Depuis vendredi, la fronde des maires et des commerçants s’étend contre la bureaucratie du confinement. La rupture d’égalité entre petits commerçants qui doivent fermer et grandes surfaces qui peuvent rester ouvertes, ou commerçants en ligne comme Amazon, ne passe pas. Les maires dénoncent un texte mal ficelé qui fait la part belle à l’incohérence bureaucratique.
Jacques Myard
Maire de Maisons-Laffitte, auteur d'un arrêté autorisant l'ouverture des petits commerces malgré le confinement
La bureaucratie du confinement a encore fait des ravages en reproduisant sans réfléchir les dispositions appliquées lors du précédent confinement : fermetures massives de petits commerces à l’approche de Noël, possibilité pour les grandes surfaces de rester ouvertes à condition qu’elles comportent des rayons alimentaires, tapis rouge déroulé pour le commerce en ligne, dont l’américain Amazon ou le chinois Ali Baba sont des géants. Tous les ingrédients sont réunis pour susciter l’exaspération des travailleurs indépendants toujours laminés par le premier confinement.
La bureaucratie du confinement a encore frappé
On comprend pourquoi, en matière de commerces, les dispositions prises par le gouvernement reprennent fidèlement celles du premier confinement : la paresse de pensée et d’anticipation des bureaucrates, déconnectés de la réalité, les a conduits à ressortir les mêmes documents, les mêmes protocoles que ceux écrits en urgence au mois de mars. Pourquoi se fatiguer à réinventer des solutions, quand il suffit de ressortir les mêmes textes, les mêmes slides, les mêmes fichiers informatiques, en changeant simplement la date ?
Sauf que, entretemps, les commerçants ont vécu un déconfinement, et ont appris à se préparer à l’évolution de la situation. Ils se sont adaptés, ce que nos vieux ronds-de-cuir n’ont pas fait. Les commerçants ont appris le « click and collect », ils ont appris à faire respecter les gestes barrière, et ils ont équipé leurs magasins avec tout l’attirail qui va bien : des protections aux caisses ou sur les produits alimentaires, des appareils de désinfection, des procédures strictes avant la remise en rayon de produits manipulés par tel ou tel client.
Face à cet important effort, le gouvernement a commis l’erreur de faire la sourde oreille et de considérer qu’en six mois, la France n’avait pas changé. Peut-être tout simplement parce que la technostructure qui gouverne est déconnectée de la réalité.
Bruno Le Maire juge les maires irresponsables
Bruno Le Maire n’a pas mâché ses mots contre les maires qui protègent leurs commerçants. Selon lui, ce sont des irresponsables qui mettent la santé des Français en danger. Des propos tranchés qui lui reviendront tôt ou tard en boomerang, si l’on songe à l’incurie du gouvernement sur la question des masques et sur les conditions de survie des petites entreprises, qui poussent de nombreux indépendants au désespoir.
Une inégalité de traitement largement critiquée
Après avoir passé plusieurs semaines, au printemps, à vanter les mérites de la souveraineté, de la relocalisation, des petites entreprises, et autres fadaises qui ont occupé la galerie médiatique, le gouvernement, Bruno Le Maire en tête, prennent aujourd’hui sans sourciller des dispositions exactement inverses : voie royale pour les géants américains, et accessoirement français, du commerce, éradication programme pour les petits commerces. Cette incohérence est la terrible démonstration que, malgré six mois d’intervalle pour préparer un deuxième confinement, la bureaucratie sanitaire n’a retenu aucune leçon du chaos de mars, et n’a pas bougé d’un pouce dans sa gestion calamiteuse des affaires.
On gouverne par grandes masses, et sans s’adapter aux situations. On impose des règles sans mesurer leur impact économique. On tient des discours bienveillants, mais on agit à l’inverse, dans une indifférence absolue pour le désespoir auquel des centaines de milliers d’indépendants sont condamnés. Il est vrai que ceux qui décident sont protégés contre les malheurs du temps. Les fonctionnaires sont assurés de conserver leur salaire, coûte-que-coûte, et ne risquent ni le chômage partiel, ni le licenciement économique. Alors pourquoi s’occuper des états d’âme de ceux qui sont exposés à ces risques ?
