Dans les légendes et mythologies contemporaines, il faut répéter en boucle un mensonge éhonté, volontiers colporté par le cartel de la presse subventionnée : on en fait trop pour Paris et les grandes villes, pas assez pour les campagnes et les régions périphériques. Et puis il y a une diagonale du vide (si, si, on l’a lu dans le journal) sans service public, alors que des zones où les immigrés se rassemblent sont surdotées. Sauf que la réalité des chiffres dit le contraire, mais, par paresse, par avachissement, il faut mentir.
D’un côté, il y a la pleurniche paresseuse habituelle, dont nous avons fait les frais lorsque nous avons plaidé pour la fermeture des urgences à l’hôpital de Carhaix, comme nous plaidons pour la fermeture de l’hôpital de Remiremont : trop de Français croient que l’égalité consiste à bénéficier d’autant de services publics gratuits que partout ailleurs tout en habitant dans des campagnes reculées, sans s’entasser dans de petits appartements et en ingorant le stress. C’est la blague controuvée du provincial qui trouve qu’on en fait trop pour Paris et pas assez pour lui, mais qui, pour rien au monde, ne viendrait vivre à Paris car les gens y sont trop stressés et y ont des conditions de vie insupportables par rapport aux siennes. Telle est la loi de l’avachissement : on envie le voisin pour ce qu’il a, mais en aucun cas, on ne ferait les mêmes efforts que lui pour l’avoir.
Cette jalousie décadente et à courte vue empêche toute analyse à froid de l’égalité face au service public. Pourtant, une analyse des chiffres montre que les ruraux en France, contrairement aux plaintes et aux murmures largement répandus, sont fondamentalement privilégiés par rapport aux urbains.
Ainsi, le tableau produit par l’INSEE la semaine dernière, que nous reproduisons ici, montre l’étendue des dégâts en matière d’équipement hospitalier en court séjour (c’est-à-dire hors prise en charge des personnes dépendantes) :
- en “médecine”, les Hauts-de-France sont la région la mieux équipée,
- l’Ile-de-France et la région lyonnaise font partie des régions les moins bien pourvues en lit
En comparaison départementale, la carte donne ceci :
- les départements les moins bien pourvus sont ceux d’Ile-de-France, de l’Eure et de l’Ain
- les départements les mieux pourvus en lits d’hôpitaux rapportés au nombre d’habitants sont les départements les moins peuplés…
- la Seine-Saint-Denis est globalement déshéritée, ce qui invalide la théorie selon laquelle les zones à forte immigration seraient favorisées
Autrement dit, tout indique aujourd’hui que les populations rurales bénéficient d’une meilleure couverture en service public que les zones urbaines. Mais chut ! si vous voulez être bien vu, il faut asséner le contraire.
Bonjour. Je trouve dommage de ne pas mentionner le fait qu’une proportion par département n’a rien a voir avec une proportion par densité de population… Vaut-il mieux 1 lit pour 10 habitants à 2km ou 1 lit pour 5 habitant à 70km? Qui plus est si votre taxi arrive en 2h chez vous en pas un ubber en 2 min. Bref, j’imagine que vous le savez déjà, les chiffres de l’INSEE sont ce qu’ils sont et reflètent que très peu la réalité de terrain.. merci pour vos publications par ailleurs toujours intéressantes.
Ben oui, donc je fais le choix d’habiter à 100 km de tout hôpital, et c’est la collectivité qui doit payer pour mon choix de vie. Cela s’appelle l’avachissement. Vous nous laissez le droit de trouver ça scandaleux, de faire payer ses choix de vie aux autres ?
Il fut un temps où tout le monde pouvait être soigné à une distance raisonnable de son domicile, même si cette distance était évidemment supérieure en province.
Ce que je perçois, c’est que tout le monde se plaint surtout du manque de médecins, et de l’attente pour avoir un rendez-vous, y compris en région parisienne.
Concernant les hôpitaux, la réalité diffère aussi suivant la démographie locale, une population jeune n’a pas les mêmes besoins. La moyenne d’âge en Seine-saint-Denis ne doit pas être la même que dans les Alpes maritimes…
Je crois aussi qu’il ne faut pas prendre le discours médiatique (parfois poussé par des syndicats?), qui met volontiers en relief des cas particuliers problématiques, pour l’opinion générale des Français.
