Par Julien G. Une Assemblée nationale, désertée de moitié, a validé le projet de loi « vigilance sanitaire » permettant, notamment, de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet prochain, avec seulement 10 voix d’écart. La majorité a frôlé l’incident parlementaire en adoptant l’article 2, cœur du projet de loi, à une voix près. L'Assemblée a par ailleurs adopté un amendement, très contesté, qui permettra aux chefs d'établissement de connaître le statut vaccinal des élèves. Enfin comment ne pas mettre en lumière le grand renoncement de nos parlementaires, qui stigmatisent les abstentionnistes alors qu’ils sont les premiers à ne pas être présents pour voter.
Un texte adopté in extrémis, par une minorité
L’Assemblée nationale a voté, dans la nuit du 20 au 21 octobre, le projet de loi «vigilance sanitaire». Le texte sera examiné au Sénat dès le 28 octobre.
Seulement 45% des députés étaient présents pour voter cette loi, soit 260 parlementaires sur 577 élus.
Ce projet de loi permet au gouvernement de recourir au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, s’il considère qu’il y a un risque de rebond épidémique. Il a été adopté avec seulement 10 voix d’écart, par 135 voix pour et 125 contre.
Ce texte de six articles permet, entre autre, de proroger le régime de sortie d’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, avec la possibilité pour l’exécutif de recourir à différents leviers en matière de restrictions des libertés, à l’instar du passe sanitaire en cas de dégradation de la situation épidémique.
En résumé, une loi qui restreint les libertés fondamentales de 67 millions de français a été adoptée par 23% de députés.
Un vent de “fronde” au sein d’En Marche
Le vote s’est joué à une petite voix.
Les députés ont adopté hier soir l’article 2 du projet de loi sur la vigilance sanitaire à 74 voix contre 73, évitant à la majorité un couac retentissant.
Cet article, qui permet de prolonger le Passe Sanitaire au 31 juillet 2022, contient les dispositions en lien avec le passe sanitaire et les quatre critères sans seuil précisé qui conditionnent son recours (le taux de vaccination, le taux de positivité des tests de dépistage, le taux d’incidence et le taux de saturation des lits de réanimation).
Comme attendu, la majorité est revenue sur le loupé survenu en commission des lois, où le député LRM Pacôme Rupin, opposant résolu au passe, avait fait adopter de justesse un amendement qui prévoit de circonscrire l’utilisation du passe géographiquement et en fonction du taux d’incidence de l’épidémie.
Mais les problèmes de mobilisation dans l’Hémicycle chez les députés La République en marche n’ont à l’évidence pas été résolus.
«A une voix près, les marcheurs qui ne marchent pas aussi sûrement qu’hier ont failli buter sur le mur de la contestation de l’opposition», a même exprimé le communiste Sébastien Jumel.
Le statut vaccinal des élèves ouverts aux chefs d’établissement
Un amendement du gouvernement au projet de loi de vigilance sanitaire va permettre aux directeurs d’école d’accéder au statut virologique et vaccinal des élèves.
Cette mesure après avoir été retoquée en juillet dernier, a cette fois-ci été adoptée.
Selon Olivier Veran, la mesure vise à « faciliter l’organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et à organiser des conditions d’enseignement permettant de prévenir les risques de propagation du virus » et donc, in fine, à éviter les fermetures de classe.
« Vous ouvrez une brèche impensable dans un secret médical qui doit être conservé », a fustigé le député Les Républicains (LR) Philippe Gosselin, à l’unisson avec les autres oppositions.
La spirale infernale de l’abandon de la Démocratie
Conformément à un principe républicain rappelé par son Règlement, « l’Assemblée est toujours en nombre pour délibérer et pour régler son ordre du jour ». Les votes sont donc valables quel que soit le nombre de présents sauf si un président de groupe demande la vérification du quorum avant l’ouverture du scrutin.
