Officiellement, le bloc central est opposé aux augmentations d’impôts, y compris à celles qui touchent les entrepreneurs. Mais il y a des taupes, des faux nez et des infiltrés. Nous vous en parlions hier encore : ces partisans de l’impôt ciblés sur les preneurs de risque, déguisés en centristes bien sous tout rapport, peuvent tout à fait se rallier à une suppression de la flat tax lors du débat budgétaire qui s’ouvre. Et l’un d’eux est sorti du bois hier, à l’Assemblée, face à Bruno Le Maire.

Il y a donc des députés centristes qui sont tout à fait disposés à examiner des hausses d’impôt pour financer les déficits. Il y en a même qui plaident pour une augmentation générale des impôts tous azimuts.

Il faut faire très attention à ces gens, qui pourraient tout à fait s’adonner à un véritable coup de Trafalgar cet hiver en modifiant de fond en comble l’équilibre de la loi de finances que Michel Barnier va leur présenter. Nous l’avons évoqué, déjà, en citant des personnalités imprévisibles comme Charles de Courson. L’intéressé vient de déclarer que la France ne pourrait revenir à 3% de déficit d’ici à 2027, et qu’il allait donc falloir négocier des délais.

Dans cette galaxie de « centristes », on fera très attention à Jean-Paul Mattéi, le notaire béarnais proche de François Bayrou. Nous citons dans la vidéo ci-dessus les propos qu’il a tenus hier à l’Assemblée Nationale, lors de la première audience consacrée à la loi de finances. L’intéressé a remis sur le tapis son obsession de créer des impôts, notamment sur le patrimoine.

Ce député n’en est pas à son coup d’essai. Très fidèlement, chaque année, Mattéi propose des impôts nouveaux sur le patrimoine, ou encore une remise en cause de la fiscalité de l’assurance-vie. Le même a déjà proposé cette année un relèvement de la flat tax.

Jusqu’ici, la détention d’une majorité parlementaire, même relative, par Emmanuel Macron, permettait de bloquer ces aspirations. Mais, dès le mois de mai, Mattéi complotait avec l’Insoumis Coquerel, président de la commission des Finances, pour frapper le portefeuille des entrepreneurs. Les deux compères préparaient des textes pour relever la flat tax. Avec l’absence de majorité à l’Assemblée, ces complots peuvent tout à fait réussir. Ne serait-ce que sur un « malentendu » en fin de débat : Barnier pourrait tout à fait céder à une pression sur ce sujet en échange d’un vote majoritaire du texte global.

Il faut ici faire très attention. Nous suivrons cette affaire de près.