Les étapes vanuataise et papoue de son périple océanique ont donné à Macron l’occasion de renouveler en politique extérieure les exploits de com’ inconsistante qu’il avait produit, en politique intérieure, en duplex depuis Nouméa. Elles lui auraient aussi donné l’occasion de se faire humilier – s’il avait (si nous avions) encore quoi que ce soit à perdre dans ce domaine.
A l’usage de la partie néo-gaulliste de l’EHPAD, qui ne cessera jamais de confondre le chanteur et sa chanson, il a lâché un « France puissance d’équilibre » du meilleur effet – un excellent programme, en effet, à condition de quitter (entre autres) l’UE, l’OTAN et l’ONU. Comme aucun des partis représentés au Parlement français n’ose même en parler, je pense qu’on peut refermer le dossier ici. Nouméa, Vanuatu : choix de la continuité.
A vrai dire, même l’article – pas vraiment à charge – des Echos suffit à comprendre toute la réalité de ces grandes ambitions diplomatiques :
« Hasard du calendrier, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, était aussi en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il devait croiser, sans le rencontrer, le président Macron. »
A la différence de l’imposant Chirac, qu’on remarquait de loin, le mari de Brigitte est en effet affligé d’un physique assez commun. On risque toujours de lui marcher dessus. Et sur la France aussi, d’ailleurs, de plus en plus.
Attention : employé de banque fraîchement déguisé en chef d’Etat
Et le lâchage continue :
Alors que Macron cherche à poser en héros de « l’indépendance (sous supervision préfectorale) des peuples » contre le « nouvel impérialisme » de la Chine, « le président indépendantiste du Congrès néo-calédonien, Roch Wamytan, annoncé dans la délégation présidentielle au Vanuatu, n’a finalement pas fait le déplacement. » Il doit se dire que, finalement, ce serait dommage, pour un pique-nique avec un employé de banque, d’avoir à passer la main le jour où les hommes de Xi le Généreux viendront négocier avec la Nouvelle-Calédonie « souveraine » de l’installation d’une base chinoise.
Bref : le Petit a beau nous délester, à chaque étape, d’un pognon de dingue – dont la dilapidation est le plus souvent justifiée « par le Climat » (détail particulièrement savoureux dans cette région du monde dont la croissance, et donc les émissions, explosent) –, il passe à peu près inaperçu. Circulez, c’était juste le fantôme de la France !
L’employé de banque qui joue au président de la république dilapidant un argent que nous n’avons pas. C’est à pleurer. Et l’opposition est inexistante.