La question du budget de l’État est traditionnellement lassante et peu populaire. Pourtant, compte tenu des pressions qui s’exercent sur le pouvoir d’achat, ce sujet est réellement central, plus encore que durant les années précédentes. La France est désormais sommée par l’Union Européenne de réduire son endettement, et surtout de réduire ses immenses déficits publics qui l’obligent à emprunter à des taux de plus en plus élevés. Mais y parviendra-t-elle ? Le gouvernement suit une stratégie “modérée” pour atteindre cette cible, faite d’ajustements par-ci ou par-là, sans électrochoc pour le pays. Officiellement, des “revues de dépenses”, synonymes de baisses de budgets, auront lieu. Mais, derrière ce discours technocratique au fond très traditionnel et très lié au “New Public Management” qui a fait de nombreux dégâts dans le monde, on peine à prendre cet exercice vraiment au sérieux. La France devrait devenir le moins bon élève de l’Europe de Maastricht, au point que le Frexit deviendra de plus en plus une évidence. Pour y échapper, Borne a dégainé son premier 49-3 de la saison.
La saison budgétaire a commencé ce mercredi soir avec le débat sur la loi de programmation des finances publiques, modèle de loi imposé par l’Union Européenne pour organiser la convergence des politiques budgétaires comme dans toute zone monétaire optimale qui se respecte. Cet exercice sous contrainte obéit à une logique simple : si la France veut récupérer les 18 milliards du Fonds de Relance européen, elle doit passer sous ces fourches caudines… Par les temps qui courent, 18 milliards, ce n’est tout de même pas rien et ils seront bienvenus pour financer la transition énergétique.
Un désendettement indolore ?
Officiellement, donc, la France compte “maîtriser ses finances publiques” par des ajustements ponctuels que Bruno Le Maire présente comme une “non-austérité”. Au fond, après des années de gabegie, on pourrait revenir à une situation saine sans effort : ce discours illusoire, magique, est bien connu. Il consiste à faire croire aux Français qu’ils pourraient passer à travers la crise sans électrochoc. Tout ce qu’on a pu dépenser de façon démesurée les années précédentes disparaîtraient soudain sans dommage.
Dans la pratique, le gouvernement prévoit donc de respecter partiellement les accords de Maastricht, en faisant passer la barre du déficit budgétaire sous les 3% à partir de 2027, année des prochaines présidentielles, tout en jugulant la dette publique à 110% du PIB, quand le traité prévoit un maximum de 60%. Le poids des prélèvements obligatoires serait en légère baisse (0,9 point de baisse d’ici à 2027), et celui des dépenses publiques baisserait de 4 points. Au fond, on ne s’apercevrait de rien…
Des petits mensonges en trompe-l’œil
Bien entendu, cette présentation rassurante sert à amuser la galerie et à maintenir coute-que-coûte la paix sociale. La réalité est très différente : nous savons tous que les projections de croissance affichées par le gouvernement ne reposent que sur du vent. Dans les faits, les marges de manœuvre seront beaucoup plus faibles du fait du ralentissement de la croissance, qui plomberont les recettes et obligeront à des efforts bien plus lourds que Macron ne veut bien le dire.
En particulier, il est déjà acquis que le service annuel de la dette en 2027 dépassera les 70 milliards par an, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Il s’agira du premier poste de dépense de l’État. Dès 2024, le gouvernement empruntera sur les marchés près de 300 milliards, avec des taux d’intérêt toujours plus élevés. 300 milliards, ce sont à peu près l’équivalent des recettes fiscales en un an.
Combien de Français ont conscience que, pour financer les dépenses publiques, il faut désormais emprunter un euro sur les marchés pour chaque euro levé en impôt ?
Cette situation est en tout cas très dangereuse et de plus en plus volcanique.