Consolante fronde des maires
Face à cet océan de psycho-rigidité administrative, confirmée hier par un Premier Ministre bien imprudent et probablement dépourvu du sens politique qui permet d’évaluer instinctivement les rapports de force, les maires ont été les premiers à réagir avec vigueur. Partout, des arrêtés ont très vite fleuri pour autoriser les commerces non-alimentaires et non-essentiels à ouvrir dans le respect des gestes barrière. On ne compte plus ces décisions rebelles : Migennes, Maisons-Laffitte, Perpignan, Le Mans, Aubusson… Soudain, la France s’est révélée en situation de révolution institutionnelle, avec une floppée d’arrêtés municipaux contredisant les décisions gouvernementales.
Preuve est faite que l’administration municipale est un élément essentiel de la vie démocratique et de la vitalité économique dans ce pays. Elle constitue aujourd’hui le plus puissant garde-fou contre l’autoritarisme jacobin dont Emmanuel Macron finit de nous dégoûter.
« Vous me permettrez de dénoncer, au passage, cette poignée de maires irresponsables, qui prennent des arrêtés contraires aux décisions prises par l'État pour protéger la sécurité sanitaire des Français. Cette poignée de maires irresponsables, ils pensent qu'ils soutiennent les commerçants, en réalité ils menacent la santé des Français »
Bruno Le Maire Tweet
Les commerçants haussent le ton
Jusqu’ici très soumis au gouvernement et à ses incompétences, le monde patronal a soudain réagi pour dénoncer des règles absurdes. Là encore, il s’agit d’un signal dont Jean Castex devrait mesurer la portée. Même le très complaisant Geoffroy Roux de Bézieux a posé des exigences de réouverture dans les 15 jours. Cette rudesse après trois ans de parfaite connivence avec l’équipe Macron prouve qu’une ligne est franchie dans la dérive bureaucratique que même les pires béni-oui-oui ne peuvent plus endosser.
Dans la pratique, les fédérations patronales sont bien obligées d’embrayer sur des mouvements de désobéissance spontanée qui menacent de s’étendre. Au Mans, des libraires indépendants ont décidé de rouvrir. La FNAC, Darty, Saint-Maclou, ont décidé l’ouverture. Une fois de plus, personne ne comprend le cadeau que le gouvernement fait à Amazon, et personne ne comprend pourquoi il n’autorise pas les petits commerces à ouvrir, au lieu d’imposer la fermeture des rayons non-alimentaires dans les grandes surfaces (décision absurde et implaidable dans l’opinion).
Ce que n’a pas compris la bureaucratie qui a, dans sa tour d’ivoire, décidé de laisser les uns ouverts (mais partiellement) et les autres fermés, c’est qu’elle a face à elle des gens qui sont désormais des desperados du confinement. Fermer un mois, deux mois peut-être, c’est perdre l’affaire de toute une vie pour faire les dividendes d’Amazon et de Jeff Bezos.
La bureaucratie continue sa guerre contre le travail indépendant
Derrière cette inégalité de traitement entre géants américains et Français indépendants, on ne trouvera rien d’autre, sur le fond, que la haine vouée par les technocrates de ce pays aux travailleurs indépendants, cette haine qui les a poussés à créer le RSI il y a quinze ans, et qui les poussera prochainement à imposer lourdement les dividendes des dirigeants de SAS. Pour cette bourgeoisie managériale qui dirige l’Etat et en assure la régulation, le petit commerçant est un ennemi : il vit de son propre travail et échappe par définition au contrôle tout puissant de l’administration.
Malgré trente ans de lutte acharnée pour transformer la vie de ces travailleurs indépendants en enfer, ceux-ci ont le mauvais goût de s’accrocher et de survivre. Au nom du mythe selon lequel ils auraient tous des « cagnottes cachées », les voici donc cloués au pilori, eux qui risquent tout, par la caste de ceux qui ne risquent rien. Et qui ne sait pas jusqu’où on peut tirer sur la corde sans la faire casser.
Analyse fort juste et pertinente. Nous sommes devant une volonté suicidaire de nos haut-fonctionnaires de vouloir imposer leur logique morbide et idiote à tout le pays. Il est temps que ces gens passent la main, et aillent eux aussi pointer à Pole-emploi. Nous verrons alors s’ils jugent acceptables les évolutions des règles d’indemnisation qu’ils ont imposées à tous, dernièrement.
Le temps de la révolution est venu.
Pas suicidaire, mais plutôt assassine !
Que Dieu vous entende. Mais il y a pire : en effet, une infirmière de l’hopital Charles Nicolle a préciser que TOUS les morts devaient être des morts du coronavirus : il n’y a donc aucun mort supplémentaire du coronavirus et ce confinement n’est donc qu’une escroquerie supplémentaire.
Je soupçonne Bruno Le Maire d’être au courant de la VRAIE raison pour lesquelles Macron confine !!!
