La Turquie prépare-t-elle un retournement d’alliance contre l’OTAN? La tension monte avec les Etats-Unis, en tout cas, depuis qu’Erdogan a acheté des missiles russes S 400 destinés à protéger son territoire contre une éventuelle attaque. Mais de qui? Les Etats-Unis ont annoncé des représailles qui pourraient provoquer un basculement définitif de la Turquie dans l’orbite russe.
La Turquie d’Erdogan semble bien décidée à mener jusqu’au bout son acquisition de missiles russes S 400, malgré les pressions américaines. Pour mémoire, ces missiles anti-aériens sont destinés à contrecarrer des opérations menées notamment par des bombardiers furtifs américains.
Pourtant, la Turquie est membre de l’OTAN et a, à ce titre, acquis des F-35 américains (porteurs de mini-nukes, c’est-à-dire d’armes nucléaires limitées à un champ de bataille) pour un montant de 3,5 milliards $. Cette somme est en cours de paiement.
En pleine commémoration des 70 ans de l’OTAN, le ministre turc des Affaires Etrangères Cavusoglu a expliqué que la Turquie maintiendrait sa commande de S 400 mais entendait bien recevoir livraison de la totalité des F-35 commandés, dont Washington bloque aujourd’hui une partie de la livraison.
Les Etats-Unis craignent que la Turquie ne permette aux Russes de percer les mystères de cet avion furtif qui doit équiper les armées européennes. La confiance règne au sein de l’OTAN, entre alliés!
Sur le fond, le dirigisme américain en matière d’armements pose un problème majeur aux alliés, qui perdront à terme toute possibilité de défense autonome.
Rien n’exclut que la Turquie ne se pose rapidement en position de dissidence au sein de la défense occidentale.