Les Français ne devraient pas sous-estimer les traces que l'égoïsme de l'Union laisseront en Italie une fois la crise passée. La solitude italienne face à l'épidémie, qui suit la solitude italienne face aux migrations, est mal vécue et devrait ternir durablement l'engagement européen de nos voisins. On en veut pour preuve ce geste symbolique relevé par le journal souverainiste Primato Nazionale, près de Florence, qui suit un détournement de masques envoyés par la Chine... par la République tchèque !
En Italie, l’idée européenne a du plomb dans l’aile après que les partenaires du pays aient consciencieusement lâche l’un des signataires historiques du traité de Rome.
L’Italie victime d’une manoeuvre mafieuse du gouvernement tchèque
Dans le domaine du lâchage de l’Italie, la République tchèque remporte un véritable pompon. On vient en effet d’apprendre que la police tchèque avait détourné sans vergogne les masques de protection envoyé par la Chine pour aider les soignants italiens. Pour en arriver là, il faut que l’Union soit tombée bien bas.
On imagine le ressentiment que ce genre de scandale peut laisser dans l’esprit des Italiens, qui dénombrent désormais près de 1.000 morts quotidiens du fait du virus.
La réaction en Italie pourrait être violente contre l’Union
Le Primato Nazionale relève aujourd’hui qu’une entreprise textile, le groupe Colle, de Prato, ville médiévale proche de Florence, a porté un geste très symbolique. Dans une explication donnée sur sa page Facebook, le groupe a annoncé qu’il retirait officiellement le drapeau de l’Union Européenne sur son site et ne conservait que le drapeau italien.
“Oggi abbiamo deciso di togliere la bandiera della comunità europea. Siamo soli ma orgogliosi”
(Aujourd’hui nous avons décidé d’enlever le drapeau de la communauté européenne. Nous sommes seuls, mais fiers.)
Les dirigeants européens feraient bien de méditer le sens de cette décision portée par un groupe mondialisé, spécialisé dans la teinture. Selon toute vraisemblance, l’extravagant égoïsme européen, et singulièrement austro-allemand, dans la gestion de la crise du coronavirus, laissera de très lourdes traces dans l’idée européenne elle-même.