Des agents municipaux du zoo de Lille ayant demandé à une femme d’arrêter d’allaiter dans ce lieu public, la ville lui présente ses excuses. Ou : comment le geste le plus naturel du monde devient soudain un hochet féministe ?
Poutine et Orbán n’hésitent certes pas à pratiquer la démagogie : prêcher les « valeurs traditionnelles » à des sociétés qui ne veulent de toute façon pas entendre parler de « parent 1 » et « parent 2 », c’est facile – plus facile, par exemple, que de s’opposer au covidisme, comme l’héroïque Loukachenko.
N’empêche qu’il ne faut pas confondre l’évangéliste et l’évangile, et qu’ils ont parfaitement raison d’affirmer qu’il relève de la dignité de l’humain qu’un enfant soit le produit de l’union d’une femme et d’un homme – et que, de ce point de vue, tout enfant a effectivement droit à une mère, non seulement pour en accoucher, mais aussi pour en prendre soin jusqu’à son autonomisation. Et donc, entre autres, pour l’allaiter.
Voilà l’opinion de bon sens que tout le mainstream socialo-féministe occidental diabolise depuis des lustres, dans le cadre de sa promotion des modèles (imaginaires) de « familles alternatives ».
Ayant tout bien salopé, le féminisme peut retomber en enfance
Et revoici ce même mainstream, tombant soudain si gravement amoureux de l’allaitement qu’il ne peut même plus supporter l’idée qu’on pourrait vouloir l’empêcher à certains endroits (par exemple : publics).
Ambiance « parcours d’obstacle » : après des décennies de travail acharné pour convaincre sa mère de ne pas lui donner la vie (apologie de la contraception, de l’avortement de confort, du lesbianisme…), le féminisme, au vu de l’enfant malgré tout né, aurait-il eu une révélation ?
Hélas, non. Simplement, il est désormais bien admis que l’accouchement n’est fondateur d’aucune famille : le père donneur de sperme, s’il a le malheur d’être identifié, aura tous les devoirs du monde, et aucun droit sur l’enfant.
La maternité devient ainsi le caprice ultime de l’éternelle jeune fille de la société de consommation. En tant que tel, elle ne peut donc pas plus être entravée que les caprices précédents : l’allaitement prend ainsi place dans une liste baroque allant du piercing à la chirurgie de réassignation.
Comme quoi, pour réconcilier les socialo-féministes avec la maternité, il suffisait d’éliminer le père – malheureusement toujours mâle, et même encore blanc, parfois.
« […] tout enfant a effectivement droit à une mère, non seulement pour en accoucher, mais aussi pour en prendre soin jusqu’à son autonomisation. » M. Schwartz, vous qui, des contributeurs à ce site, êtes êtes le seul styliste, gare à l’anacoluthe!
Il est absurde de pousser les chauvinismes sur les genres ou trans-genres car la nature humaine est unique. Tant qu’il n’y en avait qu’un seul, le machisme, dérivé de macho abbréviation de male chauvinist (pig), il n’y avait pas de guerre. Mais avec la lutte de pouvoir des fecho (female chauvinist) et celle des tracho (transgender chauvinist), l’humanité se trouve gravement scindée par la guerre des sexes et la violence trash qui l’accompagne. Il est clair que la fécondité elle-même est l’enjeu de cette guerre.