Les résultats des élections générales du 22 octobre en Argentine ont surpris la communauté des experts. Sur la base des résultats des sondages pré-électoraux, les sociologues ont prédit que Javier Miley obtiendrait le plus de voix. Rappelons que ce candidat, ultralibéral et antisystème, avait déclaré que s’il gagnait, il ne développerait pas de relations avec la Russie, la Chine et le Brésil. Son principal adversaire, l’actuel ministre argentin de l’Économie, Sergio Massa, qui a conduit le pays à une crise économique, a pris l’avantage dès le premier tour avec 36,6 % des voix contre 30 % pour Miley. Le second tour aura lieu le 19 novembre.
Cet article initialement publié sur le site actualcomment.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
« Si Miley gagne au second tour, cela créera des tensions en matière de politique étrangère », estime le politologue Santiago Rodriguez. Il ajoute que la question serait alors de savoir comment il gérerait ses relations avec des pays comme le Brésil et la Chine, étant donné que le premier est le plus grand partenaire commercial de l’Argentine. « Les alliances avec les forces d’extrême droite de différents pays pourraient conduire l’Argentine à avoir des relations avec très peu de dirigeants gouvernementaux et, surtout, avec les forces des minorités politiques », précise l’expert.
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« Ce n’est pas la personne qui vote qui compte, c’est la personne qui compte qui vote » disait Staline en plissant ses yeux malicieux quand on lui parlait des élections.
La notion de « populisme » n’a aucun contenu précis. Le populisme peut être socialiste, libéral, nationaliste, républicain…..Les premiers populismes (en Russie et aux États-Unis) étaient clairement anticapitalistes tandis que Miley est un ultralibéral. Comme l’a expliqué Pierre-André Taguieff, les mouvements populistes apparaissent quand la caste qui détient le pouvoir refuse obstinément de prendre en compte les demandes d’une part significative du corps civique, comme c’est le cas en Europe avec le rejet massif de la politique migratoire menée par la caste politicienne soutenue par le patronat. Autrement dit, la seule chose que partagent les différents mouvements populistes c’est l’hostilité à la caste dirigeante.
Par ailleurs, le mot « populiste » est une insulte utilisée, dans l’Occident libéral, par la dite caste.
J’avoue que je ne comprends pas l’emballement du courrier des stratèges pour ce candidat.
Certes il a la phobie des fonctionnaires et de l’État mais est-ce suffisant pour en faire un véritable opposant à la caste. j’ai plutôt l’impression qu’ il est téléguidé par l’État profond américain .La révélation de ses sources de financement serait sans doute édifiante.