Si le nombre de cas graves liés au COVID-19 a fortement diminué selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains, ils maintiennent leurs recommandations de vaccination pour presque toute la population, y compris les nourrissons. Pourtant, une adoption limitée des rappels témoigne d’un scepticisme croissant. Selon une étude publiée en 2023, moins de 33 % des Américains sont à jour de leurs vaccins, et seulement 15 % des jeunes de moins de 18 ans ont reçu un rappel. Cette faible adhésion interroge sur l’efficacité perçue des nouvelles doses et sur leur pertinence. Malgré les réticences , les autorités sanitaires US cherchent tous les prétextes pour relancer ses vaccins actualisés.
Selon les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et d’autres agences de santé, le pire de la saison de grippe est passé. Mais qu’en est-il du Covid-19 ? Le bilan annonce une amélioration de la situation, car les cas graves ont diminué. Pourtant, les autorités œuvrent à multiplier les vaccins et incitent leur administration, même chez les nourrissons. Les chercheurs pensent qu’il s’agit d’un effet cliquet.
Le Covid-19, une maladie saisonnière
Pour contenir une éventuelle nouvelle vague cet hiver, les autorités sanitaires américaines encouragent la population à réaliser leur vaccin contre la grippe en même temps que leur rappel anti-Covid. Alors que la majorité de la population semble prête à se faire vacciner contre la grippe, le taux de vaccination pour le rappel COVID-19 reste en deçà des attentes.
Selon le bilan des CDC, même si le nombre de personnes infectées a augmenté légèrement, les cas graves qui entraînent une hospitalisation ou/et un décès sont en baisse. La même agence a également révélé que les données sur les virus aquatiques collectées révèlent une possible hausse des infections au Covid-19 dans certaines régions.
Malgré la baisse des cas COVID, les CDC continuent à recommander l’administration des rappels Covid-19. L’agence incite même les parents à vacciner les nourrissons d’après les nouvelles directives publiées en août. Pourtant, les enfants sont rarement atteints de la forme sévère du Covid-19. En outre, ils ont peu de risque de transmettre la maladie. L’efficacité des vaccins anti-Covid-19 face aux nouveaux variants reste aussi incertaine.
L’effet de cliquet : une gestion plus politique que scientifique
Le maintien de ces politiques vaccinales illustre une réponse davantage motivée par des considérations politiques que par des données scientifiques.
La persistance des politiques de vaccination malgré la fin officielle de la pandémie en mai 2023 peut s’expliquer par l’effet de cliquet, un concept théorisé par l’économiste Robert Higgs dans Crisis and Leviathan. Ce mécanisme montre comment les crises permettent aux gouvernements d’étendre leur pouvoir, des prérogatives souvent maintenues même après le retour à la normale.
Le programme Warp Speed, lancé en mai 2020 pour accélérer le développement des vaccins, en est un exemple emblématique. Si ce partenariat public-privé a été dissous en moins d’un an, les dépenses fédérales ont continué. En octobre 2022, les investissements publics dans les vaccins COVID-19 avaient atteint 30 milliards de dollars, bien après le pic de la crise. Aujourd’hui encore, le gouvernement finance largement la vaccination, notamment pour les personnes sans assurance ou via Medicare et Medicaid, malgré une demande déclinante.
Certes, le SRAS-CoV-2 va continuer à muter mais peu dangereux. Les efforts du gouvernement à promouvoir les vaccins contre le Covid-19 vont donc se poursuivre, même s’il n’y a pas de raison valable. Selon Richard J. March, les autorités ont cette tendance à prendre des décisions importantes pour des raisons politiques et non scientifiques. En parallèle, la réticence vaccinale demeure forte, chaque jour la dangerosité de ces injections expérimentale a été démontrée à de nombreuses reprises.
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