Nous avons largement évoqué l’environnement étrange où l’affaire Benalla s’est déroulée. De nouvelles révélations interrogent sur le rôle exact que Benalla a pu jouer vis-à-vis de l’état-major de l’Élysée. Voici un point de situation.
Cette fois, c’est 20 Minutes qui livre des révélations intéressantes sur la soirée que Benalla a passée au Damas Café lorsque le Monde a révélé son intervention houleuse dans la manifestation du 1er Mai.
Benalla et l’état-major
En particulier, 20 Minutes explique que Benalla a passé ce soir-là 33 appels téléphoniques, ce qui n’est pas rien. L’un d’entre eux retient particulièrement l’attention.
“Mais c’est surtout Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de l’Élysée qui est à la manœuvre. Pendant plus de 14 minutes, il dialogue avec Alexandre Benalla sans que l’on sache de quoi les deux hommes discutent. Mais le lendemain, le militaire envoie un courriel à tous les plantons de l’Elysée pour leur demander d’interdire d’accès Alexandre Benalla si celui-ci se présente à l’accueil. Et même de vérifier « visuellement » jusque sous la banquette arrière des véhicules qui entrent pour voir s’il ne s’y cache pas…”
Malgré ces instructions, les grandes moustaches de l’Élysée, dont Ludovic Chaker, en poste à l’état-major particulier, ont continué à entretenir des liens avec Benalla.
Pourquoi ce double langage? On aimerait savoir ce que Minet et Benalla se sont dit ce soir-là. Quelques jours plus tard, le même Minet n’hésitait pourtant pas à remettre une procuration à Benalla pour récupérer sa Renault Talisman placée à la fourrière.
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