Ah oui, la Seine-Saint-Denis est sous-équipée parce que plus jeune. Cela n’a évidemment rien à voir avec le fait qu’elle soit essentiellement peuplée d’immigrés dénoncés comme terroristes potentiels. C’est juste une question d’âge.
Je comprend l’idée, toutefois il y a des biais, comme les régions touristiques dont la population double ou triple l’été ou l’hiver, selon les endroits, ou comme la topologie, les infrastructures routières (on ne parle plus en km). Je ne pense pas que votre ami éleveur de chèvre soit très avachi. Avant la grande exode parisienne suite au COVID et au télétravail, des générations de ruraux ont vécu et vivent encore sans se tourner les pouces et sans avoir fait de réel choix quant à la distance de l’hôpital. Maintenant on peut vider les campagnes et interdire le tourisme. Vive les villes “15 minutes” ?
Et la répartition des généralistes ?
Logiquement, pour éviter l’engorgement à l’hôpital, l’offre de soins commence par le généraliste.
L’âge moyen de la population dans chaque departement ?
Vous nous présentez un indicateur, il y en a d’autres avant de tirer une conclusion. Ce serait trop simple, tellement simple que nous n’aurions jamais eu besoin d’enarques, ni de consultants McKinsey, le niveau collège lettré aurait bien suffi depuis longtemps !!!
La caricature n’est pas bonne conseillère.
Ben la caricature, je ne sais pas qui la pratique. Là, on a une carte indiscutable sur les lits d’hôpitaux, qui percutent vos peittes idées reçues, et tout de suite, c’est la catastrophe. Et vas-y que je fasse de la bouillie en parlant des généralistes. Le Courrier ne cherche pas à vus filter-bubbliser dans vos croyances gauchistes débiles, désolé. On vous parle de la réalité, même si elle ne vous plait pas, et même si vous préférez le confort du rêve.
J’ai trouvé votre article fort intéressant puisque les statistiques permettent de prouver ce que l’on désire affirmer pour convaincre le lecteur.
George Gallup disait: “Par la statistique je pourrais prouver l’existence de Dieu”.
Vous pourriez intégrer dans votre étude le fait que l’éloignement délibéré d’un hôpital peut être associé à un problème de prix du logement pour s’en rapprocher. Ce peut être le manque d’emplois également ou encore d’éloignement familial. Il y a beaucoup de critères à associer à votre démarche avant de conclure un peu rapidement à des comportements binaires.
Par ailleurs je reconnais que beaucoup de vos d’articles sont développés de manière très élaborée ce qui fait du CDS un media rare à faire connaître.
Cordialement
Purée, le commentaire nul. Les chiffres percutent vos préjugés donc ils sont faux. Mais ils les conforteraient, vous les trouveriez justes et pertinents. Cela s’appelle un biais de confirmation.
Non c’est sûr mais dans ce cas il est possible de comprendre qu’il n’est pas possible de demander de payer la même chose non plus à ceux qui ne bénéficient pas des mêmes services que ce soit de soin d’ailleurs ou de d’autres services publics.
Si la chose était claire à ce sujet dans ce cas il n’y aurait pas d’histoire.
Ce n’est pas forcément un avachissement.
Faisons la vérité des prix : on privatise tout ça, et ça permettra de remettre de la clarté dans le débat.
Oui je valide
Si les consommateurs comme tout autre achat de biens et de services se rendaient mieux compte de ce que nous dépensons en santé et autre ; certainement une prise de conscience aurait lieu ! Ou au pire cela permettait de ne plus parler dans le vide mais de choses concrètes
Privatiser encore plus ? Vous rêvez !
Vous savez comment ça va finir en France. Le gâteau de ce qui rapporte va être partagé par l’oligarchie. Et ce qui génère des pertes va rester sur le dos de la collectivité.
Monsieur
avec tout le respect que j’ai pour votre engagement, je suis choqué par votre vision.
la notion d’amenagement du territoire est donc un concept inutile?
Pourquoi a t on construit des gares, des routesn, des lignes de chemin de fer, des postes, des hopitaux dans l’ensemble du territoire, si ce n’est pour offrir un service public egal à l’ensemble de la population?
Je trouve dommage ce commentaire, qui pourrait décridibiliser tant d’autres points assortis de bon sens. je prend la plume avec un peu de déception.
