Il n’y a pas que l’écologie punitive et ses fantasmes de décroissance qui menacent notre autonomie agricole. L’avachissement général de la société française et notamment son aversion grandissante pour le travail oblige de nombreuses exploitations à réduire leur voilure et à abandonner la mise en culture de nombreuses parcelles. Si beaucoup de citadins rêvent d’un retour à la campagne, dans la pratique, personne n’a envie d’aller travailler dans les champs. Plus que jamais la France est paralysée par l’injonction paradoxale de la nostalgie pour la vie d’antan et de l’inclination pour le confort.
Le mérite en revient à France Télévisions, qui traite le sujet de la dramatique pénurie de main d’oeuvre dans l’agriculture française. Dans l’exemple présenté par la chaîne de télévision publique, l’agriculture compte par exemple 15.000 emplois vacants dans le Nord, alors même que le taux de chômage de la région est important.
Cette pénurie de main-d’oeuvre oblige les agriculteurs à réduire leur production, ce qui posera tôt ou tard un problème de souveraineté alimentaire.
Au demeurant, de nombreux secteurs sont frappés par cette pénurie, dramatique alors même que le chômage remonte. Pôle Emploi, de ce point de vue, publie régulièrement son enquête “Besoins en main-d’oeuvre” qui éclaire particulièrement les difficultés qui se posent à l’économie française :
Comme on le voit, avec l’hôtellerie et la restauration, l’agriculture est le secteur qui est le plus à la recherche de main-d’oeuvre.
Une fois de plus, le hiatus entre la sacralisation française de l’agriculture et le peu d’engouement pour y travailler pose la question de l’avachissement de la Nation par les aides et les politiques sociales à outrance. D’un côté, les Français adulent les paysans et la campagne, d’un autre côté ils ne veulent surtout pas les rejoindre…
Conséquence aussi du dénigrement systématique des métiers manuels, et depuis longtemps. Ces débouchés étant présentés comme une sanction aux élèves peu attirés par l’étude.
Oui et c’est la même chose pour les métier industriels avec la double peine d’être dévalorisés et diabolisés. Finalement c’est pas plus mal autant que la réalité s’ajuste à la volonté des gens.
tout à fait d’accord avec ça. Aujourd’hui les jeunes sont de plus en plus incapables de faire des études pourtant on les oblige quasiment à en faire, et en face de cette situation les métiers manuels, et particulièrement l’agriculture, sont dénigrés. J’ai souvenir de nombreux copains d’école (il y a 30 à 40 ans) qui n’aimaient pas les études et qui étaient enclins à démarrer un métier manuel. Personne à l’époque ne les empechaient de le faire si c’était leur souhait. Aujourd’hui ce n’est même pas envisagé; certain passent forcément par des études puis un métier sédentaire pour arriver à reprendre des études courtes de métier manuels. C’est fou.
le travail ne payant plus… l’Etat et ses administrations empêchant les gens de profiter (et même disposer) du fruit de leur travail…
Autre réalité à laquelle nous sommes régulièrement confrontée (nous sommes maraîchers): le manque d’endurance et l’incapacité à devoir faire un effort pour atteindre un objectif des jeunes candidats qui postulent chez nous. Bien des fois, nous avons à faire à des idéalistes qui ont une idée bisounoursienne de ce qu’est la production de légumes et se retrouvent, de ce fait, confrontés à un métier qui les fait déchanter du fait de sa rudesse et de ses exigences… Maraîcher est un métier passionnant, où il est tout à fait possible de gagner correctement sa vie à condition de s’investir, d’être près à quelques sacrifices de temps en temps et d’avoir une bonne santé morale et physique.
Qui voudrait aller castrer le maïs pour la moitié d’un salaire complet ?
+ 100%, tous ces emplois dans l’agriculture et la restauration sont mal rémunérés et souvent saisonniers; et depuis que les emplois saisonniers n’ont plus droit au chômage s’il ne travaille pas au moins 6 mois, ce qui n’est que rarement le cas dans ces boulots là, bien plus personne en veux . qu’est ce qui est donc si dur à comprendre ici?
La production alimentaire va suivre le chemin de l’acier, du textile et de toutes les industries à forte utilisation de main d’œuvre, il n’est tout simplement plus rentable de produire en France. trop de charge, salaire trop élevés, trop de contraintes, trop de réglementations.
Il ne fait aucun doute que l’avachissement de la société française contribuera à la perte de la souveraineté alimentaire (ce qui est un élément supplémentaire de la contrainte totalitaire). L’avachissement sur tout les domaines est le pourrissement du poisson qui pourrit par la tête. J’ignore quel est le miracle qui inversera la tendance car ce pourrissement est l’oeuvre des puissances de l’argent(la carotte), ce léviathan monétaire mondial pyramidal dont nous ignorons les contours et les leviers de manoeuvre, le plus apparent étant le complexe militaro-industriel plus sophistiqué qu’on ne le pense (le bâton). Le terreau de leur puissance est l’ignorance et la faiblesse de la nature corporelle qui permet la corruption diverse et variée et des plus anodines des masses et des puissants.
Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu est la force du verbe qui a résumé le futur mondial du mécanisme monétaire bancaire source du cancer de la chair de l’humanité et le remède qui est la connaissance de la vérité et ajouter en long, en large, en travers et en profondeur ne suffirait pas.
Les médias alternatif comme le CDS contribue à faire connaître cette vérité contrairement aux ombres mainstreams et officielles de la caverne.
Et pourtant la France a 6 millions de chômeur auxquels s’ajoutent tous les immigrants voulu par les gouvernements successifs sous prétexte de manque de main-d’oeuvre.
J’ai des amis éleveurs bovins et céréaliers dans le sud-ouest Béarn, une petite ferme. Le lycée agricole du secteur leur a proposé d’employer sur la ferme un élève pour apprendre ce métier. Il s’agit d’un immigré venu du Sénégal, arrivé sans papier, mineur non accompagné à l’époque. La famille dit qu’il est vaillant, se lève sans rechigner à 5 h du matin, travaille bien. Il vit dans la famille, logé, nourri, blanchi et rémunéré par elle. Dès qu’il reçoit son salaire, il en envoie une grande partie à sa famille au pays. La famille qui l’emploie sur la ferme n’a jamais pu savoir comment et par l’intermédiaire de qui il était arrivé en France…. passeurs ??…. Ce jeune immigré dit qu’il ne retournera pas dans son pays car il n’aura pas les moyens de mettre en œuvre les apprentissages acquis chez cet agriculteur et son pays ne l’aidera pas en ce sens ! Moralité de l’histoire : si les Français ne se bougent pas pour accéder à ces métiers “dits en tension”, de jeunes immigrés courageux se mettront sur les rangs pour accéder à ce qu’ils appellent l’eldorado !