Quelques semaines seulement avant l’examen par le Sénat du projet de loi “4D” (Décentralisation, Différenciation, Déconcentration et Décomplexification), mettant en œuvre la réforme de l’organisation territoriale de l’État et de la suppression du corps préfectoral, la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation a décidé de lancer une mission d’évaluation des services préfectoraux et déconcentrés et de leurs relations avec les collectivités. On a le sentiment que la Haute Assemblée n'a pas pris la mesure du big bang macronien.
Dans un communiqué la délégation, présidée par la sénatrice centriste Françoise Gatel, en date du 27 mai 2021, il est exposé que “l’organisation de l’État déconcentré sera passée en revue notamment sous l’angle de la place du préfet : Qu’en est-il exactement aujourd’hui de son autorité et de son pouvoir de coordination des services de l’État ?” Cette mission sera pilotée par les sénateurs Agnès Canayer (apparentée LR) et Éric Kerrouche (PS) et doit aboutir d’ici la fin de l’année
Le Sénat tarde à prendre la mesure du big bang macronien
Le communiqué souligne que parmi “les griefs à l’encontre du fonctionnement actuel de l’État dans les territoires, nombre d’élus déplorent un “puzzle territorial” et une défaillance de pilotage (…).“ Rien d’inédit dans ces révélations…
Il s’agira alors “d’évaluer si l’État a encore les moyens d’exercer de façon satisfaisante ses missions dans les territoires.“ La mission promet ainsi de porter une “attention particulière” aux enjeux des effectifs et de leur évolution.
“Le mouvement d’”agencification” de l’État (…) sera également examiné, en ce qu’il peut parasiter l’application des politiques au niveau local, en imposant une logique nationale trop verticale.“ On pense tout de suite aux ARS…
“Enfin, la mission se penchera sur les conséquences de l’externalisation et du recul de l’État du point de vue des collectivités territoriales.“
Après un rapport de 2016, intitulé “Où va l’État territorial ? Le point de vue des collectivités“, quel poids aura cette nouvelle mission face à l’exécutif qui a pour objectif de “réarmer” les territoires.
Peu importe tout ça, seul le renouvellement des têtes permet d’atténuer les effets de corruption ou de copinage.
Non seulement il faut réduire considérablement le périmètre de l’Etat sous toutes ses formes, mais il faut surtout limiter le nombre des mandats à 2, quels que soient ces mandats, 2 élections et retour dans le privé.
Avec une telle mesure, impossible de professionnaliser la fonction, un élu s’engagerait pour servir son pays et non pour y faire carrière.
Certes, rien n’est parfait, mais ce serait un grand pas en avant. Là, on essaye de faire une nouvelle soupe avec la même casserole et les mêmes ingrédients avariés, heureux ceux qui croient encore au système actuel ou qui se targuent de prétendre que leur vote a un quelconque intérêt, mais passé les prochaines régionales ou la prochaine présidentielle, nous constaterons, une fois de plus, que rien ne change.
En complément des 2 mandats et basta :
> un fonctionnaire doit démissionner de son poste, sans possibilité de réintégration s’il souhaite être candidat à une élection, la fonction publique ce n’est pas l’auberge espagnole
> suppression des députés, ils ne servent à rien
> mandat de 5 ans pour les élus locaux avec élection du juge et de la police
> suppression des départements
> agglomérations de communes avec vote à la proportionnelle des représentants de ces instituions techniques (maires)
> loi organique interdisant définitivement et radicalement le financement d’ONG, associations, et tous les comités Théodule, de la presse, etc
> fin du statut de fonctionnaire
> transparence totale au premier euro de tous les élus
> peines planchers pour les élus indélicats (sur le modèle code du travail)
> inéligibilité à vie pour tout élu ayant été condamné et perte de l’entier de ses droits civiques à vie également
> abolition de toutes formes d’allocations : logement ou familiales
> privatisation de la sécu
> privatisation de l’assurance chômage
> baisse de l’IS à 10%
> flat-Tax pour remplacer la totalité des prélèvements fiscaux en ce compris la TVA, 10/15% exigible au premier euro
> élection des juges
> rétablissement de la peine capitale pour tous les individus impliqués dans des actes terroristes après jugement par tribunaux d’exceptions
etc.