Bonjour
Article excellent qui démontre une fois de plus la médiocrité ,l’insuffisance et l’arrogance de cette Macronie du En même temps
Léonard de Vinci : Qui pense peu, se trompe beaucoup.
Que Dieu vous entende. Mais il y a pire : en effet, une infirmière de l’hopital Charles Nicolle a préciser que TOUS les morts devaient être des morts du coronavirus : il n’y a donc aucun mort supplémentaire du coronavirus et ce confinement n’est donc qu’une escroquerie supplémentaire.
Je soupçonne Bruno Le Maire d’être au courant de la VRAIE raison pour lesquelles Macron confine !!!
La bouffonnerie du kilomètre
Le président,la plupart des ministres,tout les ronds de cuir de la haute administration,ont tous une résidence secondaire située à moins d’un km d’une plage ou d’une forêt dans des lieux tout à fait anodins ; Le Touquet,Deauville,Saint Malo,Dinard,La Baule,Le Cap Ferret,Biarritz,Saint TropeZ,Cannes,Le Cap d’Antibes ,Nice,Beaulieu ,Porto Vecchio …….et j’en passe.
Ils pourront donc en profiter à loisirs pendant que les randonneurs français devront tourner en rond.
Le principe d’égalité est outrageusement bafoué car une discrimination qui s’appuie sur l’intérêt général doit être fondée sur un critère objectif,raisonnable,pertinent au regard du but poursuivi.
Le but poursuivi étant de protéger la santé des français,cela ne peut se faire qu’en les laissant prendre l’air et non en les enfermant.
Merci. Quelle solution proposez-vous alors, s’il vous plaît, dans le contexte de crise sanitaire que la France connaît aujourd’hui ? Est-elle précisée dans un autre de vos articles en ligne ? Merci.
Quelles solutions ? Dans la situation actuelle, c’est ici :
APPEL URGENT au CHEF DE L’ÉTAT pour mettre en œuvre les solutions du Pr Philippe Juvin
Pour soulager les hôpitaux dans l’urgence, et nous donner les moyens de lever le confinement début décembre !!
Monsieur le Président, Monsieur le ministre,
Vous avez décidé un nouveau confinement face à la nouvelle flambée de contaminations au Covid-19.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le confinement ne doit être utilisé qu’en dernier recours, pour laisser le temps aux Autorités de s’organiser.
De nombreux secteurs de l’économie vont s’effondrer du fait de ce nouveau confinement, avec des conséquences dramatiques sur l’emploi, l’avenir, notre niveau de vie et le système de santé.
Le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, a énuméré des solutions réalistes et rapides pour faire face aux besoins des hôpitaux qui risquent une saturation dans les semaines à venir.
Parmi ces solutions, il appelle, de toute urgence, à :
1. Former en 3 semaines un vaste corps d’auxiliaires de santé pour laver, brancarder, nourrir les patients, leur tenir compagnie.
2. Transformer, en quelques semaines de formation, pour quelques tâches limitées, des aides-soignantes en infirmières. Elles pourront ainsi aider les médecins et les internes. “Ce sont des renforts rapidement disponibles”, explique-t-il ;
3. Identifier tous les médecins qui ont eu un jour une expérience d’urgentiste ou de réanimateur (c’est-à-dire quasiment tous les médecins en activité !) de les mettre à niveau sur quelques points essentiels en 3 semaines, et de les mettre à disposition des réanimateurs et urgentistes, sous leur responsabilité.
Ces solutions sont faciles à mettre en œuvre. Vous avez le pouvoir de les mettre en œuvre dès aujourd’hui, grâce aux pouvoirs spéciaux qui vous sont conférés par l’état d’urgence sanitaire.
Nous sommes des millions de Français à attendre de vous que vous agissiez. Ces mesures auraient déjà dû être prise depuis des mois.
Assez de temps perdu.
Nous vous remercions, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, d’entendre notre appel, qui est celui de toute la Nation.
suis d’accord à 100% avec ces solutions pertinentes et efficaces qui auraient dû , d’ailleurs , être déjà mises en oeuvre depuis la rentrée de Septembre , bien avant ce confinement suicidaire , dernier recours effectivement . C’est tellement aberrant que nous sommes en droit de nous poser des questions , sur le véritable motif de ce confinement ???
