Ségolène Royal n’a récemment pas exclu d’être la candidate de la gauche aux élections présidentielles de 2022. ll n’en fallait pas plus pour réveiller la curiosité des journalistes. Depuis cette annonce, les révélations se succèdent sur l’évidente oisiveté de l’ancienne candidate. Devenue ambassadrice de France aux pôles arctique et antarctique, elle semble se la couleur douce, et avoir commis quelques impairs qui risquent de la priver de toute crédibilité dans le rôle futur qu’elle veut jouer.
À une certaine époque, la fonction d’ambassadeur aux pôles arctique et antarctique était un fromage sans engagement, réservé aux édiles incasables de la République, comme Michel Rocard ou Ségolène Royal. Depuis la fonte de la banquise sous l’effet du réchauffement climatique, les enjeux du poste sont devenus sensibles. Faute de l’avoir mesuré, Ségolène Royal, qui a décroché cette timbale grâce à Emmanuel Macron, pourrait en payer le prix fort.
Comme d’habitude, Ségolène rompue aux arcanes de l’ancien monde mais déboussolée par le nouveau, l’a ramené sur un plateau de télévision (l’émission populaire “On n’est pas couché”), où elle a voulu jouer la bonne élève sur l’écologie. Pas de chance, elle s’est fait épingler sur les réseaux sociaux par les experts du dossier qui ont pointé ses absences systématiques au Conseil de l’Arctique, pourtant devenu l’un des lieux où le réchauffement climatique se discute.
Selon Libération:
Depuis la nomination de Ségolène Royal à son poste d’ambassadrice, le 1er septembre 2017, se sont tenues quatre réunions des «Senior Arctic Officials», des fonctionnaires et hauts représentants et – plus important – une conférence ministérielle. A chaque fois, la France était représentée, mais comme nous le confirme son cabinet, Ségolène Royal n’était pas présente.
Ce dernier nous a transmis une liste des actions de l’ambassadrice depuis sa nomination. On compte en tout une dizaine de déplacements à l’étranger. «Ségolène Royal décide de ses déplacements en fonction de ses engagements et de son empreinte carbone», nous explique-t-on en ajoutant que le coût de ses voyages est aussi examiné.
Décidément, Ségolène n’a rien compris aux règles du nouveau monde : son explication fumeuse donnée à la presse a été savamment démontée par le Quotidien de Yann Barthès.
Déclarant être vigilante sur son bilan carbone, Ségolène Royal a affirmé, toujours au micro de “Quotidien”, “privilégier les déplacements vraiment utiles“. Valentine Oberti a alors exhumé des images de l’inauguration, en Islande, d’un bateau de croisière de luxe. Inauguration à laquelle Ségolène Royal se serait rendue en faisant l’aller-retour en avion privé dans la même journée.
Alors que l’ex-ministre apparait bien sur les images, elle a démenti sa présence à cette inauguration. “Absolument pas. Je ne sais pas où vous avez vu ça” a-t-elle répondu à Valentine Oberti. Laquelle lui a alors montré les photos. “Oui, et alors ? Ce n’est pas au frais de l’Etat contrairement à ce que vous insinuez” a tenté de se justifier l’ex-ministre. Valentine Oberti lui a alors dit qu’un jet “pollue pas mal“. “Non, non, non” a rétorqué Ségolène Royal avant d’affirmer laborieusement : “Non, c’est un avion affrété par l’entreprise“.
Ségolène Royal n’est pas prête à faire illusion sur l’écologie.