Répondant à l’invitation de Macron alors même que ce dernier exclut toute ouverture gouvernementale concrète en direction de son parti, Bardella montre qu’à défaut d’être Le Pen par le sang, il l’est par la mentalité : prestataire de l’opposition professionnalisée, il dit bien du mal de la soupe – en tendant bien haut sa gamelle.
A l’étage de la réalité : Macron ayant bien clairement placé, d’entrée de jeu, le RN et la NUPES en-dehors de l’arc républicain, la Macronie va rester fidèle à son autisme radical, gouvernant en minorité, à coups de 49.3 et avec l’aide des quelques opportunistes abjects qui surnagent des débris de LR et du PS (c’est-à-dire de l’UMPS, ou proto-Macronie).
A l’étage de la com’ : le show de rentrée met en scène une droitisation. Réputée coupable de complaisance à l’égard de l’antisémitisme (anti-juif) des années 1930 – à force d’appels du pied aux victimes de l’antisémitisme (anti-« islamisation ») des années 2000 –, la NUPES est désinvitée. Le thème du spectacle étant le soudain réveil (après une nahéliade et quelques semaines de surf) du mari de Brigitte à l’urgence migratoire, l’intouchable RN est invité à venir faire un peu de figuration à des consultations qui, en bonne logique, devraient porter sur le Frexit migratoire – et ne porteront donc sur rien.
Oh, fais-moi mal, Manu Manu Manu
Bardella le sait d’ailleurs parfaitement, et ne s’en cache pas. Il y va, dit-il, « sans illusions », comme certaines femmes à certains rendez-vous, dont elles ressortent un peu chiffonnées, mais avec un billet de plus dans leur portefeuille. C’est le genre de tics verbaux qui permet de faire la différence entre une vraie professionnelle, clairement tarifée et assumant son statut, et les diverses paumées de la prostitution occasionnelle.
Quand il s’agit de justifier sa décision de laisser Macron le siffler à l’Elysée, Bardella affiche d’ailleurs des arguments moralisants, d’une grande féminité : « le Rassemblement national n’est pas sectaire et (…) respecte les institutions ». Mettons. Mais Macron, lui, il est sectaire – et pas qu’un peu. Et les fameuses « institutions » (dévoyées), elles respectent, elles, le RN ? On reconnaît sans effort le discours de la victime de violences domestiques qui y a pris goût.
Car, avec Macron, on a certes « le sentiment permanent (…) d’une forme de tromperie sur la marchandise ». Mais la soupe est si bonne !
Bcp de vérité mais les temps ont changé.. Je ne pense pas que le père LePen aurait obtempére…
Le fanatisme obscurcit la vue.
Je ne sais pas si la soupe est si bonne, mais là pour le coup, l’aurait mieux valu mordre comme un loup, que montrer les dents comme un caniche et aboyer comme tel. Mais à défaut Le Pen par le sang…je pense que ModesteS et son légendaire courage aurait l’aurait certainement démontré au patriarche sur les lieux de ses différents combats, et pas en paroles ceux-là.
La PME Le Pen créée par Mitterrand après l’élection de Dreux n’a jamais eu vocation à gouverner le pays, mais à servir d’alliée à la gauche pour empêcher la droite mongaullienne de revenir aux affaires.
Hormis l’accident post-cohabitationnel (largement prévisible) de 2002, les fois où la droite est revenue aux affaires, le FN était absent du second tour.
Rectif : barrer aurait, l’aurait suffisait ! Un AC un peu trop pressé.
Je suis plutôt Bardella que Macron et ne suis pas d’accord avec vous.
C’est faire montre d’une ouverture d’esprit d’y aller sans rien espérer ni “aller à la soupe”.
Il aurait refusé vous auriez sans doute dit que cette opposition n’est pas intelligente et ne cherche pas à gouverner.
La critique est facile mais l’art est difficile mon cher.
Soutenir des ordures, il y en a qui aiment ça.
https://francais.rt.com/france/104428-rn-bardella-defend-retour-souverainete-pleine-entiere-ukraine-blame-poutine
La médiocrité humaine et politicienne ne sauvera ni la France, ni les citoyens français.
L’eau, ça mouille.
Ne pas y aller aurait été encore plus préjudiciable. De plus, y être permet de sentir et ressentir les personnes présentes et d’entendre ce qui s’y dit au lieu d’entendre les médias hurler ce qu’ils veulent bien dire.
De toutes façons, il est critiqué comme l’est Mic mac ron par ses détracteurs. Plus on est présent, mieux ça vaut. Parfois il faut aussi savoir être discret au bon moment et pour la bonne raison.