La succession d’Anne Hidalgo attise les désirs et aiguise les appétits de ses adversaires. Mais les bons scores de la maire sortante dans les sondages posent une vraie question: peut-elle être battue par des adversaires divisés à l’extrême? Cette atomisation de l’opposition pourrait faciliter le renouvellement de son mandat.
Anne Hidalgo n’est pas encore battue! Un sondage du Journal du Dimanche vient de la confirmer: dans toutes les hypothèses LREM (Griveaux, Mahjoubi ou Villani) et LR (Berthout ou Dati), elle devrait décrocher près d’un quart des voix exprimées, ce qui la placerait systématiquement en tête au premier tour.
Anne Hidalgo mise en difficulté par le mode de scrutin?
Ce résultat encourageant pour elle, et inquiétant pour ses adversaires, doit toutefois être pris avec précaution. À Paris, l’élection se joue par arrondissement. Est donc élu celui qui regroupe le plus grand nombre de conseillers de Paris en arrondissement. Un bon score global peut donc ne pas se traduire dans les urnes.
Cette particularité parisienne permet à ses adversaires d’espérer encore la battre. Toutefois, rien n’exclut que la situation finale ne soit extrêmement indécise.
L’opposition divisée
Cette indécision est nourrie par l’extrême dispersion de l’opposition qui cherche à tacler la maire. À gauche, outre les écologistes, elle devrait affronter au moins une liste communiste et une liste France Insoumise, vraisemblablement conduite par Danièle Simonnet. Cette dernière n’est pas forcément de taille à faire oublier la présence de Ian Brossat pour le parti communiste. La liste de Gaspard Gantzer est également créditée de quelques points.
À droite, Anne Hidalgo devrait affronter une liste LR et une liste de coalition regroupant le Rassemblement National et probablement Debout la France. Les Républicains ne comptent plus de leader d’ampleur nationale à Paris, sauf Rachida Dati, qui est contestée en interne. D’ailleurs, Pierre-Yves Bournazel, du XVIIIè arrondissement, a d’ores et déjà annoncé son intention de participer à la course.
L’inconnue LREM
Reste la question de LREM qui n’a pas encore investi un tête de file. Trois candidats au moins se bousculent au portillon: Cédric Villani, Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi.
Face à cette dispersion des candidatures, un autre candidat LREM potentiel, Hugues Renson, vient de donner une interview au Parisien où il se déclare favorable à une coalition:
La responsabilité de LREM, c’est d’animer un large arc progressiste pour pouvoir répondre à ces questions.
Voilà qui augure de discussions intenses en coulisses…
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