Le MEDEF devrait assez rapidement se retrouver en ébullition. Tout y devient prétexte désormais pour contester une gouvernance beaucoup trop verticale, confiée au maladroit Patrick Martin. Nous publions aujourd'hui un extrait du courrier envoyé par le président du Medef des Hauts-de-Seine sur le changement de nom proposé par l'équipe en place.
Le MEDEF fut, à une époque, une maison plutôt consensuelle où l’on aimait laver son linge sale en famille. Les temps changent ! Alors que Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Martin, le tandem qui tient l’avenue Bosquet, proposaient de rebaptiser le MEDEF “Entreprises de France”, l’ancien candidat à la présidence du MEDEF, Pierre Brajeux, a clairement dit tout le mal qu’il pensait de cette idée, et surtout de la façon dont elle était amenée.
En l’espèce, Brajeux ne s’est pas gêné pour envoyer son brûlot à tous les MEDEF locaux, pratique très inhabituelle dans cette maison, qui témoigne d’une crise profonde. D’une manière générale, le management très vertical et le mélange d’autoritarisme de Patrick Martin et de dilettantisme de Roux de Bézieux suscite une animosité grandissante dans les milieux patronaux. Particulièrement sur le terrain.
Depuis plusieurs semaines, comme nous l’avons rapporté, la tension monte dans les rangs patronaux, et pourrait déboucher sur une crise ouverte.