L’université française est en déroute et s’effondre littéralement dans les classements internationaux. Ce mal qui ronge peu à peu le système de formation public semble inexorable. Le classement britannique Quacquarelli Symonds (QS) vient de sortir les universités françaises des 50 premières places, ce qui illustre une nouvelle fois la perte d’attractivité de notre enseignement supérieur.
L’université française au sens large (grandes écoles comprises) est en souffrance. Ce n’est pas nouveau, mais, le temps passant, cela ne s’arrange pas.
Le classement britannique QS vient de le montrer. Ce classement, concurrent du classement de Shangai ou du THE, fait la part belle à la réputation des établissements auprès de leurs pairs ou des entreprises recruteuses. Il intègre par ailleurs un ratio enseignants/étudiants, défavorable aux structures françaises.
Dans la pratique, la baisse de réputation des établissements français auprès de leurs homologues étrangers explique largement l’effondrement de leurs résultats. Paris Sciences et Lettres (nouveau nom de certaines Sorbonne réunies) est ainsi passée de la 50è à la 53è place dans ce classement. L’Ecole Polytechnique n’arrive que 60è et Sorbonne Université se classe en 73è place. 26 établissements français ont vu leur réputation baisser auprès de leurs pairs.
La valeur des classements internationaux est régulièrement contestée par la communauté universitaire française. Toute la difficulté vient du fait que trois classements concurrents aboutissent à des résultats sensiblement identiques (même si certains accordent une meilleure place aux établissements français). D’une manière générale, le MIT, Stanford et Harvard ont coutume de truster les meilleures places.
L’ensemble de ces classements accorde systématiquement une part importante à la taille de l’université, mais aussi à l’intensité de ses travaux de recherche (évaluée par leur réputation ou leur publication). Sur ce point, l’université française peine à s’imposer dans la communauté internationale, notamment du fait d’un accès difficile aux revues anglophones.
On attend toujours une réaction des universités françaises qui dépasserait le simple regroupement en établissements plus importants, et qui viserait une vraie amélioration de la performance pédagogique.
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