La manifestation des Gilets Jaunes s’est déroulée dans le calme, ce samedi, comme on pouvait le prévoir. Les blacks blocks avaient en effet annoncé qu’ils ne seraient pas présents à Paris pour cette journée. Leur retour est annoncé pour l’ultimatum 2, qui devrait se dérouler à l’acte XXIII des manifestations, c’est-à-dire le 20 avril.
Sans grande surprise, et sans lien avec l’impressionnant service d’ordre déployé à Paris, la violence ne s’est pas invitée au défilé des Gilets Jaunes ce samedi.
Un rebond du mouvement qui devrait inquiéter Macron
Si cette relative tranquillité a permis à Christophe Castaner de plastronner sur sa très grande compétence, le regain du mouvement devrait en revanche inquiéter Emmanuel Macron. En effet, après plusieurs mois de décrue, les cortèges se remplissent à nouveau et la colère semble animée d’un nouveau souffle.
Ces circonstances augurent bien mal de la sortie du débat, qui pourrait se révéler beaucoup plus délicate que l’exécutif ne pouvait le craindre. Cette exposition au risque semble d’autant plus forte que le silence politique d’Emmanuel Macron est troublant. En dehors d’une stratégie répressive, marquée par une mauvaise blessure infligée samedi à Nice à une personne âgée, on perçoit mal quelle est la ligne du gouvernement.
Le retour de la violence pour le 20 avril
En réalité, si la manifestation s’est déroulée dans le calme, il faut d’abord en remercier les black blocks qui avaient annoncé qu’ils ne seraient pas de la partie ce samedi. Avec le temps, il apparaît en effet qu’il existe une forme de coordination, ou au moins de dialogue, entre les organisateurs des Gilets Jaunes, et la gauche radicale.
Celle-ci a posé un ultimatum au gouvernement, appelé ultimatum 2, pour le 20 avril. Ce jour-là, la violence devrait se déchaîner dans les rues. On peut déjà prendre date pour mesurer la capacité du ministère de l’Intérieur à maintenir l’ordre en situation extrême.
Nous maintenons notre pronostic d’une recrudescence forte du mouvement au printemps.
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