Le ministère de la Santé de Japon a autorisé l’utilisation du vaccin ciblant le sous-variant d’Omicron BA.5 élaboré par la société pharmaceutique américaine Moderna Inc. Il est destiné aux personnes âgées de 18 ans et plus.
L’été dernier, le Japon a connu une résurgence des cas Omicron. Ces infections, en s’ajoutant à la vaccination reçue par près de 65 % des Japonais en dose de rappel, ont permis d’atteindre une immunité collective d’environ 90%. Mais la peur tenaille encore les gouvernants japonais: en vue de ralentir une probable huitième vague, mardi, le ministère de la Santé a annoncé l’autorisation accélérée du vaccin bivalent de Moderna. Il s’agit d’un vaccin actualisé qui cible la souche originale du SARS-CoV-2 et des sous-variants BA.4 et BA.5. Notons qu’actuellement, le BA.5 est le variant dominant dans le pays.
Second vaccin bivalent approuvé au Japon
Le vaccin actualisé de Moderna est à administrer trois mois après la précédente injection. Il faut souligner que c’est le second vaccin bivalent autorisé au Japon. En octobre, le ministère de la Santé japonais a déjà autorisé l’utilisation du vaccin adapté au BA.5 de Pfizer/BioNTech.
Le vaccin bivalent de Moderna est destiné aux personnes âgées de 18 ans et plus. En revanche, les individus âgés de 12 ans et plus sont éligibles au rappel actualisé de Pfizer/BioNTech .
Des millions de doses à administrer d’ici la fin de l’année
Comme l’autorisation du vaccin bivalent de Moderna a été décidée en prévision d’une nouvelle vague. Le ministère de la Santé envisage de commencer la distribution de 3 millions de doses au cours de la dernière semaine de novembre.
D’ici la fin de l’année, 102 millions de doses de ce vaccin bivalent seront distribuées. Il est à noter que les vaccins Moderna et Pfizer adaptés au sous-variant BA.1 ont déjà été utilisés au Japon depuis Septembre.
Dans le passé, au Japon, l’administration de 1.63 million de doses de Moderna a été suspendue suite à des signalements de la présence d’impuretés dans certaines fioles de ces produits.
A noter que pour le Dr. Robert Wachter, doyen de l’école nationale de médecine tropicale du Baylor College of Medicine, il est fort probable que le BA.5 soit remplacé par un autre variant au moment où ce booster sera administré.
Mais ne faut-il pas conclure de tout cela que l’épidémie de COVID s’est banalisée et que les gouvernements surréagissent?