Outre-Rhin, rien de nouveau: le gouvernement Scholz est un gouvernement Merkel sans Angela Merkel. Dans une grande mesure, Angela Merkel était encore freinée par son propre parti, la démocratie chrétienne, qui l'empêchait de basculer définitivement dans une politique progressiste. A présent, la voie est libre. Nous allons voir disparaître définitivement la vieille République Fédérale, ce pays avec lequel nous avionsdéveloppé "l'amitié franco-allemande" et "construit l'Europe". Il ne faut pas se faire d'illusions: derrière les envolées lyriques à venir de notre président de la république pendant la présidence française de l'UE, nous assisterons au démantèlement de l'Europe des réalités au profit d'un monstre idéologique, bureaucratique et liberticide
Merkel après Merkel sans Merkel
Angela Merkel est partie. mais l’esprit de Merkel est toujours là. Il a même été libéré de ses dernières attaches avec le réel depuis la défaite de son parti, la CDU. Qu’on en juge: la plateforme de gouvernement des partis de la nouvelle coalition prévoit:
- la sortie du charbon en 2030. Comme si l’industrie allemande allait pouvoir se permettre de s’appuyer seulement sur les énergies renouvelables. Alors qu’il aurait fallu inverser la folle décision d’Angela Merkel, en 2011, consistant à sortir complètement de l’énergie nucléaire.
- Le regroupement familial pour les migrants. Alors qu’il faudrait inverser les conséquences de la folle politique d’accueil de (quelques authentiques réfugiés bientôt submergés par des) migrants opportunistes en 2015-2016.
- la fédéralisation poussée de l’Union Européenne alors qu’il faudrait pousser au contraire à plus de subsidiarité et remettre en cause la trahison par Angela Merkel des traités européens: transfert non validé par les peuples de compétences de santé; augmentation inconsidérée de l’endettement européen; politisation de la monnaie, contre l’esprit du traité de Maastricht, à travers l’économie verte et les autres objectifs du « plan de relance ».
Il ne s’agit pas ici d’égrener les mesures annoncées par le nouveau gouvernement mais de souligner la continuité entre Angela Merkel et Olaf Scholz. Dans aucun domaine, elle n’est plus marquée que dans la politique sanitaire anti-COVID, qui est de moins en moins une politique de lutte contre une « pandémie » et de plus en plus une mise en coupe réglée de la société. Le gouvernement Scholz va vers la vaccination obligatoire et il le fera sous la conduite de Karl Lauterbach, le nouveau Ministre de la Santé, symbole par excellence de la panique qui s’est emparée des dirigeants occidentaux face à une épidémie qui représentera au maximum 2% des morts de la grippe espagnole à l’échelle mondiale.
Olaf Scholz n'est plus tenu par les deux garde-fous de Merkel: la CDU et les traités européens
Angela Merkel était tenue par deux garde-fous: son parti; et les traités européens.
Son parti, d’abord: même si, au fond d’elle-même, la Chancelière a toujours été progressiste, elle a dû pendant longtemps cacher son adhésion à l’écologie ou à la société multiculturelle. Pour faire passer le mariage homosexuel, elle a dû s’abstenir ostensiblement. Mais aujourd’hui la CDU est dans l’opposition. Plus rien ne retient la coalition au pouvoir pour mettre en oeuvre un programme écologiste, sociétalement progressiste, immigrationniste et fondé sur l’objectif du Grand Reset monétaire.
Les traités européens, ensuite. Pendant longtemps Angela Merkel n’a pas osé toucher au traité de Maastricht; ni à la subsidiarité. Mais toutes les digues ont sauté à l’occasion de la pandémie. L’opposition national-conservatrice (AfD) était-elle opposée aux politiques sanitaires? On en a profité pour la mettre carrément sous surveillance du renseignement intérieur et pour couvrir sa voix lorsque le parti de droite parlait du non-respect des traités européens. La Chancelière a poussé l’élargissement des compétences de santé de la Commission Européenne, elle a progressivement dépouillé les Länder de leurs prérogatives en la matière. En fait, c’est toute la subsidiarité européenne qui se meurt. En 2015, Angela Merkel n’avait pas réussi à imposer à ses partenaires d’accueillir des migrants chez eux. Gageons que Scholz aura plus de succès si la situation se représente.