Un 49-3 pour un calcul politicien
Les Républicains ont finalement annoncé qu’ils ne voteraient pas ce texte, ce qui oblige Élisabeth Borne à lancer son premier 49-3 de la saison. Le calcul des Républicains est assez surprenant : il part du principe que, une fois engagé, ce 49-3 empêchera le gouvernement de le réutiliser sur la loi sur l’immigration. L’objectif de ce calcul est de forcer Macron à transiger sur un sujet explosif.
Qu’il nous soit permis d’avoir un doute : le Parlement est en session extraordinaire, et la loi sur l’immigration, si elle est examinée, le sera dans une session ordinaire. Constitutionnellement, il n’est pas évident que le gouvernement soit en train de tirer une cartouche préjudiciable. Mais c’est un peu le mal de ce début de siècle : les dossiers sont mal ficelés, et plus personne n’est réellement sûr du droit à appliquer.
La France est-elle encore capable de respecter ses engagements européens ?
Au total, il y a un seul sujet de fond à régler dans ce dossier : la France peut-elle encore respecter ses engagements européens tels qu’ils sont prévus par le traité de Maastricht ? Ou bien doit-elle commencer à réfléchir à un Frexit en bonne et due forme ?
Aucun parti ne semble prendre la mesure de l’effort à fournir pour rétablir notre situation financière. Les calculs byzantins continuent dans les couloirs de l’Assemblée, quand un discours de vérité sur le tragique de notre faiblesse devrait guider la parole publique. En réalité, personne, dans notre classe politique, n’est capable d’affronter les problèmes qui se posent à nous.
Ce genre de “flottement” se termine toujours de la même façon : tôt ou tard, l’Histoire reprend ses droits et rétablit les grands équilibres. Dans le cas présent, le Frexit est inscrit dans les tableaux financiers dont le Parlement discute.
Nous allons payer l’addition : 1/de la trahison des Chirac et Sarkozy qui voulaient faire croire qu’ils étaient gaullistes. 2/De la nullité de François Hollande. 3/Du sabotage du nucléaire par les écologistes. 4/« Du quoi qu’il en coûte » pandémique totalement inutile de MacRon. 5/ de la fin voulue par les US de l’énergie bon marché russe 6/ d’une France au fonctionnariat pléthorique et inefficace. 7/ la coûteuse transition énergétique est inutile, il n’y a pas d’urgence climatique disent les vrais scientifiques. Devant ce cas désespéré y aurait-il une solution médicale autre que les soins palliatifs ? Je pense qu’il faut s’inspirer de l’exemple de Singapour !
Oui et non: l’Euro n’est pas obligatoire même en restant dans l’UE. Le vrai sujet et que comme aucun de ces minables n’aura le courage de proposer de vraies solutions, elles s’imposeront: la Grèce a montré comment, et les technocrates, eux savent faire et ont la force armée / la Police avec eux…
On ne peut pas sortir de l’Euro sans sortir de l’UE… par contre sortir de l’UE nous fait sortir de l’Euro !
L’Art. 50 permet de sortir de manière unilatérale de l’UE et de l’Euro en 24h. Encore faut-il-il anticiper la fabrication des nouveaux billets et pièces en francs, et les mesures numériques qui iront avec pour le contrôle des mouvements de capitaux.
Quant à l’OTAN une seule lettre officielle au Président des USA suffit avec un délais de 2 ans le temps de réorganiser toute la partie d’engagement du terrain.
Seule l’Union Populaire Républicaine – UPR a prévu cela depuis 15 ans : https://www.youtube.com/watch?v=A-y2LQ-8ujQ
Tout à fait ! merci de l’avoir dit 🙂
Qui peut croire que BLM souhaite réellement nous désendetter alors qu’il prouve depuis plus de 6 ans qu’il est le pire ministre de notre économie socialiste ?
Si on voulait réduire la dette, on commencerait par réveiller les Français et leur expliquer qu’on ne peut plus distribuer l’argent qu’on n’a pas. C’en serait terminé des bonus écologiques, primes rénovation thermique, bouclier tarifaire…
L’état devrait donner l’exemple en se réformant profondément et réduire son train de vie scandaleux.
