Le Chine s'enferme dans la stratégie sans issue "zéro Covid". Alors que la vague Omicron bat son plein à Hong Kong, sans y être plus grave qu'ailleurs, le président Xi Jinping confirme que la lutte contre le COVID est un bon prétexte pour supprimer les libertés. Il enjoint à la ville de trouver une stratégie pour endiguer le Covid, et ce, par tous les moyens. La possibilité de procéder à des tests de masse dans toute la ville est au cœur des débats. Et les sceptiques font valoir que c'est un moyen de plus pour le PCC de réduire ce qui reste d'autonomie à Hong Kong.
Avec Omicron , le "zéro covid" à l'épreuve
La ville de Hong Kong a actuellement en fond de scène des centres de test débordés depuis l’arrivée de la vague Omicron. En effet, pour la seule journée de jeudi, 6116 nouveaux cas ont été enregistrés avec 6300 autres cas « suspects » qui attendent de recevoir les résultats de leurs seconds tests.
Pourtant d’après les responsables de la santé, moins de 10 patients ont contracté une forme aggravée de la maladie. Vu sous cet angle, il est surprenant d’apprendre que le système médical de Hong Kong est mis à rude épreuve.
En fait, comme dans les pays occidentaux, le gouvernement confond virus contracté et maladie déclarée. Pour accueillir les infectés, Carrie Lam, chef de l’exécutif de la ville, s’est ainsi tournée vers les promoteurs immobiliers pour pouvoir disposer de milliers de chambres d’hôtel.
Cette scène est tout simplement caricaturale du fait que la ville est loin d’être soumise à une véritable crise sanitaire. .
Depuis l’année 2020, les autorités de Hong Kong se sont empressées de mettre en place une stratégie zéro covid en copiant la Chine continentale. Les restrictions se sont également durcies pour ne pas compromettre les Jeux olympiques d’hiver
Monsieur Xi en profite pour accroître un peu plus le contrôle sur une ville plus très autonome
Intervenant lui-même, le président Xi Jinping demande à la ville de 7,5 millions d’habitants de prendre “toutes les mesures nécessaires” pour éviter la propagation du virus.
Faisant suite à cette requête, Hong Kong envisage d’effectuer une campagne de dépistages massifs dans l’ensemble de la ville.
Pour ce faire, Pékin aurait fait appel à des experts médicaux chinois qui viendront en aide à la ville et les fourgons qui servent actuellement pour les vaccins seront convertis pour effectuer les tests.
Néanmoins, les responsables se concertent encore sur la question de rendre les tests obligatoires ou non, mais le Sing Tao Daily rapporte que ceux qui refusent les tests , sont passibles d’ une amende de 10 000 HK$ (environ 1130 euros).
Par ailleurs, d’autres médias locaux ont indiqué que l’opération devrait débuter dans le courant des premières semaines de mars. Quand la vague Omicron sera en reflux ! Une résistance passive qui ne dit pas son nom?
Une première, dans l'histoire du pays
Tandis que d’autres pays du monde ficellent actuellement des stratégies pour apprendre à vivre avec le Covid-19, Pékin reste sur sa lancée et continue à croire qu’il est possible d’éliminer ce fléau sanitaire, à travers la stratégie du « zéro covid ».
Visiblement, la Chine ne veut pas démordre de la stratégie du « zéro covid », qui nécessite confinement, présentation du code vert dans les lieux publics, le port du masque et la mise en place de dépistages massifs dans les localités où l’on compte des cas positifs. Le constat est là, les nouveaux cas ressurgissent avec Omicron. Le nouveau variant a mis en évidence le manque de préparation de Hong Kong face à une épidémie
majeure.
Hong-kong avec ses 7,5 millions d’habitants, a opté pour les tests, bien que ceux-là soient complétés par d’autres mesures, à l’exemple des périodes de quarantaine ou encore la fermeture des frontières.
Toutefois, il est à préciser que le dépistage de masse sera une première dans l’histoire du pays, car jamais la cité-Etat n’a expérimenté une telle stratégie.
Benjamin Cowling, professeur d’épidémiologie à l’Université de Hong Kong a soutenu :”Au rythme actuel de propagation, il pourrait y avoir des dizaines de milliers de nouveaux cas chaque jour au début du mois de mars, et nous savons que toutes les infections ne sont pas confirmées, de sorte que le nombre d’infections détectées lors des tests de masse pourrait être très élevé à ce moment-là … Effectuer des tests de masse en avril ou mai, lorsque la cinquième vague se sera calmée et que nous aurions alors la capacité d’isoler les positifs, pourrait aider la ville à revenir à zéro cas quotidien si tel était l’objectif.”
Mais Joseph Cheng, professeur de sciences politiques à la retraite et ancien militant de la démocratie, est plus sceptique, en déclarant que : « Beaucoup pourraient être dissuadés de participer à la campagne de test par les longues files d’attente déjà observées sur les sites de test », et d’ajouter qu’ “Il y a beaucoup d’inquiétude quant au manque de compétence, au manque de préparation de ce gouvernement – il y a un manque de lits d’hôpitaux, et les gens doivent attendre plusieurs jours avant d’être contactés s’ils sont positifs”.
Effondrement des ressources + totalitarisme turbo.
Pourquoi n’envisagez vous jamais l’hypothèse que l’ État Chinois craint une attaque bactériologique ? Vous avez vu tout comme moi l’envoi de troupes NBC russes et chinoises en Lombardie lors du déclenchement de l’épidémie en 2020, et non des soignants comme l’a fait Cuba.