Merde, je viens de me réveiller
Vous-avezzzoublié un point capital : le RIC, avec bien évidemment la possibilité de révocation immédiate d’un élu, quel qu’il soit – sinon, le reste me semble très équilibré tout en étant l’absolu strict nécessaire (perso, je verrais bien une transposition du système Suisse ici, mais bon, faut pas rêver.)
Jiff, RIC bien sur, mais j’ai été réveillé de mon rêve…
Du reste, Werhaeghe serait inspiré de lancer un “sondage” ou questionnaire de Proust sur les sujets qui intéressent vraiment les français, comment nous voyons et pensons la société, vue qui est certainement très éloignée de la soupe qui nous est servie par les politiques et médias.
Un “sondage”, ça serait évidemment beaucoup trop biaisé et limité, car à part un troll de temps à autres, pratiquement tous les visiteurs passant ici partagent les grandes lignes du taulier et bien souvent une bonne part des petites. La seule chose qui serait vraiment agnostique serait un vrai sondage, mais ça coûte la peau du bas du dos.
Par contre, faire une concentration des sujets intéressants les gens, ça pourrait-être intéressant, mais ça fait doublon avec les fameux cahiers des GJ que pause-caca et sa clique se sont empressés d’enterrer on ne sait où (m’est avis que les GJ l’on un peu plus qu’égratigné pour “qu’on ne les retrouve plus”) – encore que, d’expérience, ce genre de chose parte dans tous les sens et qu’il faille un très gros échantillon de population pour ne pouvoir en retirer que quelques lignes directrices. C’est tout, sauf un exercice simple.
Peut-être une multiplication de débats, ensuite décortiqués puis mis en forme pour des questionnaires restants les plus ouverts possible, mais c’est un boulot de Romain, tant à établir qu’à décortiquer – ou bien retrouver les cahiers de doléances des GJ ou au moins leurs contenus, ça permettrait d’avoir une base solide de réflexion – une demande administrative en bonne et due forme ne mangerait pas de pain et permettrait d’ouvrir la voie à la CADA s’il n’y a pas de réponse, en espérant que “quelqu’un” n’ait pas effectué un classement vertical de ces documents inestimables en matière sociétale.
Non, Werhaeghe ne Publie pas qu’ici, son audience est large et ce sont des actions anodines comme celle que je propose, un questionnaire de Proust plus qu’un sondage (une liste de priorité) qui font avancer le bazar.
Les cahiers de doléances servaient un temps à emballer le poisson, allumer un barbeuc ou encore se torcher, au mieux.
Macron et les politiques il faut oublier, ces gens n’ont rien à faire de ce que pensent ou votent les français.
Si t’observes une dictature, une évidence surgit : les gens font leur vie en parallèle, le pouvoir tourne à vide, il est répressif et corrompu mais les gens sont organisés en marge de ce pouvoir. C’est ça que je propose, c’est une première étape, je laisse à Husson ses droites et Onfray ses gauches, un jour, peut être, ils se réveilleront de leurs utopies ou seront lassés de réinventer la roue.
Je ne suis pas d’accord avec ta conception des cahiers, parce que s’il est évident que pause-caca et sa clique avaient bien avant dans l’esprit qu’ils ne leur serviraient strictement à rien, à part nourrir l’espoir chez ceux qui n’ont rien compris au film, je pense que les gens ont mis tout leur cœur pour y écrire ce qu’ils veulent profondément et que c’est donc un matériau de choix pour avoir la température de la société et la ventilation des aspirations des français.
Pour le reste, d’accord sur les grandes lignes, cependant, l’histoire de france, celle qui n’existe pas, selon l’autre abruti, nous apprend que le Gaulois-Réfractaire™© peut être vicelard jusqu’à baisser temporairement la tête, mais que c’est pour mieux frapper et malheureusement, c’est le chemin que nous empruntons.
Nan mais là tu changes de discussion, que les gens soient nourris d’un espoir est une chose, que les cahiers de doléances aient eu la moindre chance de servir à quoi que soit d’autre que d’emballer du poisson est autre chose.
