L’affaire Benalla n’en finit pas de rebondir. Mediapart vient de livrer à la justice un enregistrement où l’ancien garde du corps évoque des destructions de preuve avec Vincent Crase, son compère.
Les révélations nouvelles ne sont pas fondamentales, mais ajoutent à la perception d’un rapport de force entre pouvoir exécutif et autorité judiciaire dans ce dossier sensible.
Benalla et les destructions de preuve
“T’as effacé tout ce qu’il y avait sur ton téléphone ?”, demande Alexandre Benalla dans cet enregistrement.
“Tout ce qui concerne Velours”, répond Vincent Crase, citant le nom d’une société de sécurité, sous-traitante d’un contrat conclu par sa propre société, Mars, pour le compte d’un oligarque russe proche de Vladimir Poutine. Alexandre Benalla, ancien employé de Velours, serait personnellement impliqué dans ce contrat de sécurité, négocié alors même qu’il était chargé de mission à l’Elysée.
“Chez les flics, ils ont pas pu regarder mon téléphone parce que je l’éteignais et je le rallumais à chaque fois”, ajoute Vincent Crase.
Ces fanfaronnades ne devraient pas aider les intéresser à être relaxés dans ce dossier.