Les actions devraient continuer leur tendance baissière dans les semaines à venir, conséquence d’un spectaculaire retournement sur les marchés à terme à New York, que nous avions annoncé la semaine dernière. Même si le mouvement est en dent de scie, il devrait durer jusqu’à la prochaine journée des quatre sorcières en décembre. On évite donc toute prise de position avant janvier prochain. Durablement, l’immobilier reste la meilleure option.
Les actions sont à la baisse, comme en a témoigné la lourde chute des marchés lundi, que nous avions annoncée le samedi précédent, au vu des résultats de Wall Street. Ce mouvement baissier est enclenché pour le trimestre autour de quelques investisseurs qui parient à la baisse. Les marchés à terme ont entamé un retournement, particulièrement sur les techs, qui devrait amorcer un atterrissage assez brutal des cours. Les débats au sein de la FED, mais sur la place publique, sur le besoin d’un stimulus fiscal et sur le retour de l’inflation, n’arrangent pas les choses.
Les actions plus que jamais fragilisées
Les actions ont entamé un mouvement baissier qui devrait durer sur l’ensemble du trimestre. Nous l’avons expliqué la semaine dernière et nous confirmons ce que nous affirmions au printemps : la tendance haussière enregistrée depuis le printemps est artificielle, et les cours risquent d’être fortement chahutés jusqu’à la fin de l’année. C’est particulièrement vrai sur les “techs”, notamment les GAFAM, qui ont beaucoup monté durant le confinement et ont créé une bulle dont l’éclatement dans les prochaines semaines est plausible.
Les amateurs de sensation forte y trouveront leur satisfaction, mais les épargnants prudents éviteront soigneusement de retourner sur ces marchés. Après la journée des 4 sorcières de la semaine dernière, tout indique en effet que les gros investisseurs parient à la baisse pour les trois prochains mois. Mécaniquement, les indices ne peuvent donc trop bien se porter.
Marchés à terme : comment JP Morgan les manipule
Manipuler les cours du très opaque marché des futures n’est pas un fantasme. La célèbre major bancaire américaine JP Morgan vient d’être menacée d’une amende de 1 milliard pour avoir manipulé des cours à terme sur l’or et sur des bons du Trésor américain. Le poids des “futures” est désormais tel que l’ensemble du marché actions lui est subordonné, ou, en tout cas, en est directement dépendant. Toute la difficulté est de savoir comment sont manipulés les cours sur ces produits complexes.
La tyrannie des marchés à terme
Comme toujours, le très opaque marché des futures, c’est-à-dire les marchés à terme, et tout spécialement ceux qui portent sur les indices, encadrent fortement les évolutions structurelles du marché. Cet encadrement est invisible au jour le jour, mais il permet de dégager des tendances à moyen terme.
Tout indique que plusieurs grands fonds ont retiré leurs billes des contrats sur le NASDAQ et que celui-ci devrait subir une correction prochainement. On prendre donc avec scepticisme les déclarations enthousiastes ou optimistes sans nuance de certains analystes qui parlent sur commande.
Dans tous les cas, les entreprises technologiques sont aujourd’hui survalorisées à New York et cela se sait. Il suffit de suivre l’évolution de l’action Tesla cette semaine pour comprendre que l’éclatement de la bulle sur certaines technologiques est désormais plausible. Ces atterrissages brutaux s’expliquent parce que plus aucun investisseur n’est prêt à redresser les cours d’ici à décembre.
La FED envoie elle-même des signaux négatifs
Dans ce contexte très incertain, la FED (Réserve fédérale américaine) ne s’est guère montrée arrangeante. Les débats en son sein sont désormais publics : les gouverneurs de la banque hésitent sur la conduite à tenir. Certains considèrent qu’il faut rester optimiste et ne pas modifier la ligne générale de conduite. Mais une majorité se dégage, autour de Powell, pour réclamer un stimulus fiscal destiné à soutenir la consommation. Powell a commencé à documenter l’utilité de modifier les priorités de la Réserve Fédérale en protégeant au mieux le marché de l’emploi, quitte à laisser filer l’inflation au-delà de 2%.
Ces débats alimentent les incertitudes de Wall Street et favorisent les spéculations à la baisse. La perspective d’une reprise très molle supposant une nouvelle intervention des pouvoirs publics fait craindre le pire.
Les Banques Centrales veulent de l’inflation
La FED n’est pas la seule instance bancaire à plaider pour une inflation au moins temporairement supérieure à 2%. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a dressé le même plaidoyer cette semaine. Relance de la consommation et planche à billets rôdent donc dans les coulisses de nos économies. Attention à l’érosion du patrimoine !
Se tenir à l’écart des marchés
Tout indique, en tout cas, que les grands investisseurs de Wall Street sont plutôt enclins à laisser la correction se faire à l’automne. On peut d’ailleurs penser que cette possibilité est accrue par la crainte de voir Donald Trump remporter les élections. Certains pourraient, dans l’establishment américain, considérer qu’une correction avant le scrutin favoriserait les démocrates.
Pour l’instant, aucune certitude n’existe, mais les soupçons et les doutes s’accumulent. Face à ces risques qui rejoignent le simple bon sens (des cours qui ont progressé de manière fulgurante quand l’activité s’arrêtait), il faut donc se montrer prudent. Rien n’est acquis mais un faisceau de présomption laisse à penser que la structure du marché penche aujourd’hui en faveur d’une forte correction.
L’immobilier et (partiellement) l’or, valeurs refuge
Face à ces incertitudes qui se multiplient, il faut donc considérer avec attention la question de son patrimoine financier. Ceux qui détiennent un petit portefeuille en assurance-vie sont probablement en butte aux appels du pied des assureurs pour convertir leurs disponibles monétaires en unités de compte.
Face aux taux négatifs et aux risques de marché, on peut penser que le placement le plus sûr pour quelques mois reste l’immobilier, même si les cours dans certaines villes subissent une inflexion. Reportez-vous à nos prochains papiers sur les investissements immobiliers qui valent la peine. Mais prenez garde à ne pas vous perdre dans des placements spéculatifs présentés comme miracles par des intermédiaires. Les voyants sont au rouge sur les marchés.
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