Selon une gymnastique énigmatique, le gouvernement examinerait la possibilité d’assouplir les 35 heures pour financer la dépendance. Cette idée biscornue est relayée par plusieurs organes de presse, sans qu’on ne comprenne bien les détails de l’opération. Dans la pratique, on y verra une nouvelle illustration de la dérive technocratique du pouvoir qui semble méconnaître les risques politiques auxquels ses cogitations l’exposent.
Assouplir les 35 heures pour financer la dépendance? L’idée est rapportée par France Inter et par quelques autres. Objectivement, on n’a pas, à ce stade, bien compris la mécanique qui se cache derrière (mais dès qu’on disposera de quelques éclairages, on la comprendra!). On peut parier pour que peu de Français aient compris comment on passe des 35 heures à la dépendance. Ce manque d’évidence suffit, par les temps qui courent, à disqualifier la mesure.
On voit bien que, d’un côté, la technostructure se gratte la tête pour trouver des idées nouvelles, et que, d’un autre côté, les contribuables s’inquiètent chaque jour un peu plus de savoir à quelle sauce ils seront mangés. L’écart qui s’accroît entre les deux factions du pays devient dangereux.
On s’interrogera quand même sur le bon sens que peut avoir un pouvoir exécutif à laisser traîner ce genre d’idée explosive par ces temps de contestation.