Avant Biden, quand on parlait de garages dans un contexte états-unien, c’était généralement pour évoquer les débuts héroïques de telle ou telle start-up promise à un avenir hégémonique (sans aucune aide de la CIA – promis juré !). Le motif demeure, mais sa connotation semble évoluer.
On savait depuis longtemps (grâce aux péripéties du « jeune » Hunter et de son laptop) que la famille Biden manque un peu d’ordre. Trump aussi, d’ailleurs, mais lui, quand on découvre des cartons de dossiers confidentiels dans telle ou telle de ses propriétés privées, peut au moins évoquer le degré de protection quasi-gouvernemental dont jouissent de toute façon tous les milliardaires.
L’oncle Joe ne peut pas en dire de même, quand ses propres équipes – dans ce qui, d’après un analyste israélien – pourrait bien être une tentative de débarquement concerté en faveur de Kamala Harris – découvrent de tels cartons dans le garage d’une résidence d’ailleurs inscrite au nom de son fils Hunter. Tout ce qu’il peut dire (avec ce naturel auquel nous a habitué la famille Soprano), c’est que : « Ouais, c’est bon, c’était dans un garage fermé à clé, c’est pas comme si ça avait traîné dans la rue. »
Biden : « Non, je ne regrette aucun garage ! »
Restant dans ce même registre « syndicaliste du New Jersey », pour envoyer paître une journaliste qui le poursuivait de ses questions, il ajoute « qu’il a fait ce que ses avocats lui ont dit de faire » – offrant certainement au passage (et à son insu) une description très réaliste de sa « méthode de gouvernement ».
Car finalement, la vraie question que nous posent tous ces dossiers « haute sécurité » traînant dans des garages et des résidences secondaires, c’est : pourquoi ces simples communicants de l’oligarchie que sont devenus les membres de la « représentation démocratique » devraient-il encore avoir accès à ce genre de documents, qui n’ont d’utilité qu’entre les mains des détenteurs du pouvoir réel ?
Attention! ⚠️ L’utilité d’un secret n’est jamais la même selon celui qui en dispose.