Le sujet n’est pas d’être pour ou contre quoique ce soit. Le sujet est d’arrêter de raconter des conneries : non, les campagnes en France ne sont pas mal traitées. On peut être pour ou contre… mais la chouine pleurnicheuse insupportable des ruraux qui dénoncent l’aide aux immigrés, c’est stop. Les rurzux sont les bénéficiaires de la solidarité nationale, et il faut qu’ils apprennent à dire merci à ceux qui les financent, au lieu de les dénigrer.
Bonjour,
J’avais déjà commenté l’article précédent sur le sujet sur le fil télégramme, je me permets de commenté celui ci également.
Pour avoir habité à Paris puis petite couronne (chic) pendant 12 ans, et maintenant proche de la diagonale du vide depuis plus de 10 ans, il est évident que l’accès à la médecine de ville y est beaucoup plus compliqué. En région parisienne, en général j’arrivais à avoir un rdv dans la journée ou le lendemain, avec plusieurs médecins sous la main. Maintenant je n’arrive pas à avoir de médecins traitants. Les 2 derniers sont partis à la retraite sans remplaçant. Pour une visite de contrôle chez le dentiste, c’est 4 mois de délai. J’ai eu besoin de consulter récemment pour une urgence dentaire, mon dentiste me proposait un rdv sous 1 mois. J’ai donc été obligé d’appeler les urgences, qui m’ont envoyé à 80km. Comme je ne suis pas souvent malade, je me débrouille. Par contre pour les enfants, c’est plus compliqué : obligé de passer par les centres médicaux avec ou sans rdv, et dans ces derniers, la simple attente révèle ses capacités de guérison.
L’hôpital public, je ne connais pas. Par contre, j’ai eu besoin de consulter pour une urgence récemment (grosse coupure); la clinique m’a soigné en 30mn un dimanche matin, et avec le sourire. Il m’avait déjà soigné une luxation, ça s’était bien passé également.
Excusez-moi, mais l’article parle des lits d’hôpitaux, pas des médecins généralistes… Pourrions-nous ne pas tout mélanger en permanence ?
Quelle est la différence entre des lits et des places ?
Si Paris a un fort pourcentage de lits et la province a un fort pourcentage de places, est-ce que l’organisation et les soins y sont différents ?
Même l’hospitalisation à domicile est comprise, plutôt urbaine et adaptable par excellence en fonction des besoins.
A creuser.
Y-a-t-il assez de soignants pour les lits déclarés ? Les admins sont inclus dans l’etude.
Moins de services de médecine à Paris et RP mais plus de plateformes très spécialisées.
On peut supposer que les zones à forte concentration d’emplois tertiaires nécessitent moins de soins en médecine.
Pourquoi le Nord est mieux doté ? Faible niveau social = plus de malades ? Après la silicose des mines, d’autre sources (cimenteries ?) ou autre pathologie dominante ?
La médecine hospitalière se place entre celle de ville, les urgences et la spécialité. Fourre tout en fonction des disponibilités.
Quelles sont les pathologies spécifiques à certaines régions ?
Quels sont les coûts d’hélicoptères (evolution) qui compensent la diminution de lits depuis 20 ans ?
Y-a-t-il eu des pertes de chance pour des appendicites/péritonites (plutôt chez des jeunes) et des infections/scepticemies non prises en charge à temps depuis 20 ans ?
C’est après avoir répondu à ce genre de questions et préjugés qu’on saura si l’excès d’offre par rapport à la moyenne est justifié ou pas et inversement.
Les deux cartes sont une base de départ nécessaire mais pas suffisante.
Pour faire vite, Il faut interroger Gérald Kierzek ! Il a l’air équilibré dans ses raisonnements et en recherche de solutions. En apparence…
Et si, chaque fois qu’on vous montre que vos préjugés sont à côté de la plaque, vous appreniez à douter et à penser par vous-mêmes, au lieu d’appeler un gourou pour vous rassurer, vous ne pensez pas que ça vous permettrait de progresser intellectuellement ? Certes, c’est angoissant, ça demande des efforts, mais la paresse de rester dans ses croyances naïves, c’est bof bof.
Qu’est ce qui vous permis d’affirmer que vous détenez la vérité sur un sujet aussi complexe ?
Un graphique simplifié ?
Il faut venir loin des grandes villes et discuter avec le gens.
