Dans l'affaire Griveaux, la publication par un artiste russe des vidéos compromettantes a conduit les élites médiatiques françaises à construire le mythe d'une intervention directe de Moscou dans la vie politique intérieure française. Mais notre bonne vieille police vient de faire tomber cette hypothèse baroque...
L’affaire Griveaux ressemblait à la technique du “kompromat” utilisée par le KGB aux heures glorieuses du communisme, entendait-on en boucle ou presque sur les ondes françaises dès la démission du tête de liste macronien à Paris. L’explication était tellement simple : un problème est forcément dû à un Russe, dès lors qu’il a un impact (probable) sur le résultat d’une élection interne.
Nous avions très tôt exprimé nos doutes sur cette hypothèse d’une intervention russe par l’intermédiaire des Pieds Nickelés Pavlensky et Taddeo, manifestement peu rompus à l’exercice d’espionnage. Et nous avions raison !
La police s’est en effet intéressée à cette question, et l’avocate d’Alexandra de Taddeo a donné le verdict de cette sous-enquête dans l’enquête : non, Alexandra de Taddeo n’est pas une espionne russe (il ne suffit pas de se passionner pour la Russie pour être recruté par le FSB…).
Comme le dit un haut fonctionnaire français :
Si un service était derrière, il aurait fait en sorte que les vidéos soient diffusées après la date limite de dépôt des listes pour les élections municipales [ce jeudi].
Dans la pratique, les relations entre Pavlensky et Juan Branco paraissent beaucoup plus troubles que les relations entre Pavlensky et les services d’un pays qu’il a fui.