Encore une fois, du peuple, y compris français, il ne sort rien, les régimes (Etats / Empires) s’effondrent sur eux-mêmes, le peuple est toujours convoqué jamais initiateur. (*)
Macron, comme Mélenchon et tant d’autres, font ce qu’ils ont à faire, ils maintiennent une illusion démocratique, c’est tout.
(*) je fais ma Schiappa : dans la saga le Parrain III, il y a un échange entre Don Lucchesi un parrain mafieux (Enzo Robutti) et Vincent Corleone (Andy Garcia), Don Lucchesi dit à Corleone “qui bâtit sur le peuple, bâtit sur la boue”. C’est aussi vrai que le monde est monde.
La démocratie est un mensonge, elle n’a jamais existé, la paix pareillement, les élections sont des pièges à c… et le jeu politique consiste à maintenir l’illusion.
C’est pour cela qu’il faut tourner le dos à tous ces cuistres, c’est du reste ce que proposait Christopher Lasch en disant que l’avenir appartiendrait à ceux qui tournerait le dos aux journalistes et aux politiques.
Laissons les faire dans leur coin, de toute façon ça ne changera rien, bâtissons un autre monde, en parallèle de l’Etat, la Boétie le disait avec élégance…
Ben si qu’ils peuvent servir ces cahiers, pour travailler avec et commencer à avoir une bonne idée de ce que les gens veulent – parce que dégager les poliotiques, c’est relativement facile, mais encore faut-il avoir une base de projet de société qui tienne bien la route, c’est à dire qui soit agréé par une majorité de gens et quoi de mieux que ne pas partir de zéro. 🙂
Pour la démocratie, c’est évident, puisque ce sont toujours les mêmes qui ont eu les manettes à travers l’histoire et pour les deux mêmes raisons, le pognon des autres et le pouvoir sur eux – nous en avons un exemple flagrant actuellement avec des gens qui n’ont non-seulement pas le niveau, mais en plus sont vénaux et théologiens (sur des choses qui sont en train de prouver qu’elles sont à 99.9% dans le faux, comme le globalisme ou les projets de NWO.)
Pour bâtir un autre monde, retour au §.1, car tôt ou tard il faudra l’imposer de force à tous ces tordus qui entendent bien maintenir leur rente en conservant la tête d’un état déliquescent et à un doigt de la faillite grâce à leurs bons services – et là, il ne sera plus question de La Boétie, mais de ne pas avoir de pitié.
Aie. Tu veux prévoir et donc administrer, et dans ce cas, reproduire de fait ce qui n’a jamais fonctionné. Pourquoi ta méthode serait elle meilleure ? C’est ici que se repère l’imposture des libéraux dont je dis qu’ils sont des communistes qui s’ignorent, in fine ils pensent pour les autres.
Pour ma part je me détache (c’est le cas depuis très longtemps) du système et si j’interfère avec d’autres c’est en dehors du cadre qui nous contraint. C’est beaucoup plus facile qu’il n’y paraît.
Prévoir la violence c’est avoir raison comme une montre qui ne marche pas et qui donne l’heure juste 2 fois par jour.
La Boétie ne dit qu’une chose : se défaire de ses chaines, il ne développe pas sur les moyens d’y parvenir, il dit que nous sommes les gardiens de nos prisons.
La seule révolution c’est celle á accomplir sur soi-même.
Nous allons vers un monde dystopique, ce qui donne d’avantage d’opportunités de se défaire de nos liens.
Tu sais, ce qui me surprend toujours c’est le conformisme des gens, nous sommes formatés et pour la plupart il est impossible de s’épanouir en dehors d’un cadre, c’est la marque au fer rouge des religions.
Nul besoin de tricher, de voler, de violence, il suffit juste d’agir pour soi-même, chaque fois qu’un individu pense pour les autres, aussi vertueuse soit sa pensée, il met en marche une dictature.
Tu te méprends sur mes “intentions”, l’Histoire nous a montré qu’à chaque fois qu’il se créait un vide poliotique, pour quelque raison que ce soit, il se remplissait presque toujours de mauvaise manière si les gens ne prenaient pas de suite les rênes de leur destinée, ce qui ne veut nullement dire les prendre de la même façon qu’avant.