Ben oui, je ne mets jamais les pieds en province, bien sûr. Je reste enfermé à Paris tout au long de l’année. Et puis, des statistiques officielles, c’est tellement moins intelligent que l’avis de la coiffeuse de Brive-la-Gaillarde sur les politiques de santé. Moi, je suis d’accord, si on veut comprendre la France, faut aller dans les bistrots de campagne. Et le Courrier devrait arrêter de se documenter de façon scientifique. On devrait juste faire des micro-trottoirs à la sortie des réunions de Zemmour, ce serait beaucoup plus fiable.
Toutefois la démographie médicale décline avec le départ à la retraite de nombreux médecins. Comme la demande médicale ne cesse d’augmenter le désert médical semble une réalité en terme de consultation avec un médecin généraliste ou pire avec un spécialiste. L’étude cible le nombre de lits hospitaliers ce qui à mon avis ne résume pas tous les besoins médicaux de la population.
Il y a les lits, l’offre de soins, la qualité de soins.
Pour partager mon temps entre la Seine et Marne et les côtes d’Armor, je peux vous dire que les bâches sur les ronds points depuis 4 ans sont toujours là: appel aux MG, aux dentistes, etc., sur des zones charmantes de la côte d’Emeraude. Rien ne change. Les jeunes médecins veulent bosser sur les grandes agglomérations et travailler en groupe.
Les médecins sont formés par l’Hôpital et pour l’hôpital, pas pour travailler en ville.
En Seine et Marne, sur la région de Coulommiers nous venons de passer en zone médicale très sous dotée. A moins d’1h de Paris. Et l’ARS propose des mesurettes.
Et pour la prise en charge des cancers, inutile de vous dire qu’on est mieux suivi à l’Institut Gustave Roussy ou Curie qu’à St Brieuc. A St Brieuc, c’est les St Jacques. A chacun sa spécialité.
Un kiné-ostéopathe.
Je vis à Paris. Ma femme n’a pas de rendez-vous en ophtalmo avant six mois. On arrête la chouine débile du Parisien privilégié, svp ?
Et vous trouvez cette situation normale, pas de rdv avant 6 mois ?
Faut-il pour autant que cela devienne la règle et encore plus dans les campagnes ??
Je ne suis pas dans la morale. J’essaie juste de saisir la réalité. Il y a un mythe : les Parisiens auraient la belle vie en imposant des pénuries aux autres. C’est faux. Dans la pratique, les campagnes sont mieux équipées en service public par habitant que Paris et sa banlieue… Maintenant, ni vous ni moi n’allons former suffisamment de médecins dans les 6 mois qui viennent pour résoudre le problème. Et on peut vociférer tant qu’on veut : il faut au moins dix ans pour former un médecin. Donc, les déserts médicaux, on en a pour un certain temps…
J’ai déménagé, il y a 2 ans. J’habite désormais à 10′ à pied d’un cabinet médical de 4 docteurs d’une commune de 3000 habitants périurbaine (1 gare, 1 intermarché, 1 aldi, 1 bricomarché), mais ils refusent de me prendre sous prétexte que je ne suis pas un de leurs patients (sic).
Résultat, je dois réserver un RV sur Doctolib et rouler 20km pour bénéficier d’une consultation d’un docteur dans une “clinique médipole”.
Il y a 2 ans, j’habitais une commune de 30’000 habitants en RP. Mon docteur ne prenait déjà plus de nouveaux patients.
Suis-je devenu avachi ?
Quel est le lien avec l’article ? Pourquoi caricaturer les arguments qui ne vous plaisent pas ? Pouruqoi ne pas faire l’effort d’avoir un débat rationnel ?
Il me semble que le généraliste est la première étape dans le parcours de soin, qui peut mener à l’hôpital.
La destruction des campagnes (en tout cas en pays de bocage) est venue de l’attribution de territoires immenses à quelques paysans. Dans un pays que je connais bien, ce sont plus de 400 hectares de terre qui ont été attribué pour faire vivre un seul couple ! Et qui propage l’idée qu’il ne s’en sort pas pour des raisons qu’on ne comprend d’ailleurs pas bien, car en plus de l’attribution de ces terres en pleine propriété que ce couple peut exploiter à sa guise, ils reçoivent (je rappelle : 2 personnes!) des aides financières directes très substantielles sous diverses formes.
Est-ce qu’on ne pourrait pas dire à un moment qu’une personne à qui on attribue en pleine propriété et liberté 400 hectares de terre, s’il n’arrive pas à en vivre décemment, c’est qu’il est un brin incompétent ?
