Après un reportage cinglant du Quotidien de Yann Barthès, Dupont-Aignan a décidé d’écarter Emmanuelle Gave de sa liste aux européennes. C’est un sérieux revers dans sa politique d’ouverture aux libéraux, et la marque que le combat est sans cadeau entre Debout la France et Les Républicains. Nous avions pointé les risques de cette candidature dans l’atmosphère de boules puantes qui commence à régner.
Pas de chance pour Nicolas Dupont-Aignan, qui avait “débauché” la riche famille Gave, bien connue dans les milieux libéraux. Cette prise de guerre lui permettait d’avoir une meilleure visibilité auprès des chefs d’entreprise, et lui permettait de mieux financer sa campagne. Il se murmurait en effet que Charles Gave (le père) financerait la campagne pendant que sa fille figurait en quatrième position sur la liste. Mais assez rapidement les boules puantes sont tombées, avec notamment une dépêche de l’AFP accusant le père et la famille d’accointances avec le négationnisme ou le racisme.
Depuis cette date, le président de Debout la France est dans le collimateur de la presse mainstream. Le coup de grâce a été donné par le Quotidien de Yann Barthès, qui a interviewé dans la rue Emmanuelle Gave sur des messages discutables qu’elle avait laissés sur les réseaux sociaux. Manifestement mal préparée à l’exercice, l’intéressée a été piégée. Pour clore le débat, Dupont-Aignan a décidé de l’écarter de sa liste.
On signalera au passage qu’un journaliste du Quotidien, Martin Weill, est soupçonné d’avoir pratiqué du harcèlement sexiste et xénophobe dans sa jeunesse.