Cependant, il n’est plus admissible que plus de 50% des députés restent chez eux quand des lois concernant les libertés publiques et individuelles sont votées.
Faire voter des lois qui impactent 67 millions de français par une poignée de députés, est un déni de démocratie et un pied de nez aux Français.
Comment les parlementaires peuvent-ils se croire légitimes à stigmatiser les abstentionnistes alors qu’ils sont les premiers à ne pas voter ?
Un pays de lâches, rien d’autre ! Vivement la suite !
« Faire voter des lois qui impactent 67 millions de français par une poignée de députés, est un déni de démocratie et un pied de nez aux Français. »
La démocratie est une illusion entretenue par le suffrage universel qui permet à une majorité d’inconséquents de voter systématiquement contre leurs intérêts.
Donc, le premier responsable c’est l’électeur.
En faisant l’effort de sortir de son ignorance, le citoyen comprendrait que la démocratie est une illusion et qu’elle permet, avec son indispensable suffrage universel de se donner pour guide de médiocres orgueilleux, mendiants d’honneur et d’argent, qui se servent toujours au lieu de servir.
Partant de ce constat, pourtant si évident aujourd’hui, il pourrait commencer à réfléchir de nouveaux critères et méthodes de choix de gouvernement, et peut-être aussi une décentralisation histoire de rapprocher les responsables de leurs responsabilités.
Comme disait René Guénon, « L’argument le plus décisif contre la « démocratie » se résume en quelques mots : Le supérieur (le chef) ne peut émaner de l’inférieur (choix de la majorité), parce que le « plus » (le chef) ne peut pas sortir du « moins » (l’opinion qui est l’erreur du plus grand nombre) ; cela est d’une rigueur mathématique absolue, contre laquelle rien ne saurait prévaloir. »
Nous sommes donc bien à l’apogée de l’inversion de toutes les valeurs, enfin presque…
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/lebienetlemal.html
« Comment les parlementaires peuvent-ils se croire légitimes à stigmatiser les abstentionnistes alors qu’ils sont les premiers à ne pas voter ? »
Nous n’avons plus que des députés je m’en foutistes qui brillent par leur absence, comment continuer à faire confiance au vote ?
Il est d’autant plus inadmissible que moins de 50 % des députés aient été présents pour ce vote qu’en première partie de soirée, ils étaient pratiquement tous présents pour voter le budget : https://www.youtube.com/watch?v=l7N-V8bpMDw (là, on sent bien que Rémy, d’habitude plutôt sur le mode taquin, en a gros sur la patate, d’ailleurs, à la fin de la vidéo, il nous le dit explicitement).
Payez attention à l’énumération des “mesures” que le gouvernement peut prendre (vers le milieu de la vidéo), ça ressemble furieusement au déni de droit et de liberté pratiqué par le gouvernement Canadien. :(((
En con-séquence, les absents ne sont pas des absents ordinaire, mais des traîtres à la représentation du peuple, ce qui relève de la forfaiture, et les complices volontaires de la tyrannie en place.
Les traitres vont bientôt être trahis : hier, C. Terhes, politicien roumain, que l’on voit s’expimer dans une conférence de presse au parlement européen hier (22/10/21 – vidéo sur France Media) , est visiblement ému car il vient d’apprendre qu’il va bientôt devoir, lui aussi et ses collègues, présenter un pass sanitaire… sa préoccupation pour la perte des droits civiques des peuples ne vient qu’à la fin de son annonce… Ces parlementaires ont “laissé faire” depuis un an…et ils ne se “réveillent” que lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ils ne vont pas échapper au sort commun .. l’immunité parlementaire ne vaut plus, et c’est ce qui a déclenché cette conférence de presse… Nos députés et sénateurs en France vont eux aussi bientôt devoir présenter ce pass, et paieront ainsi leur absentéisme dans l’hémicycle, où ils ne pourront plus rentrer faute d’avoir accepté le statut vaccinal complet.