Le coronavirus devrait avoir assez rapidement une conséquence désagréable : des pénuries alimentaires devraient assez rapidement troubler le bon déroulement du confinement général.
Officiellement, la France ne subira pas de pénuries alimentaires à l’occasion du confinement. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’y est personnellement engagé (ce qui est un signe inquiétant en soi, gage d’une pénurie prochaine). Il est vrai que les propos du ministre, lus entre les lignes, nous promettaient déjà un beau retour en arrière dans une économie de type soviétique :
Le seul problème qui puisse éventuellement se poser, c’est que “vous ne trouviez pas votre marque habituelle de pâtes, vous aurez une marque concurrente, et vous n’aurez pas votre dimension de pâtes -excusez-moi de rentrer dans les détails- vous aurez une autres dimension”, précise le ministre.
Mais aujourd’hui (il n’aura donc pas fallu plus de deux jours pour faire mentir le ministre…), les nouvelles venues des frontières commencent à dire l’inverse. En réalité, la fermeture des frontières crée les premiers problèmes pour la circulation des denrées alimentaires.
“Des retards et des perturbations aux frontières des Etats ont été observés dans les livraisons de certains produits agricoles et transformés mais aussi pour le matériel d’emballage”, déclarent-ils dans un communiqué commun signé par plusieurs fédérations représentants agriculteurs, négociants et par FoodDrinkEurope, premier lobby européen du secteur.
Bref, les camions ne peuvent plus charger et décharger où ils veulent. Du coup, l’approvisionnement sera de plus en plus aléatoire. Bientôt des émeutes frumentaires en France ?