La politisation du parquet de Paris ne semble manifestement choquer personne au sommet de l’exécutif. Alors qu’on sait désormais que la perquisition chez Mediapart a été décidée par la transmission d’éléments par Matignon, le procureur Rémy Heitz n’a toujours pas ouvert d’enquête sur la violation du contrôle judiciaire de Benalla et Crase. Deux poids, et de nombreuses mesures, donc!
De nouvelles révélations dans l’affaire Benalla éclairent une fois de plus la face cachée de l’ex-garde du corps d’Emmanuel Macron.
Benalla et les services du Premier Ministre
Selon une enquête interne de Matignon, un soupçon a pesé sur la loyauté de la cheffe du Groupe de Sécurité du Premier Ministre (GSPM), Marie-Elodie Poitout, dont le mari serait un ancien des services spéciaux. Au domicile de celle-ci, elle ou son mari auraient pu accueillir Benalla et Crase et y enregistré leur conversation.
Cette version est contestée par l’intéressée. Il n’en reste pas moins qu’on découvre une fois de plus la proximité entre Benalla, Crase, les services de sécurité et les anciens des services spéciaux.
Au passage, on notera que les services de renseignement auraient démenti avoir surveillé Benalla et Crase depuis leur licenciement.
Le parquet ne réagit pas à la violation du contrôle judiciaire
Si le parquet s’est précipité sur les informations apportées par Matignon pour perquisitionner Mediapart (en vain), il se montre beaucoup moins allant pour examiner le fond des procédures. Alors que des enregistrements non contestés attestent que Benalla et Crase ont violé leur contrôle judiciaire, le procureur Heitz ne réagit pas.
Mais, bien entendu, le parquet n’est pas politisé!
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