L'amitié franco-allemande est morte
Nous autres Français devons le comprendre: l’amitié franco-allemande se meurt. L’amitié franco-allemande est morte. Ce qu’Emmanuel Macron a en tête – et qu’Olaf Scholz lui accordera peut-être, c’est une disparition des nations et de la démocratie dans une fédération européenne elle-même rouage d’une gouvernance mondiale – en tout cas occidentale.
On est à l’opposé de ce qu’avait voulu le Général de Gaulle – et qui fondait encore, pour l’essentiel les relations entre Jacques Chirac et Gerhard Schröder. Le successeur d’Emmanuel Macron devra ramener de force les Allemands au strict respect des traités tels qu’ils ont été signés. Espérons que ce sera dès le printemps 2022 – car notre pays ne se portera pas bien de quatre ans d’Olaf Scholz s’il n’y a pas un contrepoids à Paris.
Avec de notre côté un personnage bienveillant aux désidératas allemands avec un casier de traître notoire des intérêts de la France qui n’attend qu’un deuxième mandat pour montrer tout son potentiel de nuisance, on peut déjà entrevoir le pire si par malheur cela arrivait, pour nous et l’Europe occidentale. Cela appelle donc à une radicalité que V Pecresse ne porte pas ni en projet ni dans son historique, bien au contraire.
Très éclairante analyse de la situation franco allemande. Merci. La confédération des landers allemands dont ceux de la Frankonie et le royaume frank comme disent les allemands ont toujours formé une dualité. Chaque fois que l’esprit germanique a cherché à s’emparer de la France, la France a éclaté sous l’impulsion de l’esprit de liberté. L’Europe germanisante favoriserait l’indépendance des landers français qui sont bien connus, Bretagne, Aquitaine, Normandie, Flandre, Bourgogne, Provence, Occitanie, etc.
Tous les masques sont tombés en 2020 et c’est tant mieux. En 2021 l’oligarchie mondiale s’expose partout comme ce qu’elle est, une caste qui se maintiendra coûte que coûte. S’opposer à eux signifie devenir instantanément un paria. La fausse alternance allemande, en fait une escalade, est promise à la si pécresse succède à maqueron. Une autre tête mais même ligne, répressive, encore plus répressive. Voyez les rictus physiques horribles de cette dame en campagne. Surtout pas cette folle!
*promise à la France
L’arrêt de mort du couple franco-allemand n’a-t-il pas été signé avec la réunification des 2 Allemagnes et l’acceptation que la capitale de ce nouveau pays SOIT passée de Bonn (sur les bords du Rhin) à Berlin ? Reprenant la dimension d’un Reich issue de la Prusse et symboliquement proclamée dans la galerie des glaces de Louis XIV ( dans un pays dont l’essentiel de l’appareil économique était déjà, une première fois en 1870/71, sous la tutelle d’une occupation pour tout le Nord et le Grand Est de la France), est-ce que cela laisse à la France un autre rôle que celui de ‘fille aînée » de la « Grande Allemagne » n’ayant d’autre avenir que de se mettre dans son sillage pour y jouer le rôle du bon élève fayot qui était toujours candidat à venir essuyer le tableau après la leçon du maître (comme la France a si bien su le faire entre 1940 et 1945)? Après la Grande Allemagne, il ne reste plus à cette vieille dynamique prussienne qu’à élargir cette dynamique à toute l’Europe. De toute façon, économiquement, avec l’Euro ne sommes nous pas déjà dans la zone deutsche mark ? Par ailleurs tout cela se fera évidemment avec la bénédiction (et donc l’aide) de la tutelle nord américain puisque l’Europe avec l’Allemagne comme Homme fort et la France gentiment dans son sillage c’est depuis longtemps l’épine dorsale de la doctrine Brzezinski pour notre continent.
Effectivement, on est bien « à l’opposé de ce qu’avait voulu le Général de Gaulle » .Mais, en fait, mutatis mutandis, ne revient-on pas tout simplement 80 ans en arrière.? La parenthèse de Gaulle n’est-elle certainement pas d’autant plus définitivement fermée que nos nains de jardins s’en réclament maintenant tous ?
j’ai l’impression que ce type c’est Merkel en pire, d’après le peu que j’ai entendu de lui. Comme vous l’écrivez, un Merkel homme mais sans garde-fou.Et en face on nous promet un Macron ou une Pécresse …