Lundi, dans son rapport annuel sur le commerce et le développement, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) averti sur une « crise mondiale de la dette ».L’institution onusienne met en garde les dirigeants du monde contre le danger qui menace l’économie mondiale. Elle a déclaré que les politiques monétaires et budgétaires adoptées par les pays développés favorisent le risque de récession mondiale et pourraient générer une stagnation prolongée. La CNUCED parle de « pari imprudent ».
La crise sanitaire a affecté vigoureusement les populations des pays à faible revenu et revenu intermédiaire. En juin dernier, dans ses perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale, dans un scénario de base, a tablé sur un recul de la croissance mondiale serait d’environ 5%. En outre, la pandémie pourrait entraîner 71 millions d’individus dans l’extrême pauvreté. En revanche, avec l’hypothèse plus pessimiste, le recul de la croissance mondiale pourrait aller jusqu’à 8% et le nombre de personnes qui vont sombrer dans une pauvreté totale pourrait atteindre 100 millions. Selon ces prévisions, les populations d’Asie du Sud, notamment l’Inde devrait être la plus impactée par la pauvreté. Le reste réside dans la région Asie de l’Est et Pacifique, mais bien moins en Afrique. Récemment dans son Rapport sur le commerce et le développement 2022, la CNUCED annonce une baisse de croissance. Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced met en garde, en déclarant « les politiques monétaires et budgétaires prises par les économies avancées risquent de pousser le monde vers une récession mondiale et une stagnation prolongée». Selon elle, 58 millions d’Africains supplémentaires risquent de tomber dans l’extrême pauvreté.
Vers une crise mondiale de la dette?
Dans son Rapport sur le commerce et le développement 2022, la CNUCED dénonce les hausses des taux d’intérêt imposées par les banques centrales des économies avancées.
Selon l’agence onusienne, les politiques monétaire et budgétaire prises par les économies avancées risquent de provoquer une récession mondiale et une stagnation prolongée, le tout combiné aux différentes crises provoquées par la guerre en Ukraine et la pandémie du Covid-19.
La CNUCED prévoit une croissance mondiale de 2,5% pour l’année 2022, et continuera de décélérer en 2023 pour atteindre 2,2%. En comparaison, le FMI table sur une croissance de 3.2% pour 2022 et de 2.9% pour l’année prochaine.
« Il est de tradition qu’un taux de croissance mondial de 2,5 % soit considéré comme une récession de croissance » a souligné Richard Kozul-Wright, directeur de l’équipe en charge du rapport. Selon les estimations, cette baisse de croissance devrait engendrait « un manque à gagner cumulé de plus de 17.000 milliards de dollars, soit près de 20% du revenu mondial ».
D’après le rapport de la CNUCED, maîtriser l’inflation en augmentant de façon significative les taux d’intérêt dans le but de faire baisser les prix est un « pari imprudent ». La baisse du taux de croissance est bien plus importante dans les pays à faible revenu d’Afrique et à revenu intermédiaire d’Amérique latine. Le rapport de la CNUCED a mis en avant des signes de surendettement dans certains incluant notamment Sri Lanka, Zambie et Suriname.
En Afrique, la CNUCED prévoit un ralentissement très marqué de la croissance économique. Elle va passer de 2,7 % à 2,4% entre 2022 et 2023. Cette chute concerne les plus grandes économies du continent africain, dont l’Egypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud.
Les pays en développement en première ligne
Dans son rapport, la CNUCED affirme que les chocs économiques menacent de nombreux pays en développement. En outre, le surendettement touche déjà 60% des pays africains à faible revenu. Le nombre d’individus qui vivent dans l’extrême pauvreté va presque doubler. En effet, 58 millions d’Africains vont s’ajouter aux 55 millions déjà victimes de l’extrême pauvreté après la pandémie du Covid-19.
La Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, a également indiqué que la famine menace de nombreux pays en développement suite à la hausse des prix des engrais provoquée par la guerre en Ukraine.
La production alimentaire est en baisse et les petits exploitants agricoles se trouvent dans une situation délicate. Pour se nourrir, ces pays vulnérables ont plus que besoin d’un soutien extérieur.
Notons que la situation est encore plus critique dans certains pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Les conflits et les chocs climatiques ne font qu’intensifier la crise alimentaire dans ces régions.
Selon Mme Grynspan « il est encore temps d’éloigner le risque d’une récession ». En effet, elle estime que les outils nécessaires pour atténuer l’inflation et venir en aide aux pays les plus vulnérables existent.
Dans son rapport, la CNUCED estime aussi qu’il est temps de corriger les mesures politiques adoptées afin d’atténuer les flambées des prix sur les marchés de l’alimentation, de l’énergie et dans d’autres secteurs importants.
Elle propose la mise en place d’une stratégie de coopération plus importante entre les pays en développement. Cela pourrait en effet modifier la trajectoire de l’économie mondiale vers un avenir plus riant.
L’augmentation du taux d’intérêt augmente le coût de créer une nouvelle dette et sa contrepartie la monnaie, de sorte que la croissance de la monnaie se synchronise avec la croissance de la production avec pour effet la stabilité des prix. Quand la dette ne peut plus être remboursée du fait de la défaillance significative des débiteurs, notamment les états, la hausse des taux ne fait qu’accélerer les défaillances des agents économiques en cascade par manque de liquidité, geler les actifs réels économiques, diminuer la croissance de la production, et créer l’inflation des prix.
J’attends un nouveau livre de Schwab annonçant que le marasme, organisé par la clique davosienne qui gouverne nos pays, offre “une formidable fenêtre de tir” pour parachever l’agenda 2030.
Je me persuade peu à peu que le plan de
‘destruction créatrice’ actuel ne sort pas d’un cerveau dérangé, mais vise à créer les conditions d’une mainmise sur les nations : migrations massives, gestion sanitaire, les pays sont dépossédés de pans entiers de leur souveraineté.
“Les pays en développement en première ligne”
Ah, bon, je respire: la France est en sous-développement, elle ne risque donc pas grand’ chose!