Malheureusement, il n’en sera rien et je ne vois aucun homme politique capable de tous tenir un discours de vérité et nous dire qu’on va forcément en baver. Plus on attendra, plus ce sera difficile.
Bonjour à toutes et à tous, il faut prendre conscience que les différentes politiques mises en œuvre depuis maintenant 50 ans, prennent leurs sources dans des documents établis par l’ONU, pour soi-disant créer les conditions d’une humanité juste et durable.
En fait, c’est le projet communiste qui se répand sur toute la terre et on peut dire raisonnablement qu’aucun pays aujourd’hui ne peut y échapper.
Les dirigeants actuels sont donc ceux qui parmi d’autres ont accepté de mettre en œuvre ce processus qui a des origines métaphysiques même si beaucoup n’en ont pas conscience.
La question est donc : voulons nous sortir de ce processus, et dans ce cas de figure, il faudra remettre en cause tout ce à quoi nous sommes attachés, ou bien souhaitons-nous continuer à nous adapter à cette évolution qui immanquablement amènera un esclavage de l’humanité sans précédent.
Je vous laisse réfléchir et vous positionner car avant toute choses il est nécessaire de savoir ce que nous voulons faire ou pas faire.
Bien à vous toutes et tous.
Clémenceau écrivait déjà en 1899 :décembre 1899 : « La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts. » Aujourd’hui la rémunération des fonctionnaires coûte 300 milliards et les impôts rapportent 300 milliards. La variable d’ajustement se réduit à l’engrais ou dette injectée dans le train de vie des autres français.
Il faudra bien un jour expliquer aux Français Pourquoi les dépenses publiques augmentent ce qui est vrai et pourquoi dans le même temps les services publics se dégradent ce qui est également incontestable
Un exemple pour illustrer votre commentaire
https://youtu.be/YLThGGuLV40?feature=shared
18 milliards à récupérer… mais combien en a-t-on versés?
Pour financer la transition énergétique en plus. Chantage de Bruxelles pour obtenir des fonds qui serviront à financer la politique décidée à Bruxelles…
Faux, il est possible de rester dans l’union dite européenne en gardant sa monnaie nationale : exemple le Danemark, la Suède et la Tchèquie, entre autres.
Et il est aussi possible d’utiliser l’euro sans être dans l’union dite européenne : exemple Monaco, St Marin, Vatican.
Mais en fait, l’un ne va pas sans l’autre.
Nous pouvons être reconnaissant à François Asselineau d’avoir révélé cette gigantesque arnaque et je serai tellement heureux qu’il rejoigne la dynamique souverainiste autour de Florian Philippot, de Nicolas Dupont-Aignan, de Pierre-Yves Rougeyron et de tant d’autres.
Il serait vraiment dommage que François Asselineau finisse dans les oubliettes de l’Histoire alors qu’il fut un défricheur, un découvreur, un homme d’un immense talent. Mais qu’il ne reste pas seul !
“Aucun parti ne semble prendre la mesure de l’effort à fournir pour rétablir notre situation financière… En réalité, personne, dans notre classe politique, n’est capable d’affronter les problèmes qui se posent à nous.” J’aurais aimé que vous précisiez : Aucun parti “au pouvoir”… car dans les faits l’UPR depuis 16 ans explique et répète sans ambiguïté la nécessité et l’urgence de sortir de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN. Contrairement aux autres opposants dits souverainistes qui manient les ambiguïtés en permanence en prétendant sortir des traités tout en restant dans l’UE (Dupont-Aignan), s’affichent frexiteur mais se font prendre à saboter la candidature du seul parti ayant une chance d’avoir les 500 parrainages lors des présidentielles de 2022 ! (Philippot). Dans ces conditions il est tout à fait compréhensible que l’UPR “reste seul”. Quand on a des convictions fortes on ne s’allie pas avec des opportunistes prêts à retourner leur veste à la 1ère brise marine !…