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Fin juin 1995, la Corée du Sud fut profondément choquée par l’effondrement du grand magasin Sampoong (photo ci-dessus). Le pays était depuis une quinzaine d’années en pleine expansion et l’immobilier avait proliféré, symbolisant la nouvelle richesse du pays. Il suffit d’un mauvais calcul concernant le poids des installations de climatisation pour causer une catastrophe et faire plus de 500 morts et près de mille blessés. Le phénomène de dislocation de la mondialisation auquel nous assistons se produit apparemment de manière moins soudaine que l’effondrement d’un immeuble. Pourtant, la logique est la même. L’édifice le plus solide apparemment peut s’avérer d’une fragilité déconcertante.
Rappelons-nous, c’était il y a cinq ans seulement, en octobre 2016. Un candidat à l’élection présidentielle française, Alain Juppé, était donné comme l’archifavori dans les sondages (33% au premier tour!) et il défendait « l’identité heureuse » de la France. Quelques semaines plus tard, il perdait une élection primaire; quelques mois plus tard, son parti, à force de se déchirer, perdait une présidentielle imperdable etc…Le concept d’identité heureuse faisait référence à la « mondialisation heureuse » que les dirigeants du monde avaient voulu mettre en place depuis l’effondrement du communisme. Le candidat dont nous parlons n’avait pas voulu entendre les premiers craquements de l’édifice: en juin 2016, le peuple britannique avait décidé de sortir de l’Union Européenne. En novembre 2016, Donald Trump remportait l’élection présidentielle américaine.
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Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges
The Great Collapse, le plus tôt sera le mieux, qu’on se débarrasse en France de ce communisme endémique qui pourrit tout et tous jusqu’à la moelle… même les idées.
Réexaminons par exemple le cas précis du philosophe disciple des platitudes qui nous vient de Normandie, adepte des commentaires des œuvres d’autrui et des emprunts à auteurs moins en vue, se forgeant comme son intime ennemi germanopratin un patrimoine publié sur le talent des autres « en surfant sur la vague de leur époque » disent-ils pour se dédouaner de leur absence de vision, en n’apportant rien sinon son omniprésence médiatique et son « communisme des origines » 2.0, qui défend la musique contemporaine nihiliste comme un chef de gare défendrait impérieusement le principe des trains à quai, qui milite aujourd’hui pour la vaccination obligatoire comme Mengele à Auschwitz, peu importe le nombre de victimes alors que même en Afrique lors de la campagne de vaccination de la dengue sous l’égide de l’OMS ancienne mouture, quand elle n’était pas sous l’influence maléfique du communiste d’Ethiopie lui-même soutien de feu « feu feu sur les blancs » Robert Mougabé, s’était arrêtée à 50 décès.
Alors, quand même les autorités dites « morales » ou « référentes » s’enfoncent dans la fosse à déjections, que reste-t-il de censé en ce bas monde ? Qu’en est-il de cette fin d’Occident que ce philosophe en mal de notoriété, plus que de bluettes écrites à la va-vite par copier coller, appelle de ses vœux ? Que ne regarde-t-il pas la nouvelle civilisation des Lumières malrauxiennes qu’il ne voit pas, dans son aveuglement binoclard et toute son identité réunie là, apparaître sous les ruines de celui des dinosaures de la finance, de leurs cuisines et dépendances affairistes jusque dans l’édition et la création artistique ? Car, bien entendu, toutes ces grandes intelligences « créatrices » et « philosophiques » fustigent le libéralisme mais sont très très très très très très très proches, à touche-touche et « à toi à moi » dirons-nous, des financiers multinationaux pourvoyeurs de subsides, entregents, diffusions et succès à millions… Chez ces élites intellectuelles proches de la finance internationale, chers amis, on vote à gauche, voyons, très à gauche, tendance LCR et Arlette Laguiller ! Si, si ! Si, si !
Non, décidément, même chez les philosophes célèbres qui devraient orienter l’avenir par leur prescience, l’aveuglement est la condition si ne qua none de l’éblouissement naturel dont on peut être victime à passer sa vie sous les sunlights des studios. C’est drôle, j’ai toujours préféré les sages des grottes tels mon Saint François d’Assise ; leur pensée traverse les siècles, eux. Ils ont choisi le retrait de la société pour penser le temps long sur les siècles… Chez certains, l’arrivisme forcené par revanche des origines modestes, mais qui n’est issu de la terre ? oblitère la pensée profonde et la nécessité du temps long. J’ai cent fois plus d’affinité avec les ouvriers du bâtiment, qui connaissent la valeur et les critères ancestraux des constructions durables. Aujourd’hui, même l’art est jetable.
Quand bien même la technologie permettrait d’amener aujourd’hui la plus banale pensée à l’onction universelle par un message en 140 signes, la symbolique d’époque signe la banalité évidente des messages télévisés calibrés. Je remarque de plus que les écrivains contemporains les plus en vue… sont invisibles à la télévision ! J’ai enfin compris une chose il n’y a pas si longtemps, une vingtaine d’année pas plus : le bûcher des vanités télévisuelles était un cimetière de mammouths. La prochaine glaciation éradiquerait l’espèce pour n’avoir pas préparé, encore moins entrevu, l’avenir qui se dessinait pourtant sous leurs yeux…
Il n’y a de décadence que dans la modernité.
Le classicisme, les traditions et ne se démodent pas.
La preuve évidente de cette schizophrénie idéologique chez les élites auto proclamées « avancées » : les adeptes de la musique contemporaine, voulant s’affranchir des règles classiques par tabula rasa, écrivent dans un français châtié et très normatif.
Sur le versant populaire, le rap, réputé dernière modernité, ne fait que reprendre l’art des rythmes africains dont les origines se perdent dans la nuit des temps.
Les modes de demain balaieront les idées d’aujourd’hui.
« Etre à la mode, c’est toujours être en retard » disait Jean Cocteau.
Chez certains, l’arrivisme forcené revanche des origines modestes, mais qui n’est issu de la terre ? oblitère la pensée profonde et la nécessité du temps long .