Ces terres sont attribuées parce que, dit la safer, c’est un besoin incontournable pour la survie de la paysannerie. Mais qu’un projet de poubelle géante se fasse et le dit paysan est prêt à aliéner ces fameuses terres indispensables contre grasse rémunération ou sur d’autres terres, les amputer avec l’installation d’éoliennes, contre toujours grasses rémunérations…
Sur une commune rurale de taille moyenne, hors zone d’attractivité des grandes villes l’occupation paysanne des territoires est de l’ordre de 90/95%. Pour une superficie, elle aussi moyenne, de 30 km2 il faut moins de 8 agriculteurs pour occuper, habiter et exploiter le pays.
En les imaginant en couple avec un enfant, cela fait 24 habitants pour cette commune.
C’est à dire que ces campagnes pourraient être réduites à une densité de 0.25 habitant par km2 !
Ce que j’écris ici paraît sans doute exagéré. Et bien il suffit de regarder les statistiques démographiques de l’INSEE. Toutes ces communes perdent des habitants et ce qui reste de population est pour la plupart inactive car âgée. Les quelques activités hors agriculture sont les services à la personne. Mais ces vieilles personnes, issues d’une époque où la campagne était un peu plus peuplée disparaissent peu à peu sans être remplacées.
En prenant les 30 communes les moins densément peuplées d’un département rural et de bocage, représentant environ 15% du territoire de ce département, on arrive à une densité de 5,6 habitants au km2. C’est à dire des densités de population se rapprochant de celle de pays ayant de très grandes zones désertiques (Mauritanie 5 habitants au km2).
Votre analyse occulte un fait qui a probablement une certaine influence sur les besoins en lits d’hôpital : les villes sont habitées presqu’exclusivement par des actifs, qui partent souvent à la campagne quand ils sont à la retraite. Or, les actifs n’ont pas les mêmes besoins que les vieux (pardon, les personnes âgées…).
C’est mon cas et je suis très heureux de mon choix. Après avoir affronté les transports en commun parisiens et leurs réalités proches du Lampedusa que l’on nous décrit, je jouis du calme champêtre et peut lire sans écouter le ghetto blaster ou les conversations culturelles de mon voisin de wagon.
Toutefois, avec l’âge, ma fréquentation des hôpitaux et des salles d’opération augmente, alors que comme actif, je n’avais recours qu’à quelques soins de bobologie, souvent sans recous à la faculté.
Mon cas n’est peut-être pas une généralité, mais je connais beaucoup de personnes de ma génération qui ont fait un choix identique et ont les mêmes soucis. Une étude sur le sujet pourrait nous éclairer…
L’explication n’est pas là, et il y a des vieux dans les villes. L’explication est ailleurs : par exemple, à Remiremont, où le sénateur maire de l’époque a obtenu la création d’un hôpital inutile et dangereux pour assurer sa réélection.
L’explication est peut-être qu’en France, tout se gère depuis le centre, qui a parfois une vue décalée de la réalité tant dans les campagnes que dans les autres villes (cf. les limitations de vitesse décrétées à Paris pour tout le pays, ou les règles de confinement qui nous empêchaient de nous promener en pleine campagne pour “éviter la contagion”…).
Qu’un sénateur maire puisse “obtenir” son hôpital prouve que les passe-droits et le copinage fonctionnent mieux que l’analyse de la situation et en particulier des besoins locaux.
Contre l’Absurdistan, une seule solution : une vraie décentralisation avec l’élection de tous les responsables locaux ! Mais tuer le jacobinisme est compliqué…
donc, d’après vous, c’est le choix individuel de vie qui pose problème à la communauté????.
Tous ceux qui n’habitent pas dans les concentrations urbaines sont des avachis???
Relisez Orwell…si c’est ce monde là que souhaitez!!!
Personne n’a dit ça et vos caricatures sont grotesques… comme le fait que vous vous cachiez sous un pseudonyme. Mais enfin, on imagine bien, quand on habite une campagne reculée, qu’on ne peut pas avoir les mêmes services et aux mêmes prix que ceux qui se fatiguent à habiter des villes stressantes. Imaginer qu’on peut avoir la belle vie et compter sur les autres pour la financer, oui, c’est de l’avachissement. Faire le choix d’habiter à la campagne en assumant le prix de son choix, c’est la liberté et la responsabilité.