Il y a peut être un sale conflit d’intérêt dans l’entêtement anti HCQ Et pro confinement de nos dirigeants, mais je crois qu’il y a surtout l’entêtement tout bête de ceux qui se sont laissés abuser par les modélisations statistiques la première fois et qui se cramponnent à leur point de vue. Pour ne pas reconnaitrequ’ils ont eu tort. La bienpensance se conforte entre technocrates de Ségur, journalistes de France Inter et du Monde, mandarins , ces gens se parlent entre eux et ne voient pas les « vrais gens ». Ceci dit la bulle craque de toutes parts et il est possible qu’ils ne retirent pas leur réglementation stupide mais ne poursuivent pas les contrevenants: commerces ouverts, personnes se déplaçant etc. Le confinement strict marche en Chine, ici il s’effrite. Ici on a une loi stricte à la mise en application alléatoire. Comme pour les drogues! C’est Le pire pour le moral. Cela finira soit dans une explosion de troubles psychiatriques soit dans des révoltes violentes.
Solution à la crise sanitaire? Quelle crise sanitaire? Regardez la mortalité sur 2018-2019-2020 et revenez après . Il n’y a pas de crise sanitaire réelle, il y a une crise d’incompétence administrative aigue . Quelles leçons ont été tirées depuis mars? Où sont les lits de réa supplémentaires après 6 mois de baratin anticipant une 2eme vague?Où sont les personnels formés en urgence? Aprés le gâchis d’argent public pour mettre sous assistance respiratoire tous les zombis il ne reste plus rien pour la santé publique? Où sont les décisions administratives nécessaires à l’exercice normal des medecins libéraux, leurs droits de prescrire dans l’interêt des malade? Au nom de quoi et par qui a été acheté et distribue le remdesivir dont toutes les études confirment qui est inefficace? De qui se moque-t-on et à qui profite le crime, car aujourd’hui ce qui pouvait être imputé à l’ignorance devant un virus inconnu est devenu un crime par négligence coupable si ce n’est pire .
Quant à la solution, elle simple, laissez les français s’occuper de leur santé, ils sont mieux placé pour ça que n’importe quel fonctionnaire . La mise en place de tests systématiques pour le sujets à risques, dans un contexte de volontariat, même si elle déplait à cette caste d’inutiles serait sans doute suffisante pour remettre les choses en place et revenir à une vie normale . Il suffirait sans doute d’utiliser des tests rapides permettant la prise en charge immédiate des patients positifs et non 15 jours comme aujourd’hui, quand il est trop tard
Maintenant, après des mois et des mois de tergiversations, y en a marre de vous, les élites politiques qui prétendre leur incapacité à enrayer l’évolution du Coronavirus, en infantilisant par des mesures débiles l’ensemble des français, en n’ayant pas trouvé d’autre moyen que de les confiner à tout prix, en les obligeant à transformer leurs demeures en prisons…!
C’en est assez de subir vos ordres qui n’ont aucunes justifications valables, après le couvre-feu imposé par notre cher président qui aura fait preuve d’une totale incapacité à diriger le pays, et encore moins à le redresser ; bien au contraire, il contribue à tout va, à faire que tous les français pauvres et moyens se retrouvent dans la merde totale, et préfère favoriser les très très riches, et les parasites de la société qui vivent du RSA, ces derniers ayant encore bénéficié de largesses financières, ce qui n’est pas de nature à les encourager à se donner la peine de chercher une formation ou un emploi ; bien au contraire !!!
Mais dans quelques mois, viendra l’heure du jugement de tous ces technocrates et de ces élites, qui ont mis volontairement mis un frein au travail des chercheurs en passe favoriser la mise sur le marché de molécules capables de détruire le Covid19. Au lieu de cela, on préfère favoriser le Remdesevir du Laboratoire américain GILEAD, dont il y a fort à parier qu’ils ont bénéficié de pots de vin…!
Bon enfumage. Les maires essaient de se redonner une image qu’ils n’ont plus en s’opposant, tout en sachant qu’ils seront retoqués par les préfets immédiatement. C’est écrit dans les textes qu’ils n’ont plus de pouvoir. Quant aux commerçants, ils ne se sont pas bougés des masses durant le premier confinement, ni d’ailleurs dans le pseudo déconfinement ou le couvre feu, à part claquer des tunes pour « gérer » les gestes barrière et les flux. Comme pour les médecins, pharmaciens, routiers, personnels soignants, etc… leurs syndicats sont des mous du genou. Pas compliqué de s’allier pour suspendre sine die toutes les cotisations ou de démissionner en masse, vu que dans pas longtemps ils n’auront de toute façon plus de boulot. Sans rentrée financière pendant quelques jours, l’Etat tombe. Et de là envoyer les flics pour les contraindre…