Piteux, Bruno Le Maire a expliqué dans le poste, hier, qu’il préparait un plan d’économies par voie “réglementaire” à hauteur de 10 milliards, pour compenser la stagnation économique (la croissance devrait tomber à 1% au lieu des 1,4% imprudemment retenus en septembre pour le budget 2024). Mais tout n’est pas encore très clair, et on sent beaucoup d’improvisation dans ces annonces. Visiblement, 5 milliards seraient prélevés sur le budget de fonctionnement des administrations de l’Etat. 5 autres milliards seraient prélèves un peu partout ailleurs. Mais Bruno Le Maire a annoncé à mots couverts une loi de finance rectificative pour l’été. Cette séquence met un (timide) terme à 7 ans de reculade peu glorieuse devant la nécessaire réforme de l’Etat.
Donc, selon Bruno Le Maire, il faut immédiatement 10 milliards d’économies (un décret d’annulation de crédits serait en préparation, ce qui, pour un mois de février, est si précoce que cela relève de l’amateurisme) pour éviter la déroute. Nos lecteurs ne sont pas surpris, puisque nous annonçons les difficultés économiques de l’année 2024 depuis plusieurs mois (je republie ci-dessus une capsule du 15 octobre qui évoquait la question).
Ce qui amuse plutôt, c’est l’incapacité de Bruno Le Maire à gérer les finances de l’Etat, dans la plus parfaite satisfaction des salons parisiens.
Ainsi, en juin, Bruno Le Maire avait annoncé une baisse de 5% des budgets des administrations… qui n’est jamais intervenue. Nous avions annoncé, à l’époque, que la survenue de ce problème affaiblirait Macron.
Finalement Bruno Le Maire avait décidé de simplement supprimer le bouclier tarifaire à hauteur de 12 milliards. Au lieu d’attaquer les fonctionnaires, on attaque les contribuables.
En novembre et décembre, Elisabeth Borne avait lancé des discussions pour mener une nouvelle “revue des politiques publiques” destinée à diminuer les dépenses et à éviter une dégradation de la note de la France. Cette gesticulation avait permis d’écarter provisoirement le danger. Puis, plus rien.
Entretemps, le Premier Ministre a changé et la méthode est plus frustre désormais : on prend des décrets pour taper dans les dépenses.
Le plus tôt sera le mieux . Ayant pour obsession de participer à réduire le train de vie de l’état, je veille, autant que faire se peut, à réduire le montant des taxes et contributions auxquelles sont soumises chacune de mes dépenses. Carburant ( 70% de taxes) , Autoroutes (TVA 20% + dividendes), EDF (TVA 20% + Taxes et Contributions) , et plus généralement tout ce qui est à TVA 20%. Je respecte scrupuleusement les limitations de vitesse, pour éviter les contraventions.
Je restreins mes rentrées, en ne renouvelant pas les locations que j’avais . C’est à dire que je vise à ne plus être collecteur d’impôts. Affamer les finances publiques, comporte cependant des effets collatéraux. Il serait préférable que çà ne dure pas trop !
Des paroles, des paroles, des paroles.
Le guignol ne fera rien, élections obligent.
Il est assez curieux d’entendre les analystes, même les plus critiques à l’égard de ce gouvernement, considérer Bruno Le Maire comme un ministre sérieux.
Comment est-ce possible de considérer que la prévision de croissance était optimiste un mois et demi seulement après le début de l’année 2024 ?
Bruno Le Maire, qui va certainement rester jusqu’en 2027, laissera vraisemblablement une ardoise de 1000 milliards, si ce n’est plus. Si c’est ça être ministre de l’économie, je pourrais être champion de patinage artistique !
Il restera le ministre des annonces et plans foireux, comme l’airbus de la batterie, le plein emploi, la mise à genoux de l’économie russe et maintenant celui de la rigueur budgétaire.
Ce n’est pas des romans d’amour qu’il devrait écrire mais un recueil d’histoires drôles !
“Il faut ici rappeler que les experts du Haut Conseil des Finances Publiques (HCFP) avaient jugé les prévisions comme frappées « d’optimisme » lorsqu’évaluées à +1,4%. Le ministre Le Maire, en date du dimanche 18 Février 2024 a tendu la voile et ramené son score-cible à +1,0% pour 2024 là où la lucidité imposait de retenir +0,7%. C’est une déconvenue qui militerait pour l’émergence d’un collectif budgétaire : un PLF rectificatif. Mais, depuis 2017, il est avéré que cet outil technique et de transparence budgétaire ne recueille pas les faveurs du président de la République. Le ministre a évoqué cette possibilité à l’orée de l’Été sans grand enthousiasme.” Source Atlantico
On retiendra que même 1% de croissance en 2024 reste irréaliste et BLM le sait. Ensuite que Macron ne soutient pas la transparence budgétaire…
Tant de nullité et tant d’incompétence sans sanction ni peloton d’exécutions c’est incompréhensible, je ne vois que la volonté de détruire la France pour imposer des mesures totalitaires, c’est la stratégie du chaos en œuvre !!!
Il ne s’agit pas de nullité, ni d’incompétence mais de manipulation de l’opinion en parfaite connaissance de cause. BLM sait parfaitement qu’il ne dit que des c…….. mais il les dit en service commandé par Macron. Il ne fait que ça depuis sa nomination. Il faut arrêter de le prendre pour un imbécile.