Mon modèle serait plutôt celui de la Suisse, évidemment un peu modifié parce que les Gaulois ne sont pas des Helvètes, il n’est donc pas question de violence, sauf brièvement pour montrer la porte à des gens qui ne voudrons pas le comprendre.
Exercer sa responsabilité individuelle est l’un des piliers de la chose, mais si l’on pousse le bouchon trop loin comme tu sembles le faire, nous retombons très vite dans les clans et leur corollaire, la vendetta, ce qui n’est finalement pas beaucoup mieux que la dictature.
De toutes façons, il va se produire “quelque chose” parce que nous sommes à la croisée des chemins, mais ça ne pourra aboutir que si les gens lâchent leur mode de pensée actuel pour en adopter un plus altruiste et adulte et là, d’après ce que je vois, entend, lis, j’ai du mal à croire que ça se fera sans grincements de dents, le grand confort actuel rendant les gens inversement plus mous – c’est donc une équation à plusieurs inconnues, dont certaines n’ont, pour l’instant, pas de solution – mais bon, avec un peu de bol, ça ne sera plus mon problème d’ici un an ou deux (émigration, intégration, nouvelle nationalité.)
Non, je ne pense jamais à la place des autres, lit moi bien.
Les 40/45 ans et moins sont totalement formatés, l’ENA ayant fait son oeuvre, ceci pour dire que certains avaient cru déceler un mouvement conservateur (pour simplifier le débat), alors que ce ne sont que les soubresauts d’un agonisant.
Le progressisme que je défini depuis des années comme étant le mariage de la carpe marxiste-léniniste et du lapin de la finance, a gagné la partie.
Un article sur ce site démontre si besoin était la duplicité d’un Blanquer qui préconise l’exact inverse que ce qu’il annonce : https://lecourrierdesstrateges.fr//2021/06/01/comment-leducation-nationale-flique-ses-profs-pour-installer-la-cancel-culture/
Alors après, le progressisme étant un totalitarisme qui, à l’instar du socialisme, va se durcir d’avantage, et génèrera un mouvement de balancier inverse.
Nous sommes néanmoins partis pour quelques décennies d’asservissement total, le pire est qu’il est volontaire.
Evidemment nos points de vue sont convergents, surtout dans le diagnostic, ils divergent sur la solution me semble t-il.
Pour ma part, j’ai fait sécession avec la société il y a belle lurette, ça remonte même à mon enfance, ayant eu le privilège d’avoir des parents pour qui la liberté était une valeur non négociable.
Tout part de là, de l’enfance, passé 15 ans c’est terminé sauf pour quelques rares qui ne font que confirmer la règle.
L’éducation, l’enseignement, sont des biens précieux, et c’est justement à ça que s’attaque le progressisme.
Chi dell’ altrui prende, la sua libertà vende.
Ciao.
Ben, pour Blanquer, c’est tout à fait logique, parce qu’il fait quand même (merde !) partie de l’ednat depuis plus de 30 ans, ce qui veut dire qu’il a avalisé les monstruosités du genre du “référentiel bondissant” – c’est s’il avait révolutionné l’ednat en la faisant régrasser au moment où elle était encore instruction publique et qu’elle formait des gens sachant farpaitement réfléchir et se faire une opinion par eux-mêmes sans dépendre d’éléments extérieurs que ça aurait été carrément incongru !
“le pire est qu’il est volontaire.”
Je rejoins ta conclusion, parce qu’une tête bien pleine ne se _peut pas_ se laisser pas intoxiquer par la propaganda du sinistère de la vérité et je suis conscient que j’ai eu la chance que la réflexion et la déconstruction des arguments me soient inculquées par les derniers profs de français et de philo qui tenaient la route avant que l’instruction ne fasse vraiment le grand plongeon dans la médiocrité la plus abjecte, puisqu’elle consiste à tirer tous ses élèves vers le fond pour en faire des illettrés sans esprit.
Finalement, nous ne sommes pas si éloignés que ça, à part par des détails qui sont facilement résolubles, vu qu’il ne s’agit que de points de vue différents sur une seule et même chose. 🙂