de tout un chacun . Darwin doit se marrer à votre réflexion métaphysique sur l’immaculé.
Eu gêne , là où il y a gêne …. Maman c’est sûr Papa peut être.
Aucun sens du second degré, monsieur Flag
Personne ne refuse le droit à la pureté ukrainienne. Chez elle pas chez les autres. Go home.