Comme nous l’indiquions récemment, Christine Lagarde, qui a dit beaucoup de bien des réformes d’Emmanuel Macron en tant que directrice générale du FMI, pourrait tout à fait devenir la prochaine présidente de la Commission Européenne. Elle serait en concurrence avec deux autres Français. Nous réservons sur ce point notre pronostic, car il paraît peu probable que la France obtienne ce poste qu’elle a déjà détenu. D’autres éléments plaident contre cette nomination. Les tractations de coulisses commencent.
Récemment, Christine Lagarde a dit du bien et fait dire du bien d’Emmanuel Macron et de ses réformes. Nous avions alors émis l’hypothèse que ce coup de pouce n’était peut-être pas étranger à une candidature de la belle Christine au poste de présidente de la Commission Européenne, prochainement libéré par le départ du toxique Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Nous n’étions pas loin de la cible, puisque cette candidature se confirme. Selon Jean Quatremer de Libération, la directrice du FMI serait en compétition avec deux autres Français: Bruno Le Maire et Michel Barnier.
Tout ce beau linge fait peut-être des plans sur la comète. Personne en effet ne peut prouver que la France, qui a déjà exercé cette responsabilité à l’époque de Jacques Delors, pourra à nouveau l’exercer alors que tant d’autres pays nouveaux n’y ont pas accédé. Et si cela devait se faire, la contrepartie pourrait être lourde. En particulier, tout laisse à penser que l’Allemagne pourrait exiger la présidence de la BCE, et caser à ce poste stratégique un « faucon » qui étranglerait ses voisins avec une remontée des taux. Ajoutons que deux « Spitzenkandidaten » sont actuellement en lice pour obtenir les suffrages du Parlement européen.
Sur le fond, l’isolement de la France en Europe pourrait jouer un rôle très négatif dans ces spéculations intellectuelles. Emmanuel Macron a pris ses distances avec nombre de ses voisins…