La liste LREM aux européennes partait avec une confortable avance aux élections européennes. Mais au vu de ses premiers pas, il n’est pas sûr que cette avance soit vraiment confortée. Emmanuel Macron peut même commencer à s’attendre au pire, et notamment à la consolidation d’une image d’arrogance.
Pour Emmanuel Macron, la campagne (pourtant présente comme gagnée d’avance par les médias) aux européennes pourrait se transformer en chemin de croix. Les mauvaises nouvelles se succèdent en effet sur ce terrain.
Déclaration calamiteuse de Nathalie Loiseau
On se souvient que Nathalie Loiseau a profité d’un débat avec Marine Le Pen pour déclarer sa candidature aux européennes. De l’aveu même de la presse macronienne, cette séquence a laissé un impact négatif, tant le ton de la candidate a semblé agressif et surjoué. Alors qu’elle n’a pas de mandat électif et qu’elle est un pur produit de la technostructure, Loiseau n’a pas semblé faire amende honorable.
Le duo avec Canfin contesté
Autre difficulté de la liste, le choix de Pascal Canfin, écologiste, en deuxième place, suscite de nombreuses railleries. À plusieurs reprises, Pascal Canfin s’est exprimé publiquement pour dénoncer le manque d’engagement écologique d’Emmanuel Macron. Sa désignation comme numéro deux de la liste respire l’opportunisme assez peu crédible.
Une présentation cataclysmique de la liste
La soirée de présentation de la liste aux européennes à tourner au cauchemar. Entre le discours soporifique et sans âme de Nathalie Loiseau, et l’évidente méconnaissance de la liste par le directeur de campagne Stéphane Séjourné, tout a été fait pour donner le sentiment d’une arrogante formalité administrative à passer pour des gens qui s’estiment déjà vainqueurs.
L’arrogance de Nathalie Loiseau, un danger permanent
Enfin, Nathalie Loiseau n’apparaît pas comme la tête de liste la plus subtile ni la plus habile pour sortir LREM de son image d’arrogance. Ce matin encore, elle a déclaré sur Europe 1 que les Européens avaient autre chose à faire que de suivre le Brexit.
« C’est leur décision. Ce sont eux qui sortent, ce sont eux qui doivent savoir où ils veulent aller », estime la tête de liste LREM aux Européennes. « Mais il faut qu’ils se décident parce que les Européens ont d’autres priorités que d’attendre que le Royaume-Uni ait pris sa décision. Ça ne peut pas durer. »
Pas sûr que ce ton comminatoire sur des questions sensibles servent la liste qu’elle conduit! Les conséquences dans les